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Présentation

  • : Re-Belles
  • : Re-Belles. 40 ans du mouvement de libération des femmes , MLF Appellation d'Origine Incontrôlée. Objectif : FÉMINISTES TANT QU'IL FAUDRA !
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livres, expos, dépêches...

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9h30 - 10h00 Introductions
Richard Conte, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de l’institut ACTE
(Arts-Créations-Théories-Esthétiques) UMR. Sorbonne / CNRS
Hélène Périvier, économiste, OFCE, coresponsable de PRESAGE, Programme de Recherche et d’Enseignement des
SAvoirs sur le GEnre
Françoise Gaill, directrice de recherche émérite au CNRS, ancienne directrice de l’Institut Ecologie et Environnement (INEE), conseillère scientifique à l’INEE
10h00 - 11h00 Dialogue
Jacques Rancière, professeur émérite à l’université Paris 8, département de Philosophie
Geneviève Fraisse, directrice de recherche émérite au CNRS (Philosophie), comité scientifique de PRESAGE
11h15 - 11h45 Excluding politics : For a history of muses and ruses
Penelope Deutscher, professeure au département de Philosophie, Northwestern University, Evanston, IL
11h45 - 12h15 Une histoire émancipatrice
Florence Rochefort, historienne, CNRS (GSRL), présidente de l’Institut Emilie du Châtelet (IEC)
12h15-12h45 Réponse de Geneviève Fraisse
12h45 - 14h15 Déjeuner
14h15 - 14h25 Ménage et remue-ménage dans les concepts
Margaret Maruani, directrice de recherche au CNRS, CERLIS/université Paris Descartes, directrice du Mage et de
Travail, genre et sociétés.
14h25 - 14h55 Les contretemps de la création
Stefania Ferrando, doctorante en Etudes politiques (EHESS/institut Marcel Mauss – LIER)
14h55 - 15h25 Identité, égalité et émancipation
Patrick Savidan, professeur des universités à l’université de Poitiers
15h30 – 15h55 Intermède musique
Artiste invitée: Joëlle Léandre
16h - 17h15 Table ronde l’émancipation créatrice
Présidée par Hélène Périvier
Laure Adler, écrivaine et productrice à Radio France
ORLAN, artiste
Sabine Prokhoris, psychanalyste et philosophe
17h15 - 17h45
Geneviève Fraisse
Intermède musique
Artiste invitée : Joëlle Léandre
Remerciements et pot de clôture

 

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FRANÇOISE HUGUIER

AU DOIGT ET À L'ŒIL

Autoportrait d'une photographe

Sabine Wespieser éditeur


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Mes princesses charmantes à moi sont des petites sorcières qui jetaient leurs poupées au feu dans la cour d'une école de religieuses, et incitaient leurs amies à en faire autant. Sans le savoir, elles rejouaient l'histoire de leurs lointaines ancêtres, les sorcières brûlées jadis par une tradition de part et d'autre du mur d'incompréhension que les religions dressent entre les gens de bonne volonté. Vous remarquerez que je n'emploie pas la formule (con)sacrée : « hommes de bonne volonté »… Car les hommes, parfois, semblent faire preuve d'une singulière mauvaise volonté quand il s'agit de se défaire de leurs habitudes, prérogatives et autres grigris destinés à masquer leur impuissance fondamentale.
Or, tout le monde le sait, seuls ceux qui se croient puissants craignent vraiment l'impuissance. Les autres s'en accommodent ou la contournent.


Ainsi, une petite sorcière de mes amies découvrit très vite la loi du plus fort, ayant crapahuté comme enfant otage dans la jungle vietnamienne (« J'avais huit ans », Actes Sud, 2005). Elle s'en accommoda le temps qu'il fallait et en garda singulièrement une curiosité extrême pour l'humanité dans son ensemble, et particulièrement celle qui vit sous d'autres latitudes que la nôtre.


Armée de sa seule générosité et de son œil curieux, on la vit donc arpenter presque tous les continents, du Japon au Mali et du Détroit de Behring (« En route pour Behring », Maeght, 1993) à St-Pétersbourg (« Kommounalki », Actes Sud, 2008), « Sur les traces de l'Afrique fantôme » (Maeght, 1990) ou dans les coulisses des femmes « Sublimes » (Actes Sud, 1999) de la mode. Car parfois, elle s'arrêtait à Paris* entre deux voyages et trouvait le moyen d'y découvrir des lieux, des histoires, des corps, des visages, le plus souvent de femmes, qu'en général on ne regarde pas de cette manière : avec tendresse et acuité.


Elle raconte ses reportages et bien d'autres choses dans son premier « autoportrait d'une photographe », paru récemment chez Sabine Wespieser. Son livre se lit comme un récit d'aventure, d'aventures au pluriel, dans une prose qui ne perd pas son temps à faire des circonvolutions, qui va droit au but, au plus près de son expérience et de ses rencontres.


C'est un beau livre d'une belle personne : mon amie la petite sorcière mais grande photographe.

 

Cathy Bernheim.


* Un exposition monographique

des œuvres

de Françoise Huguier

aura d'ailleurs lieu à Paris,

à la Maison Européenne de la photographie,

du 4 juin au 31 août 2014.

 

 

 

•  

 

 

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CENTRE AUDIOVISUEL

SIMONE DE BEAUVOIR

Projections

au Nouveau Latina :

20 rue du Temple, 75004 Paris, M°Hôtel de Ville 

Le programme :

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/agenda.html  

http://www.centre-simone-de-beauvoir.com/

   

 

ÉMISSION              

FEMMES LIBRES  

sur Radio Libertaire   

Les mercredis

18h30/20h30

Vous pouvez écouter et ou télécharger l'émission pendant 1 semaine sur: 

http://media.radio-libertaire.org/php/grille.php

et téléphoner pendant l’émission au 01 43 71 89 40

 

LIBRAIRIE           

VIOLETTE&CO   

102 rue de Charonne, 75011 Paris, M° Charonne ou Faidherbe-Chaligny 

Livres

- Rencontres

- Atelier d’écriture 

- Expositions  

http://www.violetteandco.com/librairie/ 


 

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 ÉDITIONS  iXe        

un nouveau titre aux Éditions iXe

http://www.editions-ixe.fr/    

 

 

 

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© Catherine Deudon 

 

 

 

 

 

 

 

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Eva Besnyö, 1910-2003 :

"Quand je me déplace avec mon appareil photo, je vois les choses.

Avec un sac à provisions, je passe à côté de tout."

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Eva Besnyö, sans titre, 1976 (Action menée par les Dolle Mina, “Terug naar de Breinaald” / “Retour à l’aiguille à tricoter »)

 

 

LIRE L'ARTICLE DE CATHERINE GONNARD http://lemagazine.jeudepaume.org/2012/07/catherine-gonnard-eva-besnyo-une-femme-de-son-siecle/


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Eva Besnyö, Autoportrait, Budapest, 1929 © Eva Besnyö / Maria Austria Instituut Amsterdam

 

 

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Brouiller les cartes. Masculin ? Féminin ? Mais ça dépend des cas. Neutre est le seul genre qui me convienne toujours.


  

Après le passage des footballeuses lesbiennes sud africaines en France le reportage vidéo de TV5 Monde

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Terriennes/Videos/Reportages/p-22210-Lesbiennes-et-footballeuses-en-Afrique-du-Sud-elles-temoignent.htm

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Encore Elles !

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Le DVD

Durée 52 min
Co-production France Télévision
Format PAL
Type Multi Zone DVD 5 Pal DVD-R
Disponible en Français
Prix : 15.00 €

Pour l'acheter et voir la bande annonce :

http://www.lahuit.com/article/fra/encore-elles

Ou 

 http://www.violetteandco.com/librairie/

 

 

26 août 2010

Place du Droit des Femmes et des Hommes…

Au Trocadéro

 

Merci Nelly pour tous ce travail photographique !

 

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26 août 1970/ 26 août 2010

 

Pour lire la suite : 

Place des Droits des Femmes et des Hommes

 

 

 

Sur RFI le 10 avril 2010

9h30-10h30

Valérie Nivelon évoque avec Martine Storti, Cathy Berneim et d'autres les premières années du MLF

ECOUTER :

RFI-10avril10-40-ans-mlf-quand-femmes-prennent-parole

 


Le dossier de TV5 MONDE
pour célébrer les 40 ans du MLF
 

Le dossier sur "Les 40 ans du MLF, Féministes d'hier et d'aujourd'hui"est désormais en ligne sur le site de TV5 Monde, page informations

Pour le consulter, voici le lien : 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/MLF-40-ans-feminisme-fevrier-2010

Et pour connaitre le programme spécial que TV5 Monde met en place pour célébrer les femmes, voici le lien : 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/8mars-journee-internationale-droits-femmes-2010

  



France Culture

Le 19 octobre 2009, de  9 à10h

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE

d'Emmanuel Laurentin

Thème : CULTE DES GRANDS HOMMES

Invitée Cathy Bernheim 

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Pour écouter :

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"Avant les grands hommes, les grandes femmes ! A l'occasion d'une série consacrée au culte des grands hommes, nous ouvrons la semaine en évoquant celles qui ont voulu rendre hommage à une anonyme : la femme du soldat inconnu.
C'était le 26 août 1970, une dizaine de militantes se réunissaient place de l'Etoile. Elle veulaient réaliser une action spectaculaire pour soutenir leurs consoeurs américaines qui avaient déclenché une grève. Ce sera la pose d'une gerbe à celle qui est encore "plus inconnue que son mari".
Cette action brève mais médiatisée lancera le mouvement féministe qui va rapidement se structurer.
Cathy Bernheim qui a déjà raconté cette histoire au début des années 1980 dans "Perturbation, ma sœur" (ed. Seuil) , revient sur l'ambiance de cet événement, quand les militantes féministes voulaient faire entrer les femmes dans l'histoire.

 



LIVRES :
Cliquer ici
• Livres et revues 2009/2010
ou • Livres et revues 2011/2012
Des livres que l'on peut trouver, disponibles ou sur commande, dans toutes les libraires de France et de Navarre.

 

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Nous contacter

re.belles@free.fr 

 

ECOUTER DE LA MUSIQUE

 

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Si la liberté était le cri de guerre des femmes des années 70, en ce début d'année 2015, elle est aussi le cri de rassemblement de millions de gens, audible au delà des frontières.

 

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Communiqué de presse

Pintemps 2014

solidarité avec

Najat Vallaud Belkacem
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Depuis sa nomination au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud Belkacem subit une volée d’attaques et d’injures sexistes, racistes, misogynes, émanant à la fois de certains membres du personnel politique, de certains medias, de certains sites internet, de certains individus ou groupes s’exprimant sur les réseaux sociaux.
Elle est attaquée et injuriée sous divers angles : pour ce qu’elle pense, pour ce qu’elle a fait en tant que ministre des droits des femmes, pour ce qu’elle est, une jeune femme française d’origine marocaine. Sont ainsi visés ses idées, son action, son parcours, sa personne.
Nous tenons à affirmer notre entière solidarité avec Najat Vallaud Belkacem, conscientes qu’à travers elle, est aussi gravement mis en cause ce que doit être l’égalité républicaine,  c’est-à-dire l’égalité entre les sexes, entre les origines, entre les personnes.

 

Associations signataires :
Féminisme et géopolitique
40 ans de MLF
Forum femmes méditerranée
Chiennes de garde
Collectif féministe contre le viol
Libres MarianneS
Réussir l’égalité femmes-hommes
Ligue du droit international des femmes
Réseau féministe Ruptures
Fit une femme un toit
Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir
Coordination du lobby européen des femmes
Le monde à travers un regard
Femmes solidaires
Planning familial
Elles aussi
Association nationale des études féministes
Assemblée des femmes
Elues contre les violences faites aux femmes
Fédération nationale solidarité femmes
Du côté des femmes
Fédération nationale GAMS
Osez le féminisme
Féministes en mouvements

 

contact : http://www.martine-storti.fr/

 

 

 

« Les droits des femmes doivent être mis à l’agenda politique européen », réclament Marie-Noëlle Bas (Chiennes de garde), Magali De Haas (Osez le féminisme), Sabine Salmon (Femmes Solidaires), Annie Sugier (Ligue du droit international des femmes)... après le récent rejet par le Parlement de l'Union d'un rapport sur l'égalité salariale. A quelques semaines des élections des députés de l'UE, elles proposent d'en faire « un enjeu significatif du vote ».

 

Pour la deuxième fois en quelques mois, le Parlement européen a rejeté un texte qui visait à faire avancer l’égalité femmes - hommes en Europe. Les conservateurs, une fois de plus, se sont mobilisés contre l’égalité salariale, la lutte contre les stéréotypes sexistes ou l’accès des femmes aux responsabilités. Comme à leur habitude et prenant modèle sur leurs collègues américains, ils mènent en Europe un combat systématique contre les femmes au détriment de leur liberté et de leur émancipation. Plus étonnant, ils ont pu compter sur des députés s’affirmant progressistes pour s’abstenir et ainsi permettre le rejet du texte.

 

Ce rejet n’est pas un épisode isolé, il s’inscrit dans une série de reculs et de remises en cause des droits des femmes en Europe. Que l’on aborde la question de la contraception et de l’avortement, que l’on parle de permettre aux femmes d’accéder aux responsabilités ou encore de l’égalité des salaires, on se heurte à un mur de conservatisme qui freine n’importe quelle avancée, même minime. Pendant que l’Europe stagne, l’Espagne, la Lituanie ou la Macédoine font reculer le droit à l’avortement, pourtant clé de voute de la liberté des femmes et de l’égalité entre les sexes.

 

Que se passe-t-il dans les têtes de ces parlementaires ? Sont-ils, hommes et femmes, satisfaits des 18% d’écarts de salaire ? Sont-ils contents de constater que les femmes européennes ne sont que 25% dans les parlements nationaux ? Que parmi les 27 gouverneurs des Banques centrales, on ne compte aucune femme et qu’elles représentent par ailleurs 70% des travailleurs pauvres ? Qu’elles assument 2/3 des heures de travail pour ne toucher que 10% des revenus ? Qu’elles soient 62 millions victimes de violences physiques et sexuelles ? Est-ce cette Europe à laquelle nous aspirons et que nous souhaitons laisser aux générations futures ?

 

La responsabilité de la droite dans ces reculs est majeure. Celle des partis progressistes, qui n’ont pas réussi à mobiliser suffisamment ou qui se sont divisés, doit également nous interroger. Les quelques féministes qui se battent depuis longtemps dans ces organisations politiques le savent : l’égalité femmes - hommes, tout le monde est pour… mais ce n’est jamais la priorité ni le bon moment.

 

Quand les dirigeants de l’UE comprendront-ils qu’il ne sera pas possible de construire l’Europe sans les femmes et sans faire de leurs droits un automatisme des politiques publiques ? Tant que la moitié de la population sera victime de discriminations, d’inégalités et de violences, il ne sera pas possible de construire une Europe de justice et une Europe de paix.

 

Il ne s’agit pas uniquement des femmes elles-mêmes ou de leurs droits : c’est une vision de l’Europe que nous voulons porter. Continuera-t-elle à se construire indépendamment des intérêts de celles et ceux qui la constituent ? Continuera-t-elle à être l’objet de quelques individus blancs, aisés, vieillissants et déconnectés de la réalité des peuples qui depuis Bruxelles décident de l’avenir de millions de personnes, créent des normes dans de multiples domaines, mais relèguent aux Etats le droit de régir les libertés des femmes ? 

 

Les droits des femmes doivent être mis à l’agenda politique européen. Les élections européennes seront une occasion à saisir pour porter ce débat sur la scène européenne, d’en faire un enjeu significatif du vote et d’envoyer un signal clair aux institutions européennes : l’Europe ne se fera pas sans les femmes et ne se fera pas sans l’égalité.

 

Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde, Marie Cervetti, directrice du FIT, une femme, un toit, Caroline De Haas, militante féministe, Magali De Haas, Osez le féminisme, Monique Dental, réseau féministe Ruptures, Anne-Cécile Mailfert, Osez le féminisme, Françoise Morvan, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes, Marie-Christine Lecomte, vice-présidente de Libres MarianneS, Françoise Picq, Association nationale des Etudes Féministes, Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires, Martine Storti, présidente de féminisme et géopolitique, Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes

 

 

 

 

LE BLOC-NOTES  

de Martine Storti 

(sur son site)

http://www.martine-storti.fr/bloc-notes/

 

Genre : osez la liberté !

… Pour en revenir à ces ABCD expérimentés dans quelques écoles françaises, ils auraient dû s’appeler « ABCD de l’égalité et la liberté ». De les avoir mal nommés n’a pas empêché les cris d’orfraie. Pour la suite, il faudra oser mettre la carte sur la table, c’est-à-dire la carte de l’émancipation réelle qu’il faut concevoir comme Pierre Mendès France concevait la  République, « éternellement révolutionnaire à l’encontre des inégalités, de l’oppression et de la misère, de la routine, des préjugés et éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir ».

… lire le début :

http://www.martine-storti.fr/bloc-notes/


http://blogs.mediapart.fr/blog/martinestorti/140214/propos-du-genre-osez-la-liberte

 

 

 

                                                 

 

 

 

 

Amina.

Portrait par Quentin GIRARD

Libération 5 septembre 2013

 

http://www.liberation.fr/monde/2013/09/05/amina-un-nouveau-dessein_929693

 

Le blog

http://freeamina.blogspot.fr

 

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le 22 février 2014

Pinar Selek


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L'humanité du 22 février 2014
Pinar Selek: Mandat d'arrêt international annulé
Interpol a annulé le mandat d'arrêt par Ankara qui visait la sociologue turque Pinar Selek, condamnée à la prison à vie en Turquie et réfugiée en France. C'est ce qu'a annoncé le député français  Philippe Bies (PS), membre de son comité de soutien.
"La commission de contrôle d'Interpol a annulé le mandat d'arrêt international qui avait été émis par Ankara et supprimé Pinar Selek de ses fichiers", a indiqué le député PS du Bas-Rhin, Philippe Bies, à l'AFP, se référant à une information officielle du ministère de l'Intérieur. "La sociologue retrouve sa liberté de mouvement" au sein des quelque 190 pays membres d'Interpol, à l'exception de la Turquie où elle reste poursuivie, a relevé l'élu. "La suite du combat, c'est son acquittement en Turquie", a ajouté le député.
Pinar Selek a été condamnée en janvier 2013 à la prison à vie par la Cour pénale d'Istanbul, alors qu'elle avait été acquittée à trois reprises auparavant, en 2006, 2008 et 2011. La sociologue, qui réside à Strasbourg, a réagi avec satisfaction à la levée de son mandat d'arrêt. "C'est une bonne nouvelle", a-t-elle dit, jointe par téléphone. Mais "mon seul but est l'acquittement et de rentrer chez moi", a-t-elle ajouté.
Pinar Selek a été condamnée pour "participation à un attentat à l'explosif contre un site touristique d'Istanbul, qui avait fait sept morts en 1998." Incarcérée peu après, elle a été impliquée dans cette affaire pour avoir refusé de donner à la police les noms de rebelles kurdes qu'elle avait rencontrés dans le cadre de ses recherches.
Elle avait été libérée en 2000 à la suite de la publication d'un rapport attribuant l'explosion en question à une fuite de gaz. Elle a quitté la Turquie en 2009, et obtenu en février 2013 l'asile politique en France. 

 www.pinarselek.fr/

solidaritepinarselek.france@gmail.com  

 

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Éditions iXe 5€

http://www.editions-ixe.fr/

 

 

                                                          

ARCHIVES

 JOURNAUX DU MLF         

 

• le torchon brûle n°0 - intégralité.

• le torchon brûle spécial Fête des Mères
• Chroniques du MLF : premiers articles, premiers journaux


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  Histoire du MLF             

 

• Chronologie des années 1970, 1971, 1972.

• 8 mars, du mythe à la réalité.  

• PLACE DES DROITS DES FEMMES ET DES HOMMES, 26 août 2010 - 26 août 1970 ARC DE TRIOMPHE - Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne  

 

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  Presse                              


• Le non-anniversaire d'octobre 2008 + presse 2008/2009  

DIALLO - DSK / OPINIONS DANS LA PRESSE

 

  Livres                               

 

• Livres et revues 2011/2012

• Livres et revues 2010

Rencontre avec deux libraires et une éditrice  

• Françoise Pasquier, éditions Tierce et Deuxtemps-Tierce, 1976-1993  

• Françoise Pasquier, éditrice

 

MernissiMod

 

  Programmes 2010             

  40 ans du MLF                   

 

• PLACE DES DROITS DES FEMMES ET DES HOMMES, 26 août 2010

• LE CONGÈS INTERNATIONAL FÉMINISTE

• LES PROGRAMMES 2010 DÉTAILLÉS

• LE CALENDRIER 2010

• LES PROGRAMMES AUTOUR 


MF0911029

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ICI >>>>

 • Livres et revues 2011/2012

 

Les livres sont classés par ordre de "date de parution", quelque soit le moment où nous les présentons…

 

Le premier livre de la nouvelle maison d'édition féministe iXe

Le chantier littéraire
MONIQUE WITTIG.
Coédité par les Editions iXe et les Presses universitaires de Lyon
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LE CHANTIER LITTÉRAIRE est un texte que Monique Wittig termine en 1986, à Gualala, en Californie, « en vue d’obtenir le diplôme des Hautes Études en Sciences sociales de Paris » (Avant-propos de Sande Zeig dixit). Sa publication est une longue histoire de contretemps, marquée à deux reprises par la disparition des protagonistes du texte : celle de Nathalie Sarraute qui en est le sujet central en octobre 1999, et celle de son auteur en janvier 2003. La préfacière  de la présente édition précise : « Durant les derniers mois de sa vie, Monique, Wittig, préoccupée par certaines questions relatives à la publication du manuscrit, reprend la rédaction du Chantier littéraire. » C’est donc un texte qui émerge de près de vingt années de réflexion. Avec sa clarté de langage habituelle, Wittig se penche sur la double question des rapports de l’écrivain à l’histoire littéraire et à l’histoire tout court. « J’appelle chantier littéraire l’espace chaotique où se fabriquent les livres », dit-elle. Et c’est de ce chaos qu’elle tente d’extraire du sens pour cet être à la fois solitaire et historique qu’est tout écrivain. Qu’elles aient ou non fait leur la remarque de Virginia Woolf sur le fait qu’ « il est néfaste,  pour un écrivain, de penser à son sexe », Nathalie, Monique et les autres sont aussi des écrivains femmes (ou des femmes écrivains, comme on veut). Son texte semble tout entier travaillé par cette fracture, ou pourrait-on dire, par la difficulté qu’il y a pour l’individu écrivain à se servir d’un outil a priori collectif : le langage. Surtout quand celui-ci est véhicule d’une oppression que l’on subit –ou combat. Pour résoudre cette énigme, Monique Wittig suggère toutes sortes de stratagèmes qui sont la matière même du livre, et se déplace autour de son sujet afin de mieux en examiner toutes les facettes. C’est une enquête intérieure passionnante et complexe, écrite dans une langue précise dont la clarté, pourtant, ne parvient jamais à dissiper toutes les ombres. « On est aveugle dans le blanc de la page », rappelle-t-elle avec son bonheur d’expression habituel. C’est pourquoi sans doute LE CHANTIER LITTÉRAIRE est un texte en tension. Il part d’une utopie, celle du « langage premier  (…), celui où le sens n’est pas encore advenu », pour aboutir à une autre utopie : « La solution finale est bien évidemment de supprimer le genre (en tant que catégorie de sexe) de la langue, une fois pour toutes, décision qui demande un consensus et qui demande forcément un changement de forme ».

 

Ce consensus, ce changement, sont les deux territoires que l’œuvre de Monique Wittig, tant littéraire que théorique, arpente inlassablement tels, osons l’image, les péripatéticiens de la philosophie antique. Mais ce périple d’une utopie à l’autre rehausse son caractère imaginaire. Comme si pour elle, la vie n’avait été qu’un rêve (« La vida es sueño », selon Pedro Calderòn de la Barca) et l’histoire (qu’elle soit littéraire ou des femmes), un cercle vicié par la question du genre.

Cathy Bernheim

Lire aussi la présentation de la nouvelle maison d'édition iXe :

Monique Wittig / Marguerite Durand

 

    

• novembre 2010 

 

À côté du genre
Sexe et philosophie de l'égalité
GENEVIÈVE FRAISSE

Le bord de l'eau éditions, nov. 2010

 

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Eros et libido, sexe et genre : Les mots se succèdent depuis un peu plus d’un siècle pour dire la dualité et le rapport entre hommes et femmes. Si l'on cherche l’objet philosophique, on trouve l’expression « différence des sexes », « Geschlechterdifferenz » sous la plume hegelienne. Quant au genre, ce mot fait le pari de brouiller les pistes des représentations contraintes qui assignent chaque sexe à sa place. Et si, toute terminologie confondue, on s’en tenait à ce que la « différence des sexes » est une catégorie vide ?
Alors, on se situerait « à côté du genre », à côté des affaires de définition et d’identité, pour établir le repérage des lieux où sont pensés les sexes, dans leur tension, leur décalage, leur disparité au regard du contemporain démocratique. Au fond, la démarche est inversée : il ne s’agit pas de voir ce qu’il en est du sexe et du genre, mais de dire ce qui surgit dans la pensée quand égalité et liberté révèlent des enjeux sexués dans la politique et la création, l’économique et le corps, la pensée et l’agir.

 

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Se dire lesbienne

Vie de couple, sexualité et représentation de soi
NATACHA CHETCUTI
Paris, Payot, oct 2010

 

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Ce livre à la fois novateur, riche et subtil est le pre- mier à s'attacher à l'intimité des lesbiennes en s'appuyant sur des récits de vie aussi bien hétéro- sexuels que lesbiens. Il décrit les trois parcours qui mènent à la construction de soi comme lesbienne et s'intéresse au coming out, nous apprenant notam- ment que la mise en couple est une manière privilé- giée de se dire et de se révéler socialement lesbienne. Les modalités de la rencontre et les manières d'être en couple forment donc le cœur de cet ouvrage qui tire aussi son originalité de l'analyse des « scripts sexuels » des lesbiennes et qui comporte un très utile petit glossaire du vocabulaire lesbien. Si le plaisir et le désir ne se déclinent pas de la même façon chez les lesbiennes et chez les hétérosexuelles, reste une norme commune à toutes les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle, et que ce livre met enfin en valeur : la place donnée à l'autre.

Préface de Michel Bozon.

 

• septembre 2010 

 

Réédition

Perturbation, ma sœur

Naissance d'un mouvement de femmes 1970-1972

Cathy Bernheim
Editions Félin poche, septembre 2010, 11,50€


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Paru pour la première fois en 1983 aux éditions du Seuil, Perturbation ma sœur est le récit des trois premières années du mouvement de libération des femmes vécues par l'auteure, Perturbation. De la lecture d'un article de journal "Combat pour la libération de la femme" en passant par l'Arc de Triomphe le 26 août 1970… trois années, de rencontres, de prises de conscience, de politique, d'expériences, de combats…

 

 

Réédition

L'amour presque parfait

Cathy Bernheim
Editions Félin poche, septembre 2010, 11,80€


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L'amour presque parfait est la suite de Perturbation, ma sœur mais, sans plus de chronologie historique, les jalons sont ceux du cœur et des étapes la cette recherche incessante d'une identité nouvelle de femme en marche vers la liberté.

 

"Enfin un superbe livre sur les femmes qui préfèrent les femmes. L'amour presque parfait et un recueil de textes… parfaits. Cathy Bernheim a (dé)construit son livre comme elle regarde notre société, refusant aussi bien les artificiels cloisonnements hétérosexuels que les dogmes lesbiens. C'est intelligent, sensible, vrai."

Gai Pied hebdo

 

La revue

Multitudes n°42

 

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Multitudes a souhaité s’associer à sa manière à la célébration de quarante années de mouvements des femmes. Le numéro 42 y consacre donc sa Majeure, intitulée "Gouines rouges, viragos vertes".

 

Les auteures ont choisi d’affirmer qu’en France le MLF est né devant l’Arc de triomphe le 26 Août 1970 avec le dépôt de la gerbe à « Plus inconnue que le soldat sa femme », avec les assemblées générales à Paris aux...... Beaux Arts, puis avec des groupes partout. Ce terme de « gouines rouges » permet de dégager les axes essentiels de la problématique féministe de ces années-là, qui a oscillé entre affirmation sexuelle et lutte de classe. Le second versant porte sur la situation du féminisme à l’heure actuelle et se caractérise par ce nouveau penchant de « viragos vertes ». Ce concept rend alors visibles les nouveaux tournants du féminisme : allant de nouvelles pratiques et groupes de luttes politiques aux nouvelles questions, économique et écologique, qui frappent le champ. Ainsi les quarante ans écoulés ont peut-être changé notre espace militant, très rouge il y a quarante ans, plus vert aujourd’hui.

 

 

• mai 2010 
Merci les filles !

1970-2010

Valérie Ganne, Juliette Joste, Virginie Berthemet
Editions Hors Collection, mai 2010

 

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Si vous croisez Superwoman dans vos librairies ces temps-ci, ne vous étonnez pas. Brandissant son symbole biologique féminin comme une raquette avec laquelle elle viendrait de renvoyer la balle du sexisme (ordinaire ou extraordinaire), elle a fière allure, sur le couverture du livre de Valérie Ganne, Juliette Joste et Virginie Berthemet : « Merci les filles ! 1970-2010 ».* Un petit livre rose et bleu tout ce qu’il y a de seyant qui prétend dévoiler « Tout ce qu’il faut savoir sur le féminisme pour être ravissante et pas idiote »… et qui le fait. Textes courts, iconographie choc, écriture claire : elles sautent de la poule à l’ânesse tout en gardant leur fil conducteur, un œil sur les avancées du féminisme, l’autre sur la condition des femmes au fil de ces 40 dernières années. Au total, 53 chapitres, 155 pages, et 70 illustrations originales pour raconter la longue marche des femmes en lutte pour leur libération, avec ses étapes marquantes, ses thèmes imposés, ses héroïnes et ses icônes de l’histoire récente ou contemporaine. « Rabat-joie, masculines, tue l’amour, les féministes ? Non, leur histoire est la nôtre », proclame la quatrième de couverture. Et dans un bel élan dont l’énergie nous emballe, les voilà qui passent en revue les batailles et les mot de désordre, les conquêtes et les défaites, sans autre a priori que l’égalité des sexes, ou genres. Leur credo : « Mieux vaut en rire que dramatiser ». Leur force : mêler la forme et le fond, l’impertinence et la réflexion, le cœur et l’esprit. Un livre comme une évidence. À lire dans tous les sens, en tous lieux (à plage, au bureau, sous la couette ou plus si affinités). À offrir à celles et ceux qui voudraient bien savoir ce qui se cache derrière les sigles (FMA, MLF, MLA, MLAC, SCUM etc.) ou les termes nébuleux (guerrillères, queers, transgenres etc.), ou bien qui affirment « Je ne suis pas féministe, mais… ». Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Un livre à découvrir.… Trois points, c’est tout.

Cathy.

 

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• avril 2010 


réédition

Les femmes et leur histoire

Geneviève Fraisse
Folio Histoire n° 90 - réédition

 

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Les femmes et leur histoire, car écrire l'histoire des femmes ne peut se limiter au seul usage des règles et méthodes de la discipline historique. L'histoire des femmes dépasse l'opposition commune entre le réel et sa représentation, et la quête de la place du sujet dans cette opposition : elle renvoie, en effet, fondamentalement à la différence des sexes, à la manière dont les philosophes ont pensé cette différence, aux modalités grâce auxquelles législateurs et acteurs de l'histoire ont bâti avec cette différence l'ordre politique.
Écrire l'histoire des femmes oblige donc à lier ensemble, dans la construction de l'objet historique, les systèmes de la philosophie - de Rousseau à Derrida - et les données empiriques de l'histoire - des initiatives révolutionnaires à l'inscription de la parité dans la Constitution. Des figures singulières du combat féministe - telles Madame de Staël, George Sand, Louise Michel, Clémence Royer ou Madeleine Vernet - côtoient donc dans cet ouvrage l'analyse serrée de grands discours ou textes fondateurs de l'exclusion comme de l'inclusion des femmes. Parce que, nous montre Geneviève Fraisse, la question des femmes fut de réintroduire dans l'histoire, c'est-à-dire de prendre part à l'énigme du devenir plutôt que de continuer à être représentées comme des énigmes de la nature.
 
Geneviève Fraisse est philosophe et historienne, directrice de recherche au CNRS. Elle est l’auteure de nombreux livres sur l'histoire de l'égalité des sexes.
Elle a été déléguée interministérielle et députée au Parlement européen.

 

 

 

 

Également, de Geneviève Fraisse, en réédition, août 2009

Service ou servitude

Essai sur les femmes toutes mains

Editions Le Bord de l'eau (réédition 20 août 2009)


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Notre siècle propose un nouveau paradigme du service, modèle social qui mêle emploi et solidarité. Il y eut jadis la domesticité d'apparat, puis la bonne de la bourgeoisie, et l'employée de maison de l'après-guerre. Désormais, la prise en charge de la vieillesse (mais pas seulement), et la volonté de trouver de nouveaux gisements d'emploi entraînent l'organisation du " service à la personne ". Que penser de cette mutation ? Deux directions s'offrent à nous, celle du rapport entre service et démocratie, et celle du lien entre corps et propriété de soi. La question posée au XXe siècle par le service domestique fut celle de la difficulté à penser ensemble une situation faite de hiérarchie et de dépendance avec le support politique d'une société nouvelle, conjonction du principe de l'égalité de tous et de l'autonomie de la personne. Comment penser l'égalité et la dissymétrie, l'autonomie et le lien ? Comment définir un métier fait de confusion des rapports humains et de tâches sans limites précises ? Tel est, trente ans après, l'intérêt de republier Femmes toutes mains, de manière à rendre au mot de " service " toute son opacité, à réfléchir à nouveau à ce terme simple, cru, et sérieusement équivoque.

 

 

• avril 2010

Prochoix n°50-51

 

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Mouvement de libération des femmes

Contraception, quel bilan ? (Catherine El Mghazli)
Itinéraire d'une militante : Planning familial
Mouvement de libération des femmes (Simone Iff)
La lutte contre les violences faites aux femmes (Hélène de Rugy )
Debout ! (Hélène Fleckinger, Nadja Ringart, Ioana Wieder )
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs... (Nadja Ringart)
Lettre d'Allemagne (Barbara Köster)
Féminisme iranien. Luttes universelles (Chahla Chafiq)
Presses en mouvement (Michèle Larrouy)
Françoise Pasquier... (Liliane Kandel )
Les féministes contre l'extrême droite (Caroline Fourest )

Enquêtes et décryptage

Mais qui donc a inventé le "truc de l'antisémitisme" ? (Rudy Reichstadt)
L'abbé de Nantes entre séparatisme et intégrisme (Fiammetta Venner )
Un provie chez les fous (Nathalie Szuchendler)
Les soutiens du nouvel archevêque de Belgique (Manuel Abramowicz)
Al Azhar v/s Taha Hussein (Darina Al Joundi)
Mariage : le sens change, le mot ne meurt pas (Guy Nagel)


• le 4 mars 2010

 MARTINE STORTI

JE SUIS UNE FEMME, POURQUOI PAS VOUS ?

1974-1979 : QUAND JE RACONTAIS LE MOUVEMENT DES FEMMES DANS LIBÉRATION… 


Ed Michel de Maule

 

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Sortie le 4 mars 2010 

DANS LE CADRE DES 40 ANS DU MLF, DONT LA CELEBRATION DURERA TOUTE L’ANNEE

 

Le 31 mars, Martine Storti présentera son livre à la librairie

Violette and Co, 102 rue de Charonne, Paris 11ème  tél 01 43 72 16 07
http://www.violetteandco.com/librairie/

 


Le 26 août 1970 quelques femmes s'en allèrent déposer , à l'Arc de Triomphe, une gerbe "A la femme inconnue du soldat inconnu". Cette manifestation iconoclaste signait la première apparition, du moins aux yeux des medias de l'époque, d'un women's lib français, c'est-à-dire d'un Mouvement de Libération des Femmes, c'est-à-dire du MLF. En 2010 seront donc célébrés les "40 ans du mouvement de libération des femmes". Cet "anniversaire", qui se déroulera tout au long de l'année, sera l'occasion de nombreuses initiatives (colloques, expositions, débats, manifestations, sites internet, livres, films...) qui porteront sur la décennie soixante-dix, décennie de naissance, puis du développement du mouvement des femmes.

Dans ces années, Martine Storti était journaliste à Libération, exactement de l'automne 1974 à l'automne 1979. Quasi quotidiennement, elle a suivi le développement du mouvement, des idées, des revendications féministes, leur diffusion progressive dans la société française, les partis politiques, les syndicats, les institutions publiques et privées, les familles, les individus...

Jour après jour, semaine après semaine, elle a relayé ce qui se déployait sur la scène française (et souvent aussi dans d'autres pays), les femmes devenant en effet actrices de leur propre histoire dans un mouvement qui peu à peu concernait la presque totalité du monde.

Ces articles des années 70 écrits dans Libération ne sont pas seulement des archives. Ils racontent une histoire d'émancipation et de libération, ils disent les manifestations, les luttes, les grèves, les victoires et les défaites... Ils disent les combats pour la liberté de l'avortement, ou contre le viol et les violences faites aux femmes, ou pour l'égalité dans le travail... Ils disent les débats, les polémiques, les résistances, les injures et les ripostes... Ils disent des livres, des films, des chansons de femmes qui affirmaient aussi leurs capacités créatrices... Ils disent des fêtes, ils disent de l'humour, dans ces slogans inoubliables du "mouvement" : "Je suis une femme, pourquoi pas vous" ou encore " Un homme sur deux est une femme"...Ils disent d'où viennent les jeunes femmes d'aujourd'hui, c'est-à-dire des folles années de leurs mères et de leurs grands-mères...Ils disent aussi une autre époque, tant ces années soixante-dix semblent, à leur relecture, à la fois proches et lointaines.


Principales thématiques traitées :

• La manière dont les féministes se battent, l'originalité, l'insolence de leurs textes, tracts, manifestations, fêtes...

(et donc la mise en cause théorique et pratique des manières traditionnelles de la gauche et de l'extrême gauche)

• L'hostilité, à tout le moins les réserves des partis traditionnels (y compris extrême gauche) à cette manière de

faire de la politique

• Quelle sexualité?

• Quelle maternité?

• Quels rapports entre les hommes et les femmes au sein de la société?

• Les différents groupes et tendances au sein du mouvement des femmes (féministes révolutionnaires, psyképo, tendance lutte des classes, les rapports de ces groupes entre eux, rapports souvent conflictuels)

• L'avortement : l'action du Mlac avant la loi Veil de 1974, les débats autour de la loi, son vote, la manière dont

les femmes s'en emparent, la mise en oeuvre dans les hôpitaux, les refus de certains personnels...

• Le viol : les féministes décident de se mobiliser pour que le viol soit reconnu comme crime et que les violeurs passent aux Assises. Procès, collectif des avocates, manifeste contre le viol, journée contre le viol à la Mutualité, manifestations diverses...Cette affaire suscite un grand débat au sein de l'extrême gauche, les féministes ne sont elles pas du côté de la justice bourgeoise et de la répression? Au sein de Libération, équipe et journal, le débat fait rage (multiplications des polémiques, tribunes, interviews...).

(Liée à cette thématique, celle plus large des violences subies par les femmes)

• La lutte des prostituées

• Les questions relatives à l'école et plus largement à l'éducation (mises en cause des modèles féminins et masculins)

• Le développement d'une expression et d'une "culture" féministes : revues, journaux, livres, films, théâtre, chansons, danse, peinture etc. Débats autour de "l'écriture femme" (qu'est que c'est? Y a-t-il ou non une spécificité?..)

• Comment le féminisme chemine dans la société tout entière:

- Création en 1974 par VGE d'un secrétariat à la condition féminine (Françoise Giroud, considérée comme une femme de gauche occupe ce poste au sein d'un gouvernement de droite). Son programme, ses actions, comment les féministes la perçoivent, la traitent...1975 décrétée par l'ONU "année internationale de la femme".

- Dans la gauche socialiste (création du courant femmes, le courant G, au sein du PS)

- Dans la gauche communiste

- A l'extrême gauche (les tendances lutte de classes, les "dissidentes")

- Dans tous les partis politiques, y compris à droite, création de groupes femmes, de comités, colloques, débats, les femmes des partis ruent dans les brancards

- Comment le "mouvement" réagit à ça, sa critique de la récupération et du réformiste en même temps qu'il est lui-même réformiste même s'il ne se définit pas et ne se vit pas comme tel

- Le développement des luttes des femmes au sein des syndicats (CGT et CFDT) et dans les entreprises (grève d'ouvrières, d'employées...)


Les enjeux internationaux

Le féminisme se développe dans tous les pays occidentaux et même plus largement

- Reportages sur ce qui se passe notamment en Italie, en Allemagne, en Espagne, en Angleterre, aux Etats Unis ...

- Lien aussi avec les enjeux politiques (en particulier autour du thème de la violence politique, par exemple en Italie avec l'enlèvement d'Aldo Moro et l'action des Brigades rouges, en Allemagne autour de la bande à Baader) Plus largement les féministes et le rapport à la lutte armée (exemple les débats autour de la lutte contre le Chili de Pinochet)

- La solidarité avec les prisonnières et prisonniers dans l'Espagne franquiste

- Les libanaises dans la guerre

- Les femmes palestiniennes

- Les Africaines contre les mutilations sexuelles

- Le soutien aux femmes iraniennes en lutte contre le tchador...


L’AUTEUR

Martine Storti a été notamment professeur de philosophie puis journaliste à Libération. Elle est aujourd’hui Inspectrice générale de l’Éducation Nationale.

Elle a déjà publié : Un chagrin politique (Ed. L’Harmattan, 1995), Cahiers du Kosovo (Ed. Textuel, 2001), 32 jours de mai (Ed. Le Bord de l’eau, 2006) et L’Arrivée de mon père en France (Ed. Michel de Maule, 2008), récemment traduit en italien.

(site personnel : http://www.martine-storti.fr/)

 

• février 2010

Nouvelle Encyclopédie politique et historique des femmes

Sous la direction de Christine Fauré

Les Belles Lettres


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Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner ? Pourquoi Calvin s’est-il excusé auprès de la reine d’Angleterre Élisabeth Ire lorsqu’elle accéda au trône ? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle ? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière ? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l’émancipation des femmes ? Quand le féminisme est-il né ? Comment a-t-il évolué ? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine ? Savez-vous que des femmes s’enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais ? Quelle fut l’action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires ? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes ? Quelles ont été la liberté et l’égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel ? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï ? Qu’est-ce que les deux guerres Guerres mondiales ont changé pour les femmes ? Quelle est l’étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques ? Pourquoi l’avortement est-il interdit en Pologne, membre de l’Union européenne ? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d’Amérique latine ? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l’Atlantique ? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l’égalité entre femmes et hommes ?

 

 

• janvvier 2010

La frondeuse

Marguerite Durand, patrone de presse et féministe

Élizabeth Coquart

Payot, janvier 2010

 

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Comment être libre et indépendante à une époque où le carcan des traditions enrégimentait toute vie en société ? Tel fut le défi de Marguerite Durand (1864-1936), figure de proue du féminisme, dont la biographie est aussi l’histoire de la Troisième République. Jeune actrice adulée à la Comédie-Française puis journaliste, égérie du boulangisme puis ardente dreyfusarde, elle devint la première patronne de presse de France en fondant en décembre 1897 La Fronde, journal entièrement écrit et fabriqué par des femmes. Souvent attaqué par ses confrères, le journal n’en joua pas moins un rôle majeur dans les grandes campagnes qui firent changer les lois en faveur des femmes.

 

Marguerite Durand créa aussi la bibliothèque féministe qui porte son nom, située aujourd’hui dans le XIIIe arrondissement de Paris. C’est là que sont conservés ses carnets intimes, qui n’avaient jamais été étudiés et sur lesquels Élizabeth Coquart base son récit. Ils constituent le fil conducteur de cette première grande biographie consacrée à cette femme au destin exceptionnel, qui disait : "Savoir que les idées les plus violentes peuvent se faire entendre avec des mots courtois." Tout un programme. La bibliothèque Marguerite Durand possède aussi un riche fond d'archives du féminisme des siècles passés, dont bon nombre concernent le mouvement des années 1970.

 


• le 2 décembre 2009

Mouvement de Libération des Femmes : textes premiers

Ces textes ont été réunis et présentés par Cathy Bernheim, Liliane Kandel, Françoise Picq et Nadja Ringart.

Éditions Stock, décembre 2009.

 


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Voici donc des textes “premiers”. Ou plus exactement, quelques textes et documents parmi les premiers qui ont pu être lus en France, dans les années 1970, à proposde la libération des femmes.

Premiers, comme on a cru pouvoir dire des arts : ceux qui vinrent à l’aube. Porteurs de questions inédites pour donner à voir cette histoire émergente, une histoire qui se fait dans ses premiers moments, dans ses premiers débats.

Premiers, au sens où il y a des nombres premiers, qui ne peuvent être divisés que par un ou par eux-mêmes.

Premiers, comme le sont les êtres qui naissent, premiers à eux-mêmes, uniques. Chaque texte unique avance alors sur son chemin unique mais sur le même terrain, où il croise d’autres chemins, crée d’autres voies avec eux, formant réseau, se déployant comme le font des troupes pour faire mouvement.

 

Courrier d'une lectrice à propos du livre

MLF, textes premiers

Écrite en 2010, cette lettre nous a (curieusement) parue directement branchée sur le type d'émotions qu'on éprouvait à l'époque, dans les années 70, au sortir d'une réunion, d'une action, d'une fête ou simplement, d'une rencontre. C'est pourquoi nous la reproduisons, hors tout contexte. Signé : les Re-Belles

Un mot tardif pour vous remercier de m'avoir envoyé l'épatant "MLF//textes premiers", que je n'avais pas eu le temps de regarder à la fin de l'année, agitée par mille préoccupations heureusement fort banales.

J'ai beaucoup parcouru le volume quant à le lire in extenso, cela me paraît à peine possible, presque absurde. Ