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Re-Belles. 40 ans du mouvement de libération des femmes , MLF Appellation d'Origine Incontrôlée. Objectif : FÉMINISTES TANT QU'IL FAUDRA !

Des livres, des revues

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Pour les livres 2011 et 2012 >>>voir>>>

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Les livres sont classés par ordre de "date de parution", quelque soit le moment où nous les présentons…

 

• décembre 2010 

 

Le premier livre de la nouvelle maison d'édition féministe iXe

Le chantier littéraire
MONIQUE WITTIG.
Coédité par les Editions iXe et les Presses universitaires de Lyon

 LE CHANTIER LITTÉRAIRE est un texte que Monique Wittig termine en 1986, à Gualala, en Californie, « en vue d’obtenir le diplôme des Hautes Études en Sciences sociales de Paris » (Avant-propos de Sande Zeig dixit). Sa publication est une longue histoire de contretemps, marquée à deux reprises par la disparition des protagonistes du texte : celle de Nathalie Sarraute qui en est le sujet central en octobre 1999, et celle de son auteur en janvier 2003. La préfacière  de la présente édition précise : « Durant les derniers mois de sa vie, Monique, Wittig, préoccupée par certaines questions relatives à la publication du manuscrit, reprend la rédaction du Chantier littéraire. » C’est donc un texte qui émerge de près de vingt années de réflexion. Avec sa clarté de langage habituelle, Wittig se penche sur la double question des rapports de l’écrivain à l’histoire littéraire et à l’histoire tout court. « J’appelle chantier littéraire l’espace chaotique où se fabriquent les livres », dit-elle. Et c’est de ce chaos qu’elle tente d’extraire du sens pour cet être à la fois solitaire et historique qu’est tout écrivain. Qu’elles aient ou non fait leur la remarque de Virginia Woolf sur le fait qu’ « il est néfaste,  pour un écrivain, de penser à son sexe », Nathalie, Monique et les autres sont aussi des écrivains femmes (ou des femmes écrivains, comme on veut). Son texte semble tout entier travaillé par cette fracture, ou pourrait-on dire, par la difficulté qu’il y a pour l’individu écrivain à se servir d’un outil a priori collectif : le langage. Surtout quand celui-ci est véhicule d’une oppression que l’on subit –ou combat. Pour résoudre cette énigme, Monique Wittig suggère toutes sortes de stratagèmes qui sont la matière même du livre, et se déplace autour de son sujet afin de mieux en examiner toutes les facettes. C’est une enquête intérieure passionnante et complexe, écrite dans une langue précise dont la clarté, pourtant, ne parvient jamais à dissiper toutes les ombres. « On est aveugle dans le blanc de la page », rappelle-t-elle avec son bonheur d’expression habituel. C’est pourquoi sans doute LE CHANTIER LITTÉRAIRE est un texte en tension. Il part d’une utopie, celle du « langage premier  (…), celui où le sens n’est pas encore advenu », pour aboutir à une autre utopie : « La solution finale est bien évidemment de supprimer le genre (en tant que catégorie de sexe) de la langue, une fois pour toutes, décision qui demande un consensus et qui demande forcément un changement de forme ».

Ce consensus, ce changement, sont les deux territoires que l’œuvre de Monique Wittig, tant littéraire que théorique, arpente inlassablement tels, osons l’image, les péripatéticiens de la philosophie antique. Mais ce périple d’une utopie à l’autre rehausse son caractère imaginaire. Comme si pour elle, la vie n’avait été qu’un rêve (« La vida es sueño », selon Pedro Calderòn de la Barca) et l’histoire (qu’elle soit littéraire ou des femmes), un cercle vicié par la question du genre.

Cathy Bernheim

 

  


 

 

 

• novembre 2010 

 

À côté du genre
Sexe et philosophie de l'égalité
GENEVIÈVE FRAISSE

Le bord de l'eau éditions, nov. 2010

 

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Eros et libido, sexe et genre : Les mots se succèdent depuis un peu plus d’un siècle pour dire la dualité et le rapport entre hommes et femmes. Si l'on cherche l’objet philosophique, on trouve l’expression « différence des sexes », « Geschlechterdifferenz » sous la plume hegelienne. Quant au genre, ce mot fait le pari de brouiller les pistes des représentations contraintes qui assignent chaque sexe à sa place. Et si, toute terminologie confondue, on s’en tenait à ce que la « différence des sexes » est une catégorie vide ?
Alors, on se situerait « à côté du genre », à côté des affaires de définition et d’identité, pour établir le repérage des lieux où sont pensés les sexes, dans leur tension, leur décalage, leur disparité au regard du contemporain démocratique. Au fond, la démarche est inversée : il ne s’agit pas de voir ce qu’il en est du sexe et du genre, mais de dire ce qui surgit dans la pensée quand égalité et liberté révèlent des enjeux sexués dans la politique et la création, l’économique et le corps, la pensée et l’agir.

 

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Se dire lesbienne

Vie de couple, sexualité et représentation de soi
NATACHA CHETCUTI
Paris, Payot, oct 2010

 

 

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Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le pre- mier à s'attacher à l'intimité des lesbiennes en s'appuyant sur des récits de vie aussi bien hétéro- sexuels que lesbiens. Il décrit les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s'intéresse au coming out, nous apprenant notam- ment que la mise en couple est une manière privilé- giée de se dire et de se révéler socialement lesbienne. Les modalités de la rencontre et les manières d'être en couple forment donc le cœur de cet ouvrage qui tire aussi son originalité de l'analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien. Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l'autre.

Préface de Michel Bozon.

 

 

• septembre 2010 

 

Réédition

Perturbation, ma sœur

Naissance d'un mouvement de femmes 1970-1972

Cathy Bernheim
Editions Félin poche, septembre 2010, 11,50€


Perturb

 

Paru pour la première fois en 1983 aux éditions du Seuil, Perturbation ma sœur est le récit des trois premières années du mouvement de libération des femmes vécues par l'auteure, Perturbation. De la lecture d'un article de journal "Combat pour la libération de la femme" en passant par l'Arc de Triomphe le 26 août 1970… trois années, de rencontres, de prises de conscience, de politique, d'expériences, de combats…

 

 

Réédition

L'amour presque parfait

Cathy Bernheim
Editions Félin poche, septembre 2010, 11,80€


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L'amour presque parfait est la suite de Perturbation, ma sœur mais, sans plus de chronologie historique, les jalons sont ceux du cœur et des étapes la cette recherche incessante d'une identité nouvelle de femme en marche vers la liberté.

 

"Enfin un superbe livre sur les femmes qui préfèrent les femmes. L'amour presque parfait et un recueil de textes… parfaits. Cathy Bernheim a (dé)construit son livre comme elle regarde notre société, refusant aussi bien les artificiels cloisonnements hétérosexuels que les dogmes lesbiens. C'est intelligent, sensible, vrai."

Gai Pied hebdo

• 

La revue

Multitudes n°42

 

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Multitudes a souhaité s’associer à sa manière à la célébration de quarante années de mouvements des femmes. Le numéro 42 y consacre donc sa Majeure, intitulée "Gouines rouges, viragos vertes".

 

Les auteures ont choisi d’affirmer qu’en France le MLF est né devant l’Arc de triomphe le 26 Août 1970 avec le dépôt de la gerbe à « Plus inconnue que le soldat sa femme », avec les assemblées générales à Paris aux...... Beaux Arts, puis avec des groupes partout. Ce terme de « gouines rouges » permet de dégager les axes essentiels de la problématique féministe de ces années-là, qui a oscillé entre affirmation sexuelle et lutte de classe. Le second versant porte sur la situation du féminisme à l’heure actuelle et se caractérise par ce nouveau penchant de « viragos vertes ». Ce concept rend alors visibles les nouveaux tournants du féminisme : allant de nouvelles pratiques et groupes de luttes politiques aux nouvelles questions, économique et écologique, qui frappent le champ. Ainsi les quarante ans écoulés ont peut-être changé notre espace militant, très rouge il y a quarante ans, plus vert aujourd’hui.

 

 

• juin 2010

 

Coffret DVD

Carole Roussopoulos,

pionnière de la vidéo légère et militante féministe : 


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Caméra militante,

luttes de libération

des années 70

Éditions MétisPresses

(Genève, Suisse)


Le DVD réunit six de ses films et un livre (quatre articles - de Nicole Brenez, Jean-Paul Fargier, François Bovier et moi-même -, ainsi qu'un entretien avec Carole Roussopoulos).

Ce coffret est d'ores et déjà disponible en France auprès de l'Association Carole Roussopoulos qui a pour charge la sauvegarde et la valorisation de l'oeuvre de la vidéaste.

 

 

Pour commander le coffret DVD de Carole Roussopoulos, il vous suffit d'adresser un chèque de 40 euros (35 euros + 5 euros de participation aux frais de port en France) à l'ordre de l'Association Carole Roussopoulos - 24 rue Ferragus - 93300 Aubervilliers - France, en indiquant soigneusement l'adresse d'expédition.

 
Table des matières
 

 

Textes
Nicolas Brenez. Carole Roussopoulos ou « l'attention créatrice »
Jean-Paul Fargier. La vidéo militante contre la télévision
Hélène Fleckinger. Une caméra à soi
François Bovier. Images de Lip
Carole Roussopoulos avec Hélène Fleckinger. Marcher le nez au vent
 

 

Films
Genet parle d'Angela Davis (1970, 7 min)
Le F.H.A.R. (Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire) (1971, 26 min)
Monique (Lip I) (1973, 25 min)
Christiane et Monique (Lip V) (1976, 30 min)
S.C.U.M. Manifesto (avec Delphine Seyrig) (1976, 27 min)
Maso et Miso vont en bateau (avec Nadja Ringart, Delphine Seyrig et Ioana Wieder)
(1976, 55 min)


Pour commander
Carole Roussopoulos
Caméra militante. Luttes de libération des années 1970.
Genève : MētisPresses, 2010
14x19 cm, 136 pages + DVD réunis en trousseau
prix : 35 € / 54 CHF
en Suisse : MētisPresses / www.metispresses.ch
en France : Association Carole Roussopoulos

http://www.carole-roussopoulos.com/

contact@carole-roussopoulos.com

 

 

• mai 2010 
Merci les filles !

1970-2010

Valérie Ganne, Juliette Joste, Virginie Berthemet
Editions Hors Collection, mai 2010

 

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Si vous croisez Superwoman dans vos librairies ces temps-ci, ne vous étonnez pas. Brandissant son symbole biologique féminin comme une raquette avec laquelle elle viendrait de renvoyer la balle du sexisme (ordinaire ou extraordinaire), elle a fière allure, sur le couverture du livre de Valérie Ganne, Juliette Joste et Virginie Berthemet : « Merci les filles ! 1970-2010 ».* Un petit livre rose et bleu tout ce qu’il y a de seyant qui prétend dévoiler « Tout ce qu’il faut savoir sur le féminisme pour être ravissante et pas idiote »… et qui le fait. Textes courts, iconographie choc, écriture claire : elles sautent de la poule à l’ânesse tout en gardant leur fil conducteur, un œil sur les avancées du féminisme, l’autre sur la condition des femmes au fil de ces 40 dernières années. Au total, 53 chapitres, 155 pages, et 70 illustrations originales pour raconter la longue marche des femmes en lutte pour leur libération, avec ses étapes marquantes, ses thèmes imposés, ses héroïnes et ses icônes de l’histoire récente ou contemporaine. « Rabat-joie, masculines, tue l’amour, les féministes ? Non, leur histoire est la nôtre », proclame la quatrième de couverture. Et dans un bel élan dont l’énergie nous emballe, les voilà qui passent en revue les batailles et les mot de désordre, les conquêtes et les défaites, sans autre a priori que l’égalité des sexes, ou genres. Leur credo : « Mieux vaut en rire que dramatiser ». Leur force : mêler la forme et le fond, l’impertinence et la réflexion, le cœur et l’esprit. Un livre comme une évidence. À lire dans tous les sens, en tous lieux (à plage, au bureau, sous la couette ou plus si affinités). À offrir à celles et ceux qui voudraient bien savoir ce qui se cache derrière les sigles (FMA, MLF, MLA, MLAC, SCUM etc.) ou les termes nébuleux (guerrillères, queers, transgenres etc.), ou bien qui affirment « Je ne suis pas féministe, mais… ». Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Un livre à découvrir.… Trois points, c’est tout.

Cathy.

 

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• avril 2010 
Les femmes et leur histoire

Geneviève Fraisse
Folio Histoire n° 90 - Réédition

 

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Les femmes et leur histoire, car écrire l'histoire des femmes ne peut se limiter au seul usage des règles et méthodes de la discipline historique. L'histoire des femmes dépasse l'opposition commune entre le réel et sa représentation, et la quête de la place du sujet dans cette opposition : elle renvoie, en effet, fondamentalement à la différence des sexes, à la manière dont les philosophes ont pensé cette différence, aux modalités grâce auxquelles législateurs et acteurs de l'histoire ont bâti avec cette différence l'ordre politique.
Écrire l'histoire des femmes oblige donc à lier ensemble, dans la construction de l'objet historique, les systèmes de la philosophie - de Rousseau à Derrida - et les données empiriques de l'histoire - des initiatives révolutionnaires à l'inscription de la parité dans la Constitution. Des figures singulières du combat féministe - telles Madame de Staël, George Sand, Louise Michel, Clémence Royer ou Madeleine Vernet - côtoient donc dans cet ouvrage l'analyse serrée de grands discours ou textes fondateurs de l'exclusion comme de l'inclusion des femmes. Parce que, nous montre Geneviève Fraisse, la question des femmes fut de réintroduire dans l'histoire, c'est-à-dire de prendre part à l'énigme du devenir plutôt que de continuer à être représentées comme des énigmes de la nature.
 
Geneviève Fraisse est philosophe et historienne, directrice de recherche au CNRS. Elle est l’auteure de nombreux livres sur l'histoire de l'égalité des sexes.
Elle a été déléguée interministérielle et députée au Parlement européen.

 

 

 

Également, de Geneviève Fraisse, en réédition, août 2009

Service ou servitude

Essai sur les femmes toutes mains

Editions Le Bord de l'eau (réédition 20 août 2009)


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Notre siècle propose un nouveau paradigme du service, modèle social qui mêle emploi et solidarité. Il y eut jadis la domesticité d'apparat, puis la bonne de la bourgeoisie, et l'employée de maison de l'après-guerre. Désormais, la prise en charge de la vieillesse (mais pas seulement), et la volonté de trouver de nouveaux gisements d'emploi entraînent l'organisation du " service à la personne ". Que penser de cette mutation ? Deux directions s'offrent à nous, celle du rapport entre service et démocratie, et celle du lien entre corps et propriété de soi. La question posée au XXe siècle par le service domestique fut celle de la difficulté à penser ensemble une situation faite de hiérarchie et de dépendance avec le support politique d'une société nouvelle, conjonction du principe de l'égalité de tous et de l'autonomie de la personne. Comment penser l'égalité et la dissymétrie, l'autonomie et le lien ? Comment définir un métier fait de confusion des rapports humains et de tâches sans limites précises ? Tel est, trente ans après, l'intérêt de republier Femmes toutes mains, de manière à rendre au mot de " service " toute son opacité, à réfléchir à nouveau à ce terme simple, cru, et sérieusement équivoque.

 

 

• avril 2010

Prochoix n°50-51

 

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Mouvement de libération des femmes

Contraception, quel bilan ? (Catherine El Mghazli)
Itinéraire d'une militante : Planning familial
Mouvement de libération des femmes (Simone Iff)
La lutte contre les violences faites aux femmes (Hélène de Rugy )
Debout ! (Hélène Fleckinger, Nadja Ringart, Ioana Wieder )
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs... (Nadja Ringart)
Lettre d'Allemagne (Barbara Köster)
Féminisme iranien. Luttes universelles (Chahla Chafiq)
Presses en mouvement (Michèle Larrouy)
Françoise Pasquier... (Liliane Kandel )
Les féministes contre l'extrême droite (Caroline Fourest )

Enquêtes et décryptage

Mais qui donc a inventé le "truc de l'antisémitisme" ? (Rudy Reichstadt)
L'abbé de Nantes entre séparatisme et intégrisme (Fiammetta Venner )
Un provie chez les fous (Nathalie Szuchendler)
Les soutiens du nouvel archevêque de Belgique (Manuel Abramowicz)
Al Azhar v/s Taha Hussein (Darina Al Joundi)
Mariage : le sens change, le mot ne meurt pas (Guy Nagel)

On a vu on a lu on en parle

On a lu : Le conflit entre la fille et la mère ; Ex Utéro : pour en finir avec le féminisme ; "Pourquoi l'islamisme séduit-il ?" ; Le livre noir de la garde à vue ; Je suis une femme, pourquoi pas vous ? ; Fichu voile ;Nouvelle Encyclopédie politique et historique des femmes
On a vu : Amerika ; Ma vie pour la tienne ; Tania de Montaigne
On en parle : Amerika ; Ma vie pour la tienne ; Tania de Montaigne — Allemagne : le défilé néo-nazi n’a pas eu lieu à Dresde — Une mise au point sur Eurabia — Un journaliste kurde condamné à 21 ans de prison — Combattre la mortalité maternelle au Burkina Faso — Appel pour l'école publique — Rapport sur le voile intégral : la souris burqa accouche d'une énormité antilaïque (Catherine Kintzler) — Quelques mots à propos de l’agression de Rayhana (Djemila Benhabib) — Espagne : Le droit à l'avortement en évolution malgré la controverse — Maroc : un blogeur et un propriétaire de cyber café condamnés — Liberia: « La nouvelle guerre, c’est le viol » — L'ONU s'inquiète de la médicalisation des mutilations génitales — Mauritanie: La fatwa seule n’arrêtera pas les mutilations génitales féminines — Adultère en Papouasie — Mélenchon et la candidate voilée du NPA — NPA : nouveau parti antiféministe ? — Menaces sur le droit à l'avortement — CIVG de Tenon — La République, pour quoi faire? — Congé parental : les conditions du vrai libre choix ne sont toujours pas réunies (UFAL)

• le 4 mars 2010

 MARTINE STORTI  

JE SUIS UNE FEMME, POURQUOI PAS VOUS ?  

1974-1979 : QUAND JE RACONTAIS LE MOUVEMENT DES FEMMES DANS LIBÉRATION… 


Ed Michel de Maule

 

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Sortie le 4 mars 2010 

DANS LE CADRE DES 40 ANS DU MLF, DONT LA CELEBRATION DURERA TOUTE L’ANNEE

 

Le 31 mars, Martine Storti présentera son livre à la librairie

Violette and Co, 102 rue de Charonne, Paris 11ème  tél 01 43 72 16 07
http://www.violetteandco.com/librairie/

 


Le 26 août 1970 quelques femmes s'en allèrent déposer , à l'Arc de Triomphe, une gerbe "A la femme inconnue du soldat inconnu". Cette manifestation iconoclaste signait la première apparition, du moins aux yeux des medias de l'époque, d'un women's lib français, c'est-à-dire d'un Mouvement de Libération des Femmes, c'est-à-dire du MLF. En 2010 seront donc célébrés les "40 ans du mouvement de libération des femmes". Cet "anniversaire", qui se déroulera tout au long de l'année, sera l'occasion de nombreuses initiatives (colloques, expositions, débats, manifestations, sites internet, livres, films...) qui porteront sur la décennie soixante-dix, décennie de naissance, puis du développement du mouvement des femmes.

Dans ces années, Martine Storti était journaliste à Libération, exactement de l'automne 1974 à l'automne 1979. Quasi quotidiennement, elle a suivi le développement du mouvement, des idées, des revendications féministes, leur diffusion progressive dans la société française, les partis politiques, les syndicats, les institutions publiques et privées, les familles, les individus...

Jour après jour, semaine après semaine, elle a relayé ce qui se déployait sur la scène française (et souvent aussi dans d'autres pays), les femmes devenant en effet actrices de leur propre histoire dans un mouvement qui peu à peu concernait la presque totalité du monde.

Ces articles des années 70 écrits dans Libération ne sont pas seulement des archives. Ils racontent une histoire d'émancipation et de libération, ils disent les manifestations, les luttes, les grèves, les victoires et les défaites... Ils disent les combats pour la liberté de l'avortement, ou contre le viol et les violences faites aux femmes, ou pour l'égalité dans le travail... Ils disent les débats, les polémiques, les résistances, les injures et les ripostes... Ils disent des livres, des films, des chansons de femmes qui affirmaient aussi leurs capacités créatrices... Ils disent des fêtes, ils disent de l'humour, dans ces slogans inoubliables du "mouvement" : "Je suis une femme, pourquoi pas vous" ou encore " Un homme sur deux est une femme"...Ils disent d'où viennent les jeunes femmes d'aujourd'hui, c'est-à-dire des folles années de leurs mères et de leurs grands-mères...Ils disent aussi une autre époque, tant ces années soixante-dix semblent, à leur relecture, à la fois proches et lointaines.


Principales thématiques traitées :

• La manière dont les féministes se battent, l'originalité, l'insolence de leurs textes, tracts, manifestations, fêtes...

(et donc la mise en cause théorique et pratique des manières traditionnelles de la gauche et de l'extrême gauche)

• L'hostilité, à tout le moins les réserves des partis traditionnels (y compris extrême gauche) à cette manière de

faire de la politique

• Quelle sexualité?

• Quelle maternité?

• Quels rapports entre les hommes et les femmes au sein de la société?

• Les différents groupes et tendances au sein du mouvement des femmes (féministes révolutionnaires, psyképo, tendance lutte des classes, les rapports de ces groupes entre eux, rapports souvent conflictuels)

• L'avortement : l'action du Mlac avant la loi Veil de 1974, les débats autour de la loi, son vote, la manière dont

les femmes s'en emparent, la mise en oeuvre dans les hôpitaux, les refus de certains personnels...

• Le viol : les féministes décident de se mobiliser pour que le viol soit reconnu comme crime et que les violeurs passent aux Assises. Procès, collectif des avocates, manifeste contre le viol, journée contre le viol à la Mutualité, manifestations diverses...Cette affaire suscite un grand débat au sein de l'extrême gauche, les féministes ne sont elles pas du côté de la justice bourgeoise et de la répression? Au sein de Libération, équipe et journal, le débat fait rage (multiplications des polémiques, tribunes, interviews...).

(Liée à cette thématique, celle plus large des violences subies par les femmes)

• La lutte des prostituées

• Les questions relatives à l'école et plus largement à l'éducation (mises en cause des modèles féminins et masculins)

• Le développement d'une expression et d'une "culture" féministes : revues, journaux, livres, films, théâtre, chansons, danse, peinture etc. Débats autour de "l'écriture femme" (qu'est que c'est? Y a-t-il ou non une spécificité?..)

• Comment le féminisme chemine dans la société tout entière:

- Création en 1974 par VGE d'un secrétariat à la condition féminine (Françoise Giroud, considérée comme une femme de gauche occupe ce poste au sein d'un gouvernement de droite). Son programme, ses actions, comment les féministes la perçoivent, la traitent...1975 décrétée par l'ONU "année internationale de la femme".

- Dans la gauche socialiste (création du courant femmes, le courant G, au sein du PS)

- Dans la gauche communiste

- A l'extrême gauche (les tendances lutte de classes, les "dissidentes")

- Dans tous les partis politiques, y compris à droite, création de groupes femmes, de comités, colloques, débats, les femmes des partis ruent dans les brancards

- Comment le "mouvement" réagit à ça, sa critique de la récupération et du réformiste en même temps qu'il est lui-même réformiste même s'il ne se définit pas et ne se vit pas comme tel

- Le développement des luttes des femmes au sein des syndicats (CGT et CFDT) et dans les entreprises (grève d'ouvrières, d'employées...)


Les enjeux internationaux

Le féminisme se développe dans tous les pays occidentaux et même plus largement

- Reportages sur ce qui se passe notamment en Italie, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre, aux Etats Unis ...

- Lien aussi avec les enjeux politiques (en particulier autour du thème de la violence politique, par exemple en Italie avec l'enlèvement d'Aldo Moro et l'action des Brigades rouges, en Allemagne autour de la bande à Baader) Plus largement les féministes et le rapport à la lutte armée (exemple les débats autour de la lutte contre le Chili de Pinochet)

- La solidarité avec les prisonnières et prisonniers dans l'Espagne franquiste

- Les libanaises dans la guerre

- Les femmes palestiniennes

- Les Africaines contre les mutilations sexuelles

- Le soutien aux femmes iraniennes en lutte contre le tchador...


L’AUTEUR

Martine Storti a été notamment professeur de philosophie puis journaliste à Libération. Elle est aujourd’hui Inspectrice générale de l’Éducation Nationale.

Elle a déjà publié : Un chagrin politique (Ed. L’Harmattan, 1995), Cahiers du Kosovo (Ed. Textuel, 2001), 32 jours de mai (Ed. Le Bord de l’eau, 2006) et L’Arrivée de mon père en France (Ed. Michel de Maule, 2008), récemment traduit en italien.

(site personnel : http://www.martine-storti.fr/)

 

• février 2010

Nouvelle Encyclopédie politique et historique des femmes

Sous la direction de Christine Fauré

Les Belles Lettres


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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner ? Pourquoi Calvin s’est-il excusé auprès de la reine d’Angleterre Élisabeth Ire lorsqu’elle accéda au trône ? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle ? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière ? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l’émancipation des femmes ? Quand le féminisme est-il né ? Comment a-t-il évolué ? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine ? Savez-vous que des femmes s’enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais ? Quelle fut l’action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires ? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes ? Quelles ont été la liberté et l’égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel ? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï ? Qu’est-ce que les deux guerres Guerres mondiales ont changé pour les femmes ? Quelle est l’étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques ? Pourquoi l’avortement est-il interdit en Pologne, membre de l’Union européenne ? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d’Amérique latine ? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l’Atlantique ? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l’égalité entre femmes et hommes ?

 

• janvvier 2010

La frondeuse

Marguerite Durand, patrone de presse et féministe

Élizabeth Coquart

Payot, janvier 2010

 

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Comment être libre et indépendante à une époque où le carcan des traditions enrégimentait toute vie en société ? Tel fut le défi de Marguerite Durand (1864-1936), figure de proue du féminisme, dont la biographie est aussi l’histoire de la Troisième République. Jeune actrice adulée à la Comédie-Française puis journaliste, égérie du boulangisme puis ardente dreyfusarde, elle devint la première patronne de presse de France en fondant en décembre 1897 La Fronde, journal entièrement écrit et fabriqué par des femmes. Souvent attaqué par ses confrères, le journal n’en joua pas moins un rôle majeur dans les grandes campagnes qui firent changer les lois en faveur des femmes.

Marguerite Durand créa aussi la bibliothèque féministe qui porte son nom, située aujourd’hui dans le XIIIe arrondissement de Paris. C’est là que sont conservés ses carnets intimes, qui n’avaient jamais été étudiés et sur lesquels Élizabeth Coquart base son récit. Ils constituent le fil conducteur de cette première grande biographie consacrée à cette femme au destin exceptionnel, qui disait : "Savoir que les idées les plus violentes peuvent se faire entendre avec des mots courtois." Tout un programme. La bibliothèque Marguerite Durand possède aussi un riche fond d'archives du féminisme des siècles passés, dont bon nombre concernent le mouvement des années 1970.


• le 2 décembre 2009

Mouvement de Libération des Femmes : textes premiers

Ces textes ont été réunis et présentés par Cathy Bernheim, Liliane Kandel, Françoise Picq et Nadja Ringart.

Éditions Stock, décembre 2009.

 


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Voici donc des textes “premiers”. Ou plus exactement, quelques textes et documents parmi les premiers qui ont pu être lus en France, dans les années 1970, à proposde la libération des femmes.

Premiers, comme on a cru pouvoir dire des arts : ceux qui vinrent à l’aube. Porteurs de questions inédites pour donner à voir cette histoire émergente, une histoire qui se fait dans ses premiers moments, dans ses premiers débats.

Premiers, au sens où il y a des nombres premiers, qui ne peuvent être divisés que par un ou par eux-mêmes.

Premiers, comme le sont les êtres qui naissent, premiers à eux-mêmes, uniques. Chaque texte unique avance alors sur son chemin unique mais sur le même terrain, où il croise d’autres chemins, crée d’autres voies avec eux, formant réseau, se déployant comme le font des troupes pour faire mouvement.


• novembre 2009  

WASSYLA TAMZALI
Une femme en colère
Lettre d'Alger aux Européens désabusés
Gallimard, novembre 2009

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Wassyla Tamzali, féministe algérienne interpelle les intellectuels occidentaux qui se sont battus pour l'universalité des droits de la personne humaine et se montrent aujourd'hui incapables de penser cette universalité au-delà de l'Europe. Eux qui ont défendu les principes démocratiques fondamentaux dans leurs pays, eux qui ont milité pour la décolonisation auraient-ils oublié leurs combats ?

Ce livre met en lumière le renoncement de la pensée européenne devant la montée en puissance des groupes communautaires. En prenant pour indices la condition des femmes, la liberté de conscience ou la diversité culturelle, l'auteur passe au crible les idées de tolérance, de « laïcité ouverte », d'«Islam modéré », de "droit à la culture »>, et leurs conséquences politiques dans les pays arabes et musulmans.

Wassyla Tamzali a publié en 2007, aux Editions Gallimard, Une éducation algérienne. Elle a été avocate à Alger, puis directrice des droits des femmes à l'Unesco, à Paris, Aujourd'hui, elle partage son temps entre l'écriture et les actions militantes au sein du mouvement féministe maghrébin et pour un dialogue entre les peuples de la Méditerranée
 

 

• novembre 2009 

  EVELYNE LE GARREC

Séverine (1855-1929)

Vie et combats d’une frondeuse


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Caroline Rémy dite Séverine (1855-1929) est née à Paris. Après un mariage forcé à 17 ans dont elle se libéra, elle devint la première femme journaliste de renom et grand reporter. Elle fut la collaboratrice et l’amie de Jules Vallès dont elle permit la relance de son journal Le cri du peuple, elle rêva avec lui d’une Ligue des droits de l’enfant. Féministe visionnaire, elle réclama pour les femmes le droit d’étudier, de divorcer et d’avorter car "l’avortement est une fatalité pas un crime". Vêtue en ouvrière ou en mineur de fond, elle s’engage "avec les pauvres toujours". Sa signature apparaît dans tous les journaux de l’époque. Elle participa en 1897 à l’aventure de La Fronde, premier journal entièrement féminin fondé par Marguerite Durand. Elle prôna l’abolition de la peine de mort, libertaire, antimilitariste, elle suivra l’affaire Dreyfus. Elle fut pionnière de l’antiracisme, dénonça dès 1925 les troupes fanatisées du fascisme et prit parti en faveur de Sacco et Vanzetti en 1927. L’auteure retrace la vie de 

cette femme exceptionnelle en complétant son hommage par un choix de 19 articles de Séverine publiés entre 1886 et 1903. L’ouvrage est illustré par des lavis de Colette Deblé, Isabelle Rome en a rédigé la préface et Bernard Noël,la postface.

Séverine est publié à L’Archipel.

 

 

• novembre 2009

Voltairine de Cleyre  
D’espoir et de raison

 

écrits d’une insoumise

Textes réunis et présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre

Éditions LUX

 

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« Il m’a souvent été demandé, par des femmes avec des maîtres décents qui n’avaient aucune idée des atrocités subies par leurs sœurs moins fortunées : « Pourquoi les épouses ne partent-elles pas ? » Pourquoi ne courrez-vous pas lorsque vos pieds sont enchaînés ? Pourquoi ne criez-vous pas quand vous êtes bâillonnées ? pourquoi ne levez-vous pas les mains au-dessus de la tête quand elles sont clouées de chaque côté de votre corps ? Pourquoi ne dépensez-vous pas des milliers de dollars quand vous n’avez pas un sou en poche ? Pourquoi n’allez-vous pas au bord de la mer ou à la montagne, pauvres folles brûlant dans la chaleur des villes ? S’il y a quelque chose qui m’irrite plus que n’importe quelle autre dans ce satané tissu de fausse société, c’est cette incroyable stupidité avec laquelle le frai flegme de la bêtise insondable demande : « Pourquoi les femmes ne partent-elles pas ? »


La pensée de Voltairine de Cleyre se caractérise par un profond antisectarisme. On retrouve, dans ce recueil, les deux thèmes centraux de son œuvre : l’abolition du capitalisme et la « question de la femme ». Loin d’être subsidiaire pour un projet de transformation radicale de la société, la question féministe est pour Voltairine de Cleyre au centre de la politique. Modifier en profondeur les relations hiérarchiques et autoritaires qui articulent notre société implique une réorganisation du rapport entre sphère publique et sphère privée, rapport au centre duquel se trouvent sexisme et patriarcat. Les positions de Voltairine de Cleyre, bien en avance sur leurs temps, anticipent le slogan des féministes du siècle suivant : « Le personnel est politique ». Le même rejet de l’essentialisme est à l’oeuvre lorsqu’elle aborde la question de la violence, engendrée bien plus par l’ordre social injuste (cautionné par l’Église et le gouvernement) que par les rébellions. Ses remarques sur le rôle joué par l‘institution pénale dans l’élargissement de la fracture sociale, l’engendrement et la pérennisation de la violence sont d’une retentissante actualité. De même pour celles concernant la légitimation, au sein même de la Constitution américaine, d’une certaine démarche de désobéissance civile, lorsque l’État se fait totalitaire.


Emma Goldman tenait Voltairine de Cleyre (1866–1912) pour « la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produit », et ce jugement avancé il y a près d’un siècle n’a toujours pas été infirmé.

Activiste, pionnière du féminisme américain, poétesse, musicienne, celle qui se définissait comme une « anarchiste sans qualificatif » propose une réflexion originale qui touche à un très large éventail de sujets – notamment l’économie, la libre pensée, la philosophie, la religion, la criminologie, la littérature et l’action directe non violente. L’oeuvre d’envergure de cette militante passionnée, expose les raisons de sa révolte, témoigne de son espérance d’un monde meilleur et demeure, aujourd’hui encore, d’une brûlante actualité.


Cet ouvrage, réalisé sous la direction de Normand Baillargeon et de Chantal Santerre, est le premier titre en français de Voltairine de Cleyre. Il réunit 16 essais majeurs qui couvrent l’ensemble de son parcours ainsi que 14 poèmes. Ces textes sont précédés d’une introduction substantielle et sont suivis d’une chronologie et d’une riche bibliographie.

 

 

• septembre 2009

Mouvements de presse

Michèle Laroche et Michèle Larrouy

édité par les ARCL


La presse féministe et lesbienne des années 1970 à nos jours.

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Ce livre propose de vous faire découvrir la richesse de la presse lesbienne et féministe francophone parue des années 1970 à nos jours. Au premier regard, une diversité graphique, une richesse inventive des couvertures, une diversité des formats : revues, magazines, bulletins ou bulletines, menstruelles, feuilles d’infos, fanzines... Des journaux se revendiquant du Mouvement de libération des femmes aux journaux des divers courants des mouvements féminste et/ou lesbien ; des journaux d’informations culturelles aux feuilles de liaisons entre groupes lesbiens... La lecture des éditoriaux témoigne de la formidable diversité politique de tous ces courants. Ces journaux, ces revues, qui foisonnent dès 1974, sont, en effet, pratiquement tous élaborés dans la non-mixité et sortis des presses d’imprimeries souvent associatives et militantes, certaines même tenues par des imprimeuses. Ils ont permis la cirulation de pensées contradictoires ou croisées, lesbiennes, féministes, politiques "classiques", comme des entités entièrement élaborées.

Où trouver le livre :


PARIS

Librairie la brèche

 27 rue Taine 75012 Paris

01 49 28 52 44


Librairie flamarion

 Centre georges Ponpidou

75 001 Paris


Librairie Les Mots à la Bouche 

»6 rue Ste Croix de la Bretonnerie

7500 Paris


Librairie Violet and Co

104 Rue de charonne 75012 Paris

Sur commande :  http://www.violetteandco.com/librairie/


ARCL C/O  Maison des femmes de Paris

163 rue de Charenton 75012 Paris

Sur commande :  Commander le livre


LYON

 Librairie Terre des livres

86 rue de marseille

69007 Lyon

0478728422

 

Librairie la Gryffe

5 rue sébastien Gryffe

69007 lyon

04 78 61 02 25


TOULOUSE

Librairie Ombres blanches

50 rue gambetta/5-9 rue des Gestes

Toulouse

05 61 12 05 44

 

BORDEAUX à La maison des femmes

GRENOBLE à l’association Les voix d’elles

LILLE avec l’association Les flamands Roses

MONTREUIL maison des femmes de montreuil avec un DEBAT le 13 Mars

RENNES avec les FEE femmes entre elles

STRASBOURG à l’association la Lune


 

 

 


• le 12 janvier 2009 

La revue ProChoix présentait son numéro 46, MLF le mythe des origines, à la Maison de l'Arbre à Montreuil, lieu de la Parole Errante, le centre international de création qu'Armand Gatti a créé en 1986.
En arrière plan sur les photos, on peut apercevoir, tout autour de la salle, l'exposition "Comme un papier tue mouche...", sur les publications de Mai 68 (jusqu'en mai 2009).

Plus d'une centaine de femmes qui pour beaucoup ne se sont pas revues depuis des années.

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• le 31 décembre 2008

Le 46e numéro de Prochoix vient de paraître.

 

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Au programme entre autres :
Un dossier sur le MLF.
Un entretien inédit de Monique Wittig sur la fondation du MLF.
Un point juridique sur l'affaire Vanneste et l'homophobie.
Un soutien inconditionnel au microcrédit.
Un reportage sur la proposition 8 en Californie .... (voir le sommaire ci dessous)

ProChoix est une revue trimestrielle indépendante. L’abonnement est le seul vrai moyen de nous soutenir.

 


Abonnement

 Pour vous abonner ou commander le numéro, renvoyez ce bon avec votre adresse et un chèque correspondant a 

 

Prochoix 177 av ledru rollin 75011 Paris

http://www.prochoix.org/cgi/blog/

prochoix@prochoix.org

Pour 4 numéro par an

52 € pour les individu/es (étranger : 74 €)
70 € pour les groupes et institutions (étranger : 90 €)
100 € ou + pour les abonnements de soutien 
Au numéro 13 euros (Port 3 euros France / 5 euros Europe / 7 euros hors Europe)

 

 

 

Sommaire : ProChoix° 46, décembre 2008.

MLF : le mythe des origines

Fin septembre, les rédactions reçoivent un communiqué des Editions des Femmes leur annonçant l'anniversaire du MLF deux ans en avance... A l'en croire, le mouvement de Libération des femmes aurait été fondé en 1968 par Antoinette Fouque (la propriétaire de cette maison d'édition). Les féministes ayant participé à ce mouvement, divers et dont le premier acte public remonte en réalité à 1970, hésitent entre franche rigolade et consternation : "Encore!" 

Antoinette Fouque — qui porte une vision tout à fait particulière du féminisme (mot qu'elle a longtemps méprisé) — a déjà tenté de s'approprier l'image de ce mouvement. En 1979, elle déposait le sigle du MLF à l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) malgré les protestations d'autres courants féministes. A l'époque, ils avaient dénonçé l"'imposture" et les méthodes sectaires de l'organisation à l'origine de cette OPA. Le communiqué de 2008 les oblige à reprendre du service. ProChoix leur a demandé de réagir, de se souvenir et de nous transmettre

Un dossier géré par Cathy Bernheim, Cassandre, Sophie Chauveau, Catherine Deudon, Marie-Jo Dhavernas, Françoise Picq, Nadja Ringart
 

• 2008 : l'inquiétante familiarité (Collectif)

• MLF : 1970, année zéro  (Françoise Picq) 

• Le féminisme pour les nuls  (Caroline Fourest)

• Antoinette Fouque a un petit côté sectaire  (Michelle Perrot)

• Cette boutique n'a rien d'obscur  (Anne)

• L'héritage féministe détourné  (Des femmes du MLF non déposé ni co-fondé)               

• Généalogie               

• La règle du jeu  (Cathy) 

• La naissance d'une secte  (Nadja Ringart)

• Fragments d'un discours amoureux                                           

• 1979 : l'Odysée de la marque  (Cassandre)   

• Les nouveaux compagnons de route  (Marie-Jo Dhavernas) 

• Un messianisme génésique  (Liliane Kandel) 

• La géni(t)alité des femmes

• 8 mars : visite au mausolée du MLF  (Annette Lévy-Willard) 

• Monique Wittig raconte...                                                    

 

 

Enquêtes et décryptages

• Au delà de l'homophobie : la pyramide des valeurs (Katia Guillermet, Guy Nagel)    

• Les Eglises à l'assaut de l'Union européenne (Véronique de Keyser)

• SOS Education au secours de Darcos (Nathalie Szuchendler)

• Californie : la proposition 8 (Clémence Ozel)

 

Cartes Blanches

• En finir avec Guantanamo (Caroline Fourest)                

• Faut-il attendre un krach identitaire ?                         

• Mon microcrédit ne connaît pas la crise                         

• Allez donc mourir ailleurs                        

• La démocratie des cerveaux disponibles                         

 

On a vu on a lu on en parle

 

ON A LU : 
L'arrivée de mon père en France (Martine Storti) - Les nations désunies. Comment l'ONU enterre les droits de l'homme (Malka Marcovich) - Femmes invisibles, leurs mots contre la violence (Smaïn Laacher) Chroniques par Claudie Lesselier

 

ON EN PARLE : 
Le pape veut béatifier Pie XII -Mort de Jörg Haider - Pierre Guillaume poursuivi e- Agression d’un jeune militant par un groupe fasciste (Reims) - Une sénatrice PC fait l'éloge de la "laïcité ouverte" chère à Sarkozy et à Benoît XVI - Israël : Des colons vandalisent des tombes  musulmanes -M.R.A.P. et "Indigènes de la République" - États-Unis : Référendums - Lyon Mag gagne contre Bernard Lugan - ONU : la sainte alliance des dictatures  - Act-Up manifeste - NICARAGUA  - Le prix Jean Zay 2008 à Stéphane Hessel - Voile : confirmation de la CEDH.

 


• le 26 décembre 2008

L'arrivée de mon père en France
Martine Storti
Editions Michel de Maule, 2008.

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« Quelque chose m’entraîne, me mène là où je ne savais pas que j’irais », constate Martine Storti à la page 122 de son récit.
Lucide, quoiqu’un peu déroutée, elle récapitule. « J’étais dans ce projet, en lien avec l’enjeu de l’émigration-immigration tel qu’il se manifeste en ce début de troisième millénaire, me rappeler que mon père avait été un émigré-immigré, essayer d’imaginer, puisque je l’ignore, comment il avait quitté son pays et comment il était arrivé en France. Sans doute aussi dire à sa place, lui donner les mots qu’il n’a pas eus, ou dont il n’a pas voulu, pour approcher la suite, qui se déroule bien après la guerre, et peut-être est-ce aussi la raison de ce travail, essayer de cerner ce qui reste pour moi énigmatique. J’étais dans les temps actuels, les temps de l’Europe une nouvelle fois aveugle à elle-même et à ce qu’elle fait, et dans un même mouvement, dans une affaire personnelle, une sorte de règlement de comptes, l’expression me convient, des comptes à régler, pour être quitte, surtout pour quitter cette affaire dans laquelle je dois encore séjourner, être quitte d’elle et la quitter. »

Elle résume ainsi son propos, dans la langue retenue, maintenue et raisonnable de quelqu’un qui aime, depuis longtemps, les beaux textes. Elle le fait aussi avec cette écriture précise, incisive et combative qu’on lui a connue en lisant ses articles dans Libération ou ses précédents livres.

 

Mais bien sûr, pour prendre son essor, un texte doit échapper aux intentions de son auteur. C’est ce qui se produit, dans un enchaînement qui nous entraîne alors jusqu'à la fin du livre et nous permet d'apprécier la qualité de cette voix singulière. Fille de la Raison et du 20° siècle, Martine Storti est aussi fille de Mai 68 et du mouvement des femmes. Elle parvient donc à décrire dans un même élan l’Histoire avec sa grande hache, avec son cours incessant qui entraîne les plus démunis dans sa tourmente, et la vie d’une petite fille observatrice et fine qui deviendra une femme en mouvement.

Elle brosse le portrait d’un père ouvrier qui n’a jamais rien dit de ce qu’il pensait, mais dont l’existence, a posteriori, se révèle porteuse de sens pour ceux qui lui survivent. D’une mère de famille d’une autre époque qui raconte sa vie en termes simples mais infiniment justes. D’une grand-mère à l’ancienne et à l’italienne, avec raviolis fait mains pour toute la famille. D’une tante frimeuse qu’on croirait sortie d’un film façon « Mon Oncle »… Ou encore d’un homme venu d’Afrique ou d’ailleurs, échouant épuisé sur une plage italienne après un long périple en mer. D’ombres errant autour de Calais en attendant quelque chose qui ne vient pas : le respect de l’État qu’ils traversent.

Martine Storti parle depuis ce point d’équilibre où la vie pers

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