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Présentation

  • : Re-Belles
  • : Re-Belles. 40 ans du mouvement de libération des femmes , MLF Appellation d'Origine Incontrôlée. Objectif : FÉMINISTES TANT QU'IL FAUDRA !
  • Contact

livres, expos, dépêches...

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9h30 - 10h00 Introductions
Richard Conte, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de l’institut ACTE
(Arts-Créations-Théories-Esthétiques) UMR. Sorbonne / CNRS
Hélène Périvier, économiste, OFCE, coresponsable de PRESAGE, Programme de Recherche et d’Enseignement des
SAvoirs sur le GEnre
Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne directrice de l’Institut Ecologie et Environnement (INEE), conseillère scientifique à l’INEE
10h00 - 11h00 Dialogue
Jacques Rancière, professeur émérite à l’université Paris 8, département de Philosophie
Geneviève Fraisse, directrice de recherche émérite au CNRS (Philosophie), comité scientifique de PRESAGE
11h15 - 11h45 Excluding politics : For a history of muses and ruses
Penelope Deutscher, professeure au département de Philosophie, Northwestern University, Evanston, IL
11h45 - 12h15 Une histoire émancipatrice
Florence Rochefort, historienne, CNRS (GSRL), présidente de l’Institut Emilie du Châtelet (IEC)
12h15-12h45 Réponse de Geneviève Fraisse
12h45 - 14h15 Déjeuner
14h15 - 14h25 Ménage et remue-ménage dans les concepts
Margaret Maruani, directrice de recherche au CNRS, CERLIS/université Paris Descartes, directrice du Mage et de
Travail, genre et sociétés.
14h25 - 14h55 Les contretemps de la création
Stefania Ferrando, doctorante en Etudes politiques (EHESS/institut Marcel Mauss – LIER)
14h55 - 15h25 Identité, égalité et émancipation
Patrick Savidan, professeur des universités à l’université de Poitiers
15h30 – 15h55 Intermède musique
Artiste invitée: Joëlle Léandre
16h - 17h15 Table ronde l’émancipation créatrice
Présidée par Hélène Périvier
Laure Adler, écrivaine et productrice à Radio France
ORLAN, artiste
Sabine Prokhoris, psychanalyste et philosophe
17h15 - 17h45
Geneviève Fraisse
Intermède musique
Artiste invitée : Joëlle Léandre
Remerciements et pot de clôture

 

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FRANÇOISE HUGUIER

AU DOIGT ET À L'ŒIL

Autoportrait d'une photographe

Sabine Wespieser éditeur


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Mes princesses charmantes à moi sont des petites sorcières qui jetaient leurs poupées au feu dans la cour d'une école de religieuses, et incitaient leurs amies à en faire autant. Sans le savoir, elles rejouaient l'histoire de leurs lointaines ancêtres, les sorcières brûlées jadis par une tradition de part et d'autre du mur d'incompréhension que les religions dressent entre les gens de bonne volonté. Vous remarquerez que je n'emploie pas la formule (con)sacrée : « hommes de bonne volonté »… Car les hommes, parfois, semblent faire preuve d'une singulière mauvaise volonté quand il s'agit de se défaire de leurs habitudes, prérogatives et autres grigris destinés à masquer leur impuissance fondamentale.
Or, tout le monde le sait, seuls ceux qui se croient puissants craignent vraiment l'impuissance. Les autres s'en accommodent ou la contournent.


Ainsi, une petite sorcière de mes amies découvrit très vite la loi du plus fort, ayant crapahuté comme enfant otage dans la jungle vietnamienne (« J'avais huit ans », Actes Sud, 2005). Elle s'en accommoda le temps qu'il fallait et en garda singulièrement une curiosité extrême pour l'humanité dans son ensemble, et particulièrement celle qui vit sous d'autres latitudes que la nôtre.


Armée de sa seule générosité et de son œil curieux, on la vit donc arpenter presque tous les continents, du Japon au Mali et du Détroit de Behring (« En route pour Behring », Maeght, 1993) à St-Pétersbourg (« Kommounalki », Actes Sud, 2008), « Sur les traces de l'Afrique fantôme » (Maeght, 1990) ou dans les coulisses des femmes « Sublimes » (Actes Sud, 1999) de la mode. Car parfois, elle s'arrêtait à Paris* entre deux voyages et trouvait le moyen d'y découvrir des lieux, des histoires, des corps, des visages, le plus souvent de femmes, qu'en général on ne regarde pas de cette manière : avec tendresse et acuité.


Elle raconte ses reportages et bien d'autres choses dans son premier « autoportrait d'une photographe », paru récemment chez Sabine Wespieser. Son livre se lit comme un récit d'aventure, d'aventures au pluriel, dans une prose qui ne perd pas son temps à faire des circonvolutions, qui va droit au but, au plus près de son expérience et de ses rencontres.


C'est un beau livre d'une belle personne : mon amie la petite sorcière mais grande photographe.

 

Cathy Bernheim.


* Un exposition monographique

des œuvres

de Françoise Huguier

aura d'ailleurs lieu à Paris,

à la Maison Européenne de la photographie,

du 4 juin au 31 août 2014.

 

 

 

•  

 

 

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CENTRE AUDIOVISUEL

SIMONE DE BEAUVOIR

Projections

au Nouveau Latina :

20 rue du Temple, 75004 Paris, M°Hôtel de Ville 

Le programme :

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/agenda.html  

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/

   

 

ÉMISSION              

FEMMES LIBRES  

sur Radio Libertaire   

Les mercredis

18h30/20h30

Vous pouvez écouter et ou télécharger l'émission pendant 1 semaine sur: 

http://media.radio-libertaire.org/php/grille.php

et téléphoner pendant l’émission au 01 43 71 89 40

 

LIBRAIRIE           

VIOLETTE&CO   

102 rue de Charonne, 75011 Paris, M° Charonne ou Faidherbe-Chaligny 

Livres

- Rencontres

- Atelier d’écriture 

- Expositions  

http://www.violetteandco.com/librairie/ 


 

•  

 

 ÉDITIONS  iXe        

un nouveau titre aux Éditions iXe

http://www.editions-ixe.fr/    

 

 

 

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© Catherine Deudon 

 

 

 

 

 

 

 

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Eva Besnyö, 1910-2003 :

"Quand je me déplace avec mon appareil photo, je vois les choses.

Avec un sac à provisions, je passe à côté de tout."

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Eva Besnyö, sans titre, 1976 (Action menée par les Dolle Mina, “Terug naar de Breinaald” / “Retour à l’aiguille à tricoter »)

 

 

LIRE L'ARTICLE DE CATHERINE GONNARD http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/07/catherine-gonnard-eva-besnyo-une-femme-de-son-siecle/


Eva Besnyo-Autoportrait-1952 

Eva Besnyö, Autoportrait, Budapest, 1929 © Eva Besnyö / Maria Austria Instituut Amsterdam

 

 

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Brouiller les cartes. Masculin ? Féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours.


  

Après le passage des footballeuses lesbiennes sud africaines en France le reportage vidéo de TV5 Monde

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Videos/Reportages/p-22210-Lesbiennes-et-footballeuses-en-Afrique-du-Sud-elles-temoignent.htm

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Encore Elles !

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Le DVD

Durée 52 min
Co-production France Télévision
Format PAL
Type Multi Zone DVD 5 Pal DVD-R
Disponible en Français
Prix : 15.00 €

Pour l'acheter et voir la bande annonce :

http://www.lahuit.com/article/fra/encore-elles

Ou 

 http://www.violetteandco.com/librairie/

 

 

26 août 2010

Place du Droit des Femmes et des Hommes…

Au Trocadéro

 

Merci Nelly pour tous ce travail photographique !

 

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26 août 1970/ 26 août 2010

 

Pour lire la suite : 

Place des Droits des Femmes et des Hommes

 

 

 

Sur RFI le 10 avril 2010

9h30-10h30

Valérie Nivelon évoque avec Martine Storti, Cathy Berneim et d'autres les premières années du MLF

ECOUTER :

RFI-10avril10-40-ans-mlf-quand-femmes-prennent-parole

 


Le dossier de TV5 MONDE
pour célébrer les 40 ans du MLF
 

Le dossier sur "Les 40 ans du MLF, Féministes d'hier et d'aujourd'hui"est désormais en ligne sur le site de TV5 Monde, page informations

Pour le consulter, voici le lien : 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/MLF-40-ans-feminisme-fevrier-2010

Et pour connaitre le programme spécial que TV5 Monde met en place pour célébrer les femmes, voici le lien : 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/8mars-journee-internationale-droits-femmes-2010

  



France Culture

Le 19 octobre 2009, de  9 à10h

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE

d'Emmanuel Laurentin

Thème : CULTE DES GRANDS HOMMES

Invitée Cathy Bernheim 

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Pour écouter :

FCultureFabdelHistoire19-10-9

 

"Avant les grands hommes, les grandes femmes ! A l'occasion d'une série consacrée au culte des grands hommes, nous ouvrons la semaine en évoquant celles qui ont voulu rendre hommage à une anonyme : la femme du soldat inconnu.
C'était le 26 août 1970, une dizaine de militantes se réunissaient place de l'Etoile. Elle veulaient réaliser une action spectaculaire pour soutenir leurs consoeurs américaines qui avaient déclenché une grève. Ce sera la pose d'une gerbe à celle qui est encore "plus inconnue que son mari".
Cette action brève mais médiatisée lancera le mouvement féministe qui va rapidement se structurer.
Cathy Bernheim qui a déjà raconté cette histoire au début des années 1980 dans "Perturbation, ma sœur" (ed. Seuil) , revient sur l'ambiance de cet événement, quand les militantes féministes voulaient faire entrer les femmes dans l'histoire.

 



LIVRES :
Cliquer ici
• Livres et revues 2009/2010
ou • Livres et revues 2011/2012
Des livres que l'on peut trouver, disponibles ou sur commande, dans toutes les libraires de France et de Navarre.

 

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Nous contacter

re.belles@free.fr 

 

ECOUTER DE LA MUSIQUE

 

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Si la liberté était le cri de guerre des femmes des années 70, en ce début d'année 2015, elle est aussi le cri de rassemblement de millions de gens, audible au delà des frontières.

 

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Communiqué de presse

Pintemps 2014

solidarité avec

Najat Vallaud Belkacem
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Depuis sa nomination au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud Belkacem subit une volée d’attaques et d’injures sexistes, racistes, misogynes, émanant à la fois de certains membres du personnel politique, de certains medias, de certains sites internet, de certains individus ou groupes s’exprimant sur les réseaux sociaux.
Elle est attaquée et injuriée sous divers angles : pour ce qu’elle pense, pour ce qu’elle a fait en tant que ministre des droits des femmes, pour ce qu’elle est, une jeune femme française d’origine marocaine. Sont ainsi visés ses idées, son action, son parcours, sa personne.
Nous tenons à affirmer notre entière solidarité avec Najat Vallaud Belkacem, conscientes qu’à travers elle, est aussi gravement mis en cause ce que doit être l’égalité républicaine,  c’est-à-dire l’égalité entre les sexes, entre les origines, entre les personnes.

 

Associations signataires :
Féminisme et géopolitique
40 ans de MLF
Forum femmes méditerranée
Chiennes de garde
Collectif féministe contre le viol
Libres MarianneS
Réussir l’égalité femmes-hommes
Ligue du droit international des femmes
Réseau féministe Ruptures
Fit une femme un toit
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir
Coordination du lobby européen des femmes
Le monde à travers un regard
Femmes solidaires
Planning familial
Elles aussi
Association nationale des études féministes
Assemblée des femmes
Elues contre les violences faites aux femmes
Fédération nationale solidarité femmes
Du côté des femmes
Fédération nationale GAMS
Osez le féminisme
Féministes en mouvements

 

contact : http://www.martine-storti.fr/

 

 

 

« Les droits des femmes doivent être mis à l’agenda politique européen », réclament Marie-Noëlle Bas (Chiennes de garde), Magali De Haas (Osez le féminisme), Sabine Salmon (Femmes Solidaires), Annie Sugier (Ligue du droit international des femmes)... après le récent rejet par le Parlement de l'Union d'un rapport sur l'égalité salariale. A quelques semaines des élections des députés de l'UE, elles proposent d'en faire « un enjeu significatif du vote ».

 

Pour la deuxième fois en quelques mois, le Parlement européen a rejeté un texte qui visait à faire avancer l’égalité femmes - hommes en Europe. Les conservateurs, une fois de plus, se sont mobilisés contre l’égalité salariale, la lutte contre les stéréotypes sexistes ou l’accès des femmes aux responsabilités. Comme à leur habitude et prenant modèle sur leurs collègues américains, ils mènent en Europe un combat systématique contre les femmes au détriment de leur liberté et de leur émancipation. Plus étonnant, ils ont pu compter sur des députés s’affirmant progressistes pour s’abstenir et ainsi permettre le rejet du texte.

 

Ce rejet n’est pas un épisode isolé, il s’inscrit dans une série de reculs et de remises en cause des droits des femmes en Europe. Que l’on aborde la question de la contraception et de l’avortement, que l’on parle de permettre aux femmes d’accéder aux responsabilités ou encore de l’égalité des salaires, on se heurte à un mur de conservatisme qui freine n’importe quelle avancée, même minime. Pendant que l’Europe stagne, l’Espagne, la Lituanie ou la Macédoine font reculer le droit à l’avortement, pourtant clé de voute de la liberté des femmes et de l’égalité entre les sexes.

 

Que se passe-t-il dans les têtes de ces parlementaires ? Sont-ils, hommes et femmes, satisfaits des 18% d’écarts de salaire ? Sont-ils contents de constater que les femmes européennes ne sont que 25% dans les parlements nationaux ? Que parmi les 27 gouverneurs des Banques centrales, on ne compte aucune femme et qu’elles représentent par ailleurs 70% des travailleurs pauvres ? Qu’elles assument 2/3 des heures de travail pour ne toucher que 10% des revenus ? Qu’elles soient 62 millions victimes de violences physiques et sexuelles ? Est-ce cette Europe à laquelle nous aspirons et que nous souhaitons laisser aux générations futures ?

 

La responsabilité de la droite dans ces reculs est majeure. Celle des partis progressistes, qui n’ont pas réussi à mobiliser suffisamment ou qui se sont divisés, doit également nous interroger. Les quelques féministes qui se battent depuis longtemps dans ces organisations politiques le savent : l’égalité femmes - hommes, tout le monde est pour… mais ce n’est jamais la priorité ni le bon moment.

 

Quand les dirigeants de l’UE comprendront-ils qu’il ne sera pas possible de construire l’Europe sans les femmes et sans faire de leurs droits un automatisme des politiques publiques ? Tant que la moitié de la population sera victime de discriminations, d’inégalités et de violences, il ne sera pas possible de construire une Europe de justice et une Europe de paix.

 

Il ne s’agit pas uniquement des femmes elles-mêmes ou de leurs droits : c’est une vision de l’Europe que nous voulons porter. Continuera-t-elle à se construire indépendamment des intérêts de celles et ceux qui la constituent ? Continuera-t-elle à être l’objet de quelques individus blancs, aisés, vieillissants et déconnectés de la réalité des peuples qui depuis Bruxelles décident de l’avenir de millions de personnes, créent des normes dans de multiples domaines, mais relèguent aux Etats le droit de régir les libertés des femmes ? 

 

Les droits des femmes doivent être mis à l’agenda politique européen. Les élections européennes seront une occasion à saisir pour porter ce débat sur la scène européenne, d’en faire un enjeu significatif du vote et d’envoyer un signal clair aux institutions européennes : l’Europe ne se fera pas sans les femmes et ne se fera pas sans l’égalité.

 

Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde, Marie Cervetti, directrice du FIT, une femme, un toit, Caroline De Haas, militante féministe, Magali De Haas, Osez le féminisme, Monique Dental, réseau féministe Ruptures, Anne-Cécile Mailfert, Osez le féminisme, Françoise Morvan, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Marie-Christine Lecomte, vice-présidente de Libres MarianneS, Françoise Picq, Association nationale des Etudes Féministes, Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires, Martine Storti, présidente de féminisme et géopolitique, Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes

 

 

 

 

LE BLOC-NOTES  

de Martine Storti 

(sur son site)

http://www.martine-storti.fr/bloc-notes/

 

Genre : osez la liberté !

… Pour en revenir à ces ABCD expérimentés dans quelques écoles françaises, ils auraient dû s’appeler « ABCD de l’égalité et la liberté ». De les avoir mal nommés n’a pas empêché les cris d’orfraie. Pour la suite, il faudra oser mettre la carte sur la table, c’est-à-dire la carte de l’émancipation réelle qu’il faut concevoir comme Pierre Mendès France concevait la  République, « éternellement révolutionnaire à l’encontre des inégalités, de l’oppression et de la misère, de la routine, des préjugés et éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir ».

… lire le début :

http://www.martine-storti.fr/bloc-notes/


http://blogs.mediapart.fr/blog/martinestorti/140214/propos-du-genre-osez-la-liberte

 

 

 

                                                 

 

 

 

 

Amina.

Portrait par Quentin GIRARD

Libération 5 septembre 2013

 

http://www.liberation.fr/monde/2013/09/05/amina-un-nouveau-dessein_929693

 

Le blog

http://freeamina.blogspot.fr

 

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le 22 février 2014

Pinar Selek


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L'humanité du 22 février 2014
Pinar Selek: Mandat d'arrêt international annulé
Interpol a annulé le mandat d'arrêt par Ankara qui visait la sociologue turque Pinar Selek, condamnée à la prison à vie en Turquie et réfugiée en France. C'est ce qu'a annoncé le député français  Philippe Bies (PS), membre de son comité de soutien.
"La commission de contrôle d'Interpol a annulé le mandat d'arrêt international qui avait été émis par Ankara et supprimé Pinar Selek de ses fichiers", a indiqué le député PS du Bas-Rhin, Philippe Bies, à l'AFP, se référant à une information officielle du ministère de l'Intérieur. "La sociologue retrouve sa liberté de mouvement" au sein des quelque 190 pays membres d'Interpol, à l'exception de la Turquie où elle reste poursuivie, a relevé l'élu. "La suite du combat, c'est son acquittement en Turquie", a ajouté le député.
Pinar Selek a été condamnée en janvier 2013 à la prison à vie par la Cour pénale d'Istanbul, alors qu'elle avait été acquittée à trois reprises auparavant, en 2006, 2008 et 2011. La sociologue, qui réside à Strasbourg, a réagi avec satisfaction à la levée de son mandat d'arrêt. "C'est une bonne nouvelle", a-t-elle dit, jointe par téléphone. Mais "mon seul but est l'acquittement et de rentrer chez moi", a-t-elle ajouté.
Pinar Selek a été condamnée pour "participation à un attentat à l'explosif contre un site touristique d'Istanbul, qui avait fait sept morts en 1998." Incarcérée peu après, elle a été impliquée dans cette affaire pour avoir refusé de donner à la police les noms de rebelles kurdes qu'elle avait rencontrés dans le cadre de ses recherches.
Elle avait été libérée en 2000 à la suite de la publication d'un rapport attribuant l'explosion en question à une fuite de gaz. Elle a quitté la Turquie en 2009, et obtenu en février 2013 l'asile politique en France. 

 www.pinarselek.fr/

solidaritepinarselek.france@gmail.com  

 

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Éditions iXe 5€

http://www.editions-ixe.fr/

 

 

                                                          

ARCHIVES

 JOURNAUX DU MLF         

 

• le torchon brûle n°0 - intégralité.

• le torchon brûle spécial Fête des Mères
• Chroniques du MLF : premiers articles, premiers journaux


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  Histoire du MLF             

 

• Chronologie des années 1970, 1971, 1972.

• 8 mars, du mythe à la réalité.  

• PLACE DES DROITS DES FEMMES ET DES HOMMES, 26 août 2010 - 26 août 1970 ARC DE TRIOMPHE - Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  

 

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  Presse                              


• Le non-anniversaire d'octobre 2008 + presse 2008/2009  

DIALLO - DSK / OPINIONS DANS LA PRESSE

 

  Livres                               

 

• Livres et revues 2011/2012

• Livres et revues 2010

Rencontre avec deux libraires et une éditrice  

• Françoise Pasquier, éditions Tierce et Deuxtemps-Tierce, 1976-1993  

• Françoise Pasquier, éditrice

 

MernissiMod

 

  Programmes 2010             

  40 ans du MLF                   

 

• PLACE DES DROITS DES FEMMES ET DES HOMMES, 26 août 2010

• LE CONGÈS INTERNATIONAL FÉMINISTE

• LES PROGRAMMES 2010 DÉTAILLÉS

• LE CALENDRIER 2010

• LES PROGRAMMES AUTOUR 


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30 janvier 2010 6 30 /01 /janvier /2010 17:07

Frequently Asked Questions / la Foire Aux Questions

sur le Mouvement de Libération des Femmes

tel que je l'ai connu

(avec quelques réponses, et parfois, commentaires)1


Jacqueline, Paris, janvier 2010


Q. : Qu'est-ce que le féminisme ?

R. : PETIT ROBERT 1979 : Doctrine qui préconise l'extension des droits, du rôle de la femme dans la

société. Le féminisme politique des suffragettes

SUFFRAGETTE : Anglaise militante qui réclamait le droit de voter; "Catherine ne réclamait pas le droit

de vote pour les femmes, comme les suffragettes anglaises" (Aragon)

MILITANT : Qui combat, qui lutte…."Ces militants qui sont l'avant-garde de la classe ouvrière"

(Aragon)

Les "exemples" proposés dans un dictionnaire ont des effets : c'est comme si des "situations

exemplaires", c'est-à-dire qu'on encourage à suivre, étaient présentées.

Il est intéressant de rencontrer Aragon à la fois dans l'entrée "suffragette" et dans celle

"militant". Dans le premier cas, on donne en exemple une femme qui s'abstient de militer, ce serait un

modèle valorisant une femme qui plait aux hommes (en l’occurrence, Aragon). Par contre, le

deuxième exemple proposé est bien un exemple positif - il s'agit d'une "avant-garde" - pour le militant

communiste qu'est Aragon. Ne pourrait-on pourtant pas dire que les "féministes" représentent, par la

conscience qu'elles ont de la situation, l'"avant-garde" des femmes ? A cela près que les féministes du

mlf n'appréciaient guère l'élitisme.


Q. : Qu'est-ce qu'a été le "mouvement de libération des femmes"?

R. : Ce fut un mouvement extrême, actif, joyeux, novateur, des années soixante-dix. Entre autres

choses, il a introduit dans la langue courante les mots "machisme", "phallocratisme", "sexisme",

"patriarcat", pour rendre compte d'une réalité bien présente mais jusqu'alors innommée. Il a lutté pour

le droit des femmes à disposer elles-mêmes de leur corps, donc, pour le droit à la contraception et à

l'avortement (obtenu en 1975), ainsi que pour l'égalité des droits civils, et surtout, pour que toute

femme puisse choisir sa vie et ne pas être seulement définie à travers le regard des hommes, en tant

que moche ou belle, désirable ou pas, épouse, mère, ou putain.

Nous nous sommes retrouvées avec beaucoup de bonheur : nous étions jusque-là quelquesunes

à nous sentir bien seules, quand nous disions qu'il y avait quelque chose qui ne collait pas dans

la façon dont la société traitait les femmes. Tout à coup, nous découvrions que nous n’étions pas des

êtres bizarres, mal dans leur peau comme on voulait nous le faire croire, mais très nombreuses. De

plus, d’un seul coup, un phénomène de diffusion sociale s'opéra, et de très nombreuses femmes vinrent

nous rejoindre, prenant conscience à leur tour de l'anomalie de la situation. (cf plus loin "les lunettes"

du féminisme)


Q. : Pourquoi un "mouvement", et non pas un parti, ou une association ?

R. : Parce que nous nous situions dans la mouvance libertaire du mouvement de mai 68. Elle se

méfiait des partis politiques, qui finissent toujours par se scléroser. Habituées à être des militantes de

base, nous refusions la hiérarchie. L'important était de s'exprimer, quelle qu'on soit. On appelait cela la

"spontanéité", on était encouragé/e à être "spontex". C’était la condition première d'arriver à une

re/connaissance de soi-même, en nous libérant des carcans de l'autoritarisme et des conformismes

divers où nous avions été élevées.

On retrouve cette même méfiance dans les mouvements sociaux de ces dernières années qui,

plutôt que de s'en remettre aux syndicats et aux partis politiques, créent des "coordinations", et

fonctionnent selon les décisions des Assemblées Générales, en imaginant des modes nouveaux de

démocratie.


Q. : Pourquoi "de libération"?

R. : La terminologie prenait modèle sur les mouvements de libération du Tiers-monde, avec les

guerres d'indépendance et de décolonisation qui venaient d'avoir cours ou qui avaient encore cours :

guerres d'Indochine, menées par la France puis par les USA ; guerre d'Algérie, menée par la France ;

révolution cubaine, avec Castro et Che Guevara.

Le modèle de combat était donc celui de la guérilla. Alors que la guerre oppose deux pays

bien distincts géographiquement, la guérilla est un entremêlement d'oppositions et de combats dans un

même lieu. Ce qui est bien le cas des femmes qui vivent dans un société mixte, mais dominée par les

hommes.2

En outre, dans les deux cas, colonisés et femmes, il s'agit de se "libérer" psychologiquement

de l'emprise des modèles dominants qui déforment les esprits des dominés. A ce sujet, les marxistes

parlaient d'"aliénation". Nous entendions sans cesse : "Une "vraie" femme ne doit pas faire ceci, ou

cela, elle doit se comporter de telle ou telle manière…". De fait, son devoir principal était de se

conformer à l'attente des hommes. Ceci n'a pas fondamentalement changé.


Q. : Comment était-il organisé ?

R. : On ne voulait pas d'organisation centralisée. L'incroyable de ce mouvement est qu'il ait réussi à

fonctionner sans organisation. Chaque groupe se définissait comme il le voulait, il y avait des réunions

chez l'une ou chez l'autre. Certains groupes, certaines femmes, sont devenus plus visibles, plus

médiatiques que d'autres, plus discrets. C'est ainsi que très peu de gens savent aujourd'hui qu'il a existé

un "groupe de femmes mariées", qui s'était chargé, aux journées de la Mutualité de mai 1972, des

thèmes de l'accouchement et du travail ménager, et qui avait vu venir à lui, à ce moment, beaucoup de

femmes.

Les divers groupes qui existent actuellement ne font que continuer cette tradition, celle d'un

féminisme éclaté et divers. Malheureusement, un de ces groupes prétend confisquer à son profit le

potentiel de célébrité de ce mouvement.


Q. : Pourquoi dites-vous "mouvement de libération des femmes" , et pas MLF?

R. : Le sigle MLF était un raccourci de "mouvement de libération des femmes". Il entendait

représenter toutes les femmes qui bougent, et non s'enfermer dans une seule définition, un parti, une

association juridiquement définie. Or, il a été "confisqué", juridiquement, par un groupe3.

Le nom exact n'est pas non plus, comme on l'entend parfois, "mouvement de libération de la

femme", parce qu'il nous semblait important qu'on cesse de parler de nous à travers cette abstraction

mythifiante. Il concernait toutes les femmes, chacune d'entre elles menant sa propre libération comme

elle l'entend.

Personnellement, quand je veux faire court, j'écris mlf, en petites minuscules, pour éviter le

sigle confisqué, et rappeler l'importance de chaque femme, et non d'un collectif réifié.


Q. : Les femmes du mouvement de libération des femmes n'étaient-elles pas toutes lesbiennes ?

R. : Ce mouvement, qui concernait les femmes, est allé de pair avec le mouvement de libération des

homosexuels, qui l’a suivi de très près. Il s'agissait dans les deux cas d'une remise en cause des

stéréotypes sexuels.

Le militantisme était alors à plein temps. Celles qui n'avaient pas de charge de famille

pouvaient s'y adonner plus que celles qui en avaient une. Les lesbiennes n'avaient pas le problème de

beaucoup de femmes hétérosexuelles qui avaient à faire à des hommes qui ne comprenaient pas, ou

comprenaient mal, ce qui se passait. C'est la raison pour laquelle nous avions créé le groupe "femmes

mariées", où sont passées beaucoup de femmes, dont certaines par la suite ont osé avouer leur

lesbianisme ; ce groupe était pour elles comme un sas rassurant avant d’aller rejoindre des groupes

plus radicaux.

On définissait alors deux types de lesbiennes : celles qui l'étaient dès l'enfance, (on disait

parfois "génétiques") et les "politiques", celles que la prise de conscience, à travers le mouvement, des

difficultés de relation avec les hommes dans la société actuelle conduisait au lesbianisme (avec parfois

un volontarisme certain).

Il est donc normal que les premières, qui avaient souffert depuis longtemps de n'être pas

"comme les autres", de ne pas correspondre à ce que la société attendait d'elles en tant que femmes,

aient été parmi les moteurs (motrices ?) du mouvement. Avant de se rendre compte qu'elles étaient

majoritaires dans le noyau central, elles avaient tu leur lesbianisme par crainte de desservir la cause

féministe. Ce fut un grand moment de ne plus avoir à se cacher.


Q. : Pourquoi ne se disait-on pas féministe ?

R. : Nous avions hérité de l'image négative des féministes transmise par la société : suffragettes

ridicules, agressives, anti-hommes, brandissant des parapluies. Nous ignorions tout de l'histoire

(pourtant pluricentenaire) du féminisme, et pensions être les premières à mener cette lutte de

libération. C'est pourquoi le numéro de la Revue Partisans que nous avions réussi à obtenir s'intitula :

Libération des femmes, année zéro4. Ce n'est qu'après cette première phase de "spontanéité" que nous

osâmes nous approprier le terme - si mal reçu encore - de "féministe".


Q. : Mais les féministes ne sont-elles pas en effet agressives, anti-hommes ?

R. : Pas nécessairement. Il y a de tout parmi les féministes. Par ailleurs, s'il existe une "guerre des

sexes", il est évident que ce sont les hommes qui l'ont commencée. La réalité "misogynie" existe

beaucoup plus fortement que la "misandrie", dont le mot même est peu connu.5


Q. : N'y a-t-il pas eu tout de même quelques excès ?

R. : Quand une oppression apparaît "normale", "légitime", il faut beaucoup d'énergie psychique pour

s'en dégager, retrouver les véritables valeurs, risquer de paraître "anormale". On s'est senti longtemps

dominé/e, humilié/e, blessé/e, et lorsque le couvercle finit par se soulever, on réagit très fort. Ceci n'est

pas réservé au seul cas des femmes, mais à celles-ci, on pardonne moins les excès.

Seule la violence de quelques actions spectaculaires peut bousculer le confort d'une violence

psychique et sociales qui n'est pas reconnue comme telle : enlever en public son soutien-gorge, lors

d'un débat sur l'avortement alors interdit, dénonce ce symbole de féminitude encadrée ; écrire un

manifeste tel que "SCUM"6 est moins violent que les actes de violence perpétrés par le machisme.…


Q. : Suffragettes anglaises, féministes américaines, allemandes, scandinaves, y aurait-il lieu de

parler ici, comme dans d'autres domaines, d'une "exception française" ?

R. : En effet. La société française n'aime pas le féminisme. Lors du débat sur Arte qui a suivi le film

sur le MLF, en 2003, la québécoise Denise Bombardier a dit qu'aucune femme québécoise intelligente

ne dirait qu'elle n'est pas féministe. Ce qui est loin d'être le cas en France, où il vaut mieux assortir une

critique pourtant féministe d'un précautionneux : "Je ne suis pas féministe mais..."

Dans le même débat, cette québécoise a exprimé son effarement devant la violence des propos

tenus par de jeunes beurs des banlieues à l'égard des filles (pour ne pas parler ici des actes - viols,

tournantes, meurtres, que chacun connaît). De tels propos sont inimaginables au Québec, a-t-elle dit.

Elle a très justement fait remarquer qu'ils ne pouvaient avoir lieu ici que parce que le même machisme

est à l’oeuvre dans toute la société française, seulement de façon plus discrète ailleurs.7

4 Paris, Maspero, 1970 ; partiellement repris dans : Libération des femmes, Paris, Maspero, 1972, 1974.


Q. : Pourquoi faut-il que les féministes s'agressent, au lieu de s'entendre entre elles ? On a

l'impression qu'elles sont toujours en désaccord les unes avec les autres.

R. : D'abord, il faut remarquer qu'il s'agit d'agression seulement verbale, et au pire, par l'intermédiaire

de procès, mais pas de crimes de sang.

Ensuite, la société est complexe, et on peut diverger sur les moyens de conduire les combats. Il

n'y a rien de très différent d'avec les groupes d'hommes qui, poursuivant pourtant des buts

éventuellement semblables, peuvent s'entretuer.

On remarque plus les dissensions entre femmes parce qu'on n'a pas l'habitude de les voir

participer aux discussions et actions publiques. Elles y participent aussi parfois de façon différente,

avec plus d'émotivité.


Q. Qui a participé au mlf ?

R. : Comme dans tout mouvement de mise en cause de la société8, on trouvait de tout : des

révolutionnaires, des réformistes, des radicales lesbiennes, des lesbiennes non radicales, des

hétérosexuelles, des bi-sexuelles, des théoriciennes, des pragmatiques, des excitées, des sages, des

médiatiques, des inconnues, des célibataires, des femmes seules, des femmes mariées, des mères de

familles, des coquettes, des non-coquettes, des stars, des maquillées, des non-maquillées, des bien

habillées, des qui-s'en-fichent de leur apparence, des douces, des dures, des dites-belles-par-leshommes,

des dites-laides par les mêmes, des névrosées, des psychotiques, des autrement-bienintégrées,

des chômeuses, des riches, des travailleuses, et même des qui-se-prostituent peut-être, des

athées, des chrétiennes, des juives, des musulmanes…Toutes celles qui voulaient vivre leur propre vie

et ne pas être définies par les stéréotypes du féminin, même si elles ne se reconnaissent pas féministes.


Q. : Pourquoi le mouvement de libération des femmes s'est voulu sans hommes ?

R. : Parce que le phénomène de domination était si fort, le féminisme si faible, qu'il suffisait d'un seul

homme pour que les femmes n'arrivent pas à se trouver elles-mêmes. C'est ce que nous avons pu

constater nous-mêmes : le groupe "Féminin, Masculin, Avenir", créé avec Anne Zelensky, s'était

voulu mixte, puisqu'il s'agissait de changer les rapports entre les hommes et les femmes, et qu'il existe

des hommes féministes. Nous avons constaté que la dynamique de femmes entre elles était

considérablement plus forte que dans une réunion mixte, où nous avions du mal à nous dégager des

stéréotypes.

Pour les journées de la Mutualité, en 1972, c'étaient, symboliquement, des hommes qui

s'étaient chargés de la crèche (une invention du mouvement de mai 68, où déjà les étudiants y

participaient volontiers).


Q. : Pourquoi la transmission est-elle si mal faite?

R. : C'est une question très importante. Cela semble un trait spécifique du combat féministe.

Les combats féministes semblent ponctuels. Sans doute parce que l'univers des femmes reste

d'abord celui du privé, de l'affectif, et pas de la politique (participation à la cité). Il y a peu

d'institutionnalisation.

La chose importante et nouvelle est l'existence désormais des Études sur le genre, reconnues

dans la cité universitaire, même si elles continuent à y détenir un statut secondaire. L'"hymne" du mlf

commençait par :

"Nous qui sommes sans passé, les femmes / Nous qui n’avons pas d’histoire."

Maintenant, l'histoire des femmes existe.

On peut aussi avancer une explication d'ordre psychanalytique, basée sur les rapports des filles

à leurs mères, qui commencent tout juste à faire l'objet d'études. Dans le film sur le mlf, on est

frappé/e du manque de générosité et de compréhension à l'égard des femmes présentées de la

cinéaste. D'où le titre que j'avais alors donné à ma réaction : "Vulnérabilité des femmes".9


Q. Pourquoi les féministes apparaissent-elles si souvent ridicules?

R. : Autre question fondamentale. Les terroristes, les violents, n'apparaissent pas ridicules, sauf quand

ils sont vaincus (Saddam Hussein sortant de sa cachette, mais à ce moment, il fait aussi pitié). Ils font

peur.

Quand on s'oppose aux moeurs habituelles, qui ont pour elles la force de l'évidence, si on ne fait

pas peur, on est ridicule. Or, en France, comme chacun sait, "le ridicule tue". C'est une arme très

efficace pour laisser les choses telles qu'elles sont.

Il se peut que ce soit par rapport à cette crainte du ridicule que la cinéaste a pris les devants,

en quelque sorte, en voulant afficher de la légèreté sur ce sujet miné. Il est évident que, sur tout autre

sujet, les écologistes, les musulmans, les juifs, les arabes, ARTE aurait passé un reportage "sérieux",

fait par un/une journaliste qui a étudié sérieusement le dossier.


Q. : Quelle est la spécificité de ce combat ?

R. : L'identité sexuelle touche chacun au plus profond de lui-même. Elle se construit dès la première

socialisation, dans la petite enfance. De fait, on constate que la société est si peu sûre des différences

biologiques des sexes qu'elle en rajoute un sacré paquet pour les distinguer !

Le petit garçon est piégé dans l'obligation de la virilité - c'est-à-dire dans la dureté, dans

l'affirmation de soi-même. La petite fille est piégée dans la gentillesse et la joliesse, c'est-à-dire dans le

"plaire aux autres". C'est merveilleux de se sentir aimée, c'est agréable d'être belle et gentille. Voilà

qui piège les femmes dans leur rôle de seconde dévouée. La création, qui exige une puissante

affirmation de soi, l'oubli des autres et de ce qu'ils peuvent penser de vous, restera donc encore

longtemps l'apanage du premier sexe.

Le combat se livre à deux niveaux : celui de la société, où de grands progrès ont été faits, au

moins pour l' idée d'égalité et les textes de loi, mais cela ne suffit pas. Le combat se livre aussi au

niveau psychologique, voire, psychanalytique, pour chacun, ce qui peut impliquer d'autres difficultés.


Q. : Pourquoi un des groupes s'est-il appelé "La Millénaire" ?

R. :. Parce que la domination des femmes est millénaire, il ne faut donc pas trop s'affoler si les choses

ne bougent pas assez vite à notre gré. Elles ont déjà beaucoup bougé, grâce au "mouvement de

libération des femmes". Mais changer les esprits est plus long que changer les lois.


Q. : Pourquoi tant de femmes ne veulent pas se dire féministes ?

R. : Chacun/e tient à ses illusions de liberté. Une femme s'est construite, elle est à peu près satisfaite

d'elle-même, elle ne se pose pas trop de questions. Elle a suffisamment à faire dans la vie, sa vie est

bien remplie. Comment s'habiller, çà lui est agréable, elle aime le lèche-vitrines ; comment se

maquiller : c'est un plaisir de s'occuper de soi et d'être belle aux yeux des autres et de soi-même, et

donc désirée par les hommes ; le travail, les enfants, il faut gérer tout cela, ne pas en rajouter dans les

difficultés, rester zen, savoir faire la part des choses, être raisonnable, quoi. A la télé, on nous montre

beaucoup d'horreurs, la misère, les guerres, les attentats, les catastrophes naturelles. Face à cela, les

souffrances des femmes, dissimulées sous leur célébration, paraissent bine minimes.

On n'aime pas voir bousculer la construction de soi-même et de sa vie : voilà ces féministes qui

vous disent : " Vous êtes opprimée. - Non, mais, çà va pas ? Je ne suis pas une victime, moi, je sais me

défendre, je ne me sens pas, mais alors, pas du tout, opprimée. Vous êtes ridicule. C'est vous qui

n'allez pas très bien, allez vous faire soigner. "

L'oppression des femmes n'est pas un phénomène simple, immédiatement repérable. Les

situations sont complexes, les personnalités aussi. Il faut chausser des lunettes.


Q.: Que veut-on dire quand on parle de lunettes féministes ?

R. : La situation est rarement binaire, avec un méchant machiste et une pauvre femme opprimée. Mais

dans la complexité de toute réalité concrète, les lunettes font apparaître une logique sous-jacente.

Ainsi :

-Dans le couple, l'homme est supposé être plus âgé que la femme, plus fort physiquement, avec

une réussite sociale plus grande, autant de critères de domination "naturelle", "évidente".

- Il continue à être d'usage que la femme porte le nom de son mari. Un symbole sous-estimé par

la plupart, mais très illustratif.

- Si c'est la femme qui domine dans le couple, on pointera l'inhabituel, l'anormalité de la

situation par des plaisanteries : "c'est la femme qui porte le pantalon", ou encore, c'est l'homme,

bonhomme, qui nommera sa femme "son gouvernement". Dans le langage psychanalytique, on le

plaindra d'être castré (tandis que, dans une certaine psychanalyse orthodoxe, la castration des femmes

est un fait de nature ! )

- Avec la libéralisation marchande de la pornographie, les fantasmes érotiques des hommes nous

assaillent dans les kiosques à journaux.

Tout ceci n'est pas sans effet sur l'identité sexuelle de l'un et l'autre sexe. La visibilité du

phénomène s'introduit à travers les statistiques, comme une tendance profonde : statistiques du

pouvoir, de la création reconnue, de la violence. Les femmes ne sont que 10% au parlement. Elles

gagnent 20 % de moins que les hommes. Elles sont plus pauvres, plus souvent chômeuses que les

hommes. Elles sont souvent battues. Elles vivent plus souvent seules. La prostitution - qu'on dit être le

plus vieux métier du monde, comme si cela encourageait à l'accepter, en tant que phénomène "naturel"? - concerne principalement les femmes, et profitent principalement aux hommes.


Q. : Qu'est-ce que c'était que les "groupes de prise de conscience" ?

R. : Comme la situation reste cachée dans la société, en se réunissant entre nous, entre femmes, on

s'apercevait que nos expériences personnelles, chacune d'entre elles paraissant minuscule, personnelle,

sans sens, prenaient un sens lors de cet échange de groupe, participant de la logique de domination

d'un sexe sur l'autre.

Il était nécessaire, pour faire ce travail de prise de conscience, d'être seulement entre femmes.

Mais les hommes féministes qui nous soutenaient, ont aussi crée des groupes de conscience entre

hommes.

Les révolutions ont toujours cherché à construire un "homme nouveau". Mais c'est seulement

alors que le travail sur soi-même est devenu une composante essentielle du changement

révolutionnaire.


Q. : Quel est le nouveau défi du féminisme aujourd'hui ?

R. : La mondialisation à l'oeuvre, qui met en contact des cultures aux héritages bien différents, montre

que la place faite aux femmes par toute culture constitue un élément essentiel de l'appréciation morale

de cette culture.

Les lunettes du féminisme nous révèlent, on l'a vu, une logique étonnamment simple, mais on

ne peut s'en tenir là : c'est comme, en mathématiques, une première approximation. Elle est nécessaire,

mais s'y tenir relève de la langue de bois. Car la situation sociale se vit à travers des situations

particulières, personnelles. Or, au plan personnel, la situation est rarement binaire. Elle est la seule des

situations d'oppression où l'on n'a pas affaire à deux camps bien distincts : riches et pauvres ; patrons

et ouvriers ; blancs et noirs…

Entre l'homme et la femme, c'est plus compliqué. L'homme commence par être soumis à sa

mère. Il désire, il aime aussi les femmes. Tout cela peut parfois arranger les choses, mais aussi les

compliquer.

Le défi du féminisme, aujourd'hui, c'est que chacun/e arrive à combiner les différents niveaux

du combat : perception de la situation globale, et vie quotidienne avec les pères, frères, fils, amis, et

surtout amants, dont on attend qu'ils apprennent à se débarrasser du machisme qui leur est inculqué, et

qui est responsable de tant de dégâts.

Le féminisme a fait admettre au plan officiel, légal, l'égalité théorique des deux sexes. La

libération de la sexualité a été apportée par mai 68. La nouvelle étape concerne les fondements mêmes

du psychisme sexué.

Jacqueline, Paris, janvier 2010


1 Une première version de ce texte a été écrite en réaction au reportage de Sophie Jeanneau sur le MLF, passésur Arte en 2003, illustration flagrante de la méconnaissance de ce qu'a été le mlf. Je l'avais alors intitulé:"Vulnérabilité des femmes ou Les malheurs de Sophie". Il y sera fait allusion plusieurs fois en cours de route.


2 L'écrivaine Monique Wittig a publié en 1969 un livre intitulé Les guérillères.


3 Le seul riche qui a pu ainsi se permettre procès et pubs.


4 Paris, Maspero, 1970 ; partiellement repris dans : Libération des femmes, Paris, Maspero, 1972, 1974.


5 Cf l'incroyable vocabulaire de la misogynie qui ressort de l'étude du Petit Larousse, citée plus haut.


6 Valérie Solanas : Society for Cutting Up Men, 1968.


7 La situation française a aussi sa dose de paradoxe. Si Molière s'est moqué des "femmes savantes", au siècle suivant, des femmes françaises ont tenu salon, dans des rôles distincts de ceux des hommes, mais tout de même bien reconnus. Si le droit de vote pour les femmes n'est arrivé en France qu'en 1944, avec la Libération, les

françaises ont toujours eu une tradition de participation à la société du travail et, du coup, les maternelles en
France sont bien plus développées que dans d'autres pays. Simone de Beauvoir qui, à l'époque, ne voulait pas se
dire "féministe", a écrit un livre fondamental Le deuxième sexe, en 1949…


8
et comme c’était le cas à la Samaritaine, pub connue…

9
La journaliste reproche à un moment à une femme du mlf de ne pas avoir soigné la "communication".

Un comble ! C'est elle qui fait très mal son boulot.


Merci à Jacqueline de nous avoir envoyé ce travail. Re-Belles
commentaire
Bon, dîtes-donc, il devient d'une richesse, ce blog! C'est un mouvement en soi, une relance, une renaissance, ou quoi? Faut le dire, si c'est ça.
Donnatella
commentaire
Bravo Jacqueline pour ce point de vue sur le mlf.
Marielle Burkhalter
commentaire
Bravo pour ces explications claires et justes. En effet, il y avait déja des féministes, avant-guerre (mamère par exemple) mais on ne les nommait pas ainsi et j'ai failli passer à côté du "mouvement" car tout ce que demandaient les féministes me paraissaient évident depuis toujours. Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir une mère d'avant-garde! Je continue d'être de tout coeur avec vous toutes.
Juliette

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commentaires

I
<br /> Il est urgent de reprendre le flambeau de nos grands-mères ces aînées dont nous sommes fières pour avoir osé dire non et vivre libre ! et qui ont eu le courage de se révolter contre<br /> l'asservissement d'une société créée par et pour les hommes !<br /> Je suis inquiète lorsque je regarde les petites filles/garçons d'aujourd'hui bien plus engluées dans les stéréotypes machistes et sexistes que nous l'étions enfant.<br /> <br /> En effet, rien n'est acquis et l'envie est toujours vivace dans notre société de nous transformer en mammifère femelle dévolue à la reproduction et à l'allaitement coincé entre le micro-onde et le<br /> lave-vaisselle tout en n'oubliant pas de dépenser l'argent d'un conjoint et de l'Etat (politique nataliste et la rémunération des uterus les plus productifs) au supermarché du coin pour nourrir la<br /> smala !<br /> STOP ! La place des femmes est en priorité sur les bancs des universités, des écoles de commerce, d'ingénieurs, des centres de recherches, puis tout en haut des pyramides des directoires,<br /> parlement, sénat, du CAC40 etc selon leurs envies et potentiels neuronaux et non d'une pondeuse !<br /> <br /> Offrez à vos filles les ouvrages précieux des vraies féministes comme Giroud, Halimi, BADINTER, Beauvoir, et lire l'auteur "D'ainsi Soit elle dont je ne me rappelle plus le nom et qui fut le<br /> premier ouvrage lu à 14 ans.<br /> <br /> J'ai eu la chance d'être élevée par des parents féministes. Ainsi j'ai pu choisir ma vie non en fonction de mon sexe mais de mes envies, mes rêves et capacités intellectuelles !<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> "Ainsi soit-elle", c'est de Benoîte Groult. Et merci pour ce témoignage. Les Re-Belles.<br /> <br /> <br />
J
<br /> Bravo pour ces explications claires et justes. En effet, il y avait déja des féministes, avant-guerre (mamère par exemple) mais on ne les nommait pas ainsi et j'ai failli passer à côté du<br /> "mouvement" car tout ce que demandaient les féministes me paraissaient évident depuis toujours. Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir une mère d'avant-garde! Je sontinue d'être de tout coeur<br /> avec vous toutes. juliette<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Bravo Jacqueline pour ce point de vue sur le mlf.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Bon, dîtes-donc, il devient d'une richesse, ce blog! C'est un mouvement en soi, une relance, une renaissance, ou quoi? Faut le dire, si c'est ça<br /> <br /> <br />
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Discussions, Rencontres, Colloques

 

 

 

/ séminaire

« VIDÉO DES PREMIERS TEMPS »

dont l'Association Carole Roussopoulos est partenaire et qui s'intéressera cette année aux

« Politiques de la vidéo : revendication d'autonomie et inscription institutionnelle ».    

Le séminaire aura lieu un lundi par mois, entre 17h30 et 20h, à la BnF, site Richelieu, en salle des commissions (5 rue Vivienne, 75002 Paris – Rez-de-chaussée – Métro : Bourse, Pyramides ou Palais-Royal).

 

 

/ séminaire

TRAVELLING FEMINISTE 

"PENSÉES ET USAGES CRITIQUES DES IMAGES"

Travelling Féministe est un laboratoire de recherche et d'expérimentation sur les usages féministes, queer, postcoloniaux des archives audiovisuelles, travaillant autour des ressources du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, fondé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder.

programme en attente 

 

IEC-coll-pratiques-5juin-prog

 

 

http://www.institutemilieduchatelet.org/

 

 

/ Cycle de conférences : « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre »

 

/ Séminaire Sexe et Genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines 

 

/ Le Café de l’Institut Émilie du Châtelet

18h30 à 20h30 : Jardin des Plantes, Restaurant La Baleine, 47 rue Cuvier 75005 Paris

    

/ Conférence 

 

/ Assises de l'IEC 2012  


/ Colloque 

 

/ Journée Jeune recherche
de l’Institut Émilie du Châtelet

 

http://www.institutemilieduchatelet.org/

 

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Le Centre Hubertine Auclert

Centre francilien de ressources pour l'égalité femmes-hommes
7 impasse Milord, 75018 Paris

Centre de ressources

Causeries

Séminaires

Agendas/Actualités…

http://www.centre-hubertine-auclert.fr/

 

 

 

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MANIFS / ACTIONS         

 

Le 8 mars c'est toute l'année!


 

 

 

 

 

 

 

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Figaro, ici, Figaro, là, Figaro en haut, et Figaro en bas !

 

Ce n’est pas le fameux air du Barbier de Séville,  mais la présentation tout aussi virile de la saison 2013-2014 de l’Opéra de Paris, que 10 activistes de la Barbe ont brièvement interrompue aujourd’hui.
Pour ne prendre que les opéras, sur 19 oeuvres programmées, 19 compositeurs, 19 virils librettistes, 19 metteurs en scène, et, 18 chefs d'orchestre masculins sur 19.
Depuis là scène où elles avaient rejoint Mr Christophe Ghristi directeur de la dramaturgie et la directrice du Ballet sortante Mme  Brigitte Lefevre (bientôt remplacée par Mr Benjamin Millepied), les barbues se sont félicitées de la bonne tenue virile du programme:
« Comme Rodolphe sut sacrifier Mimi à son art, de même vous savez faire place nette et ne laisser que le mâle talent s’exprimer et s’épanouir lorsqu’il s’agit de diriger.  A la baguette comme à la tête de votre noble établissement. "Riez" donc Messieurs – à l’instar de  la Marguerite de Faust - "de vous voir si beaux en ce miroir" que vous tend La Barbe".
 "à part Werther, les femmes sont pourtant à l 'honneur dans le répertoire" a bravement tenté Mr Ghristi alors que les barbues regagnaient les coulisses guidées par le service d'ordre.

Quelques chiffres :
 
Saison 2013-2014 de l’Opéra de Paris
    •    Opéras (sur 19) : 19 hommes compositeurs / 19 hommes librettistes / 19 hommes metteurs en scène / 18 hommes chefs d'orchestre
    •    Ballets (sur 19) : 19 hommes compositeurs / 15 hommes chorégraphes
    •    Concerts symphoniques (sur 8) : 8 hommes compositeurs / 8 chefs d’orchestre
 
Chiffres Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, 2012 :
    •    96% des opéras sont dirigés par des hommes
    •    70% des centres chorégraphiques nationaux sont dirigés par des hommes
    •    85% des centres dramatiques nationaux sont dirigés par des hommes
    •    95% des concerts sont dirigés par des hommes 

 

www.labarbelabarbe.org

 

labarbelabarbe@gmail.com


fb : groupe d’action féministe la barbe
tw : @labarbelabarbe

 

3f632f4ae2.jpg

DR-Simone de Beauvoir et Alice Schwarzer

 

 

OPINIONS                         

L'écho des actes

Dans le feu de l’action, il arrive que les actes dépassent la pensée. Évaluer la portée des événements et des actions entreprises pour leur répondre, prendre son temps, préciser son opinion. : autant de moyens de sortir de l’urgence de l’actualité pour s’éclaircir les idées.

+ ici > • Ne pas aller place des Vosges !  

 

INTERNATIONAL              

Yabiladies le magazine des maghrébines

  ici > http://www.yabiladies.com/articles/details/9448/femmes-arabes-annees-lumieres-liberte.html

 http://www.yabiladies.com/

Le plus.Nouvelobs

Révolutions arabes : la démocratie, incompatible avec le droit des femmes ?

Réminiscence de notre propre histoire, les révolutions arabes ?

Geneviève Fraisse nous livre son analyse :

 ici > http://leplus.nouvelobs.com/contribution/210393;revolutions-arabes-la-democratie-incompatible-avec-le-droit-des-femmes.html

Sur Radio Canada 

 ici > le-feminisme-musulman-nexiste-pas-Wassyla Tamzali 

  Toutes les vidéos du Congrès du 2, 3 et 4 déc 2010

 ici >  Le congrès international féministe 2010

 

MÉDIAS                                

> EGALITÉ-info

les femmes et les hommes font l'info

> Un nouveau blog

Feministes en tous genres

qui publie des entretiens et des articles sur le genre et la sexualité 

http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/

 > Une nouvelle émission

sur France Inter consacrée aux femmes

Désormais tous les vendredi à 9h

Les femmes, toute une histoire-F-Inter-dim16h-17h

 Présentée par Stéphanie Duncan

LES NOUVELLES news • , l'autre genre d'info

 

En marge du 6 octobre 1979

Le mouvement féministe d’après 68 en France est une histoire atypique et houleuse qui a laissé des traces… Pour moi, encore aujourd’hui, écrire en majuscules “MLF“ est une épreuve, une émotion et une interrogation. 

Pour comprendre, il faut revenir à la journée du 6 octobre 1979. Une Marche des Femmes est prévue pour que la loi Veil de 75, légalisant provisoirement l’avortement, soit confirmée lors de sa révision, prévue à la session parlementaire de l’automne 79. 

Boulevard Raspail (?), à l’heure dite, la foule des femmes est impressionnante et quand la manifestation a démarré nous sommes 40 à 50.000. Nous n’avions jamais vu ça. Je savais que des collègues à moi, instits. en Seine-Saint-Denis, avaient prévu de venir… Mais là, ces milliers de femmes de tous horizons, c’était le bonheur d’un aboutissement : “toutes les femmes“, sans drapeaux ni signes distinctifs. Elles sont dans la rue pour leur Liberté.

Mais voilà que des galopades bizarres se font sur les côtés. Un petit groupe habillé en vert et blanc. Certaines portent d’immenses lettres M, L, F, vertes aussi, d’autres distribuent des tracts, elles tentent de prendre la tête de la manifestation sans y parvenir, ouf ! C’est Psyképo pour les initiées ; le groupe psychanalyse et politique, librairie des femmes, éditions des femmes, Antoinette et ses groupies, on a l’habitude… Si ce n’est que… 

...Quelques jours plus tard nous apprenons que “Mouvement de Libération des Femmes – MLF“ a été déposé comme marque commerciale à l’Institut National de la Propriété Industrielle. 

Les tentatives d’Antoinette Fouque pour s’approprier le mouvement des "femmes" et du même coup de "les" déposséder de ce qu'"elles" viennent de conquérir ont commencé bien avant l’automne 1979 et continuent encore aujourd’hui. La dernière offensive était en octobre dernier. Pour en connaître les détails, les méthodes et les déjouer, vous pouvez lire les articles parus dans la presse nationale du mois d’octobre 2008.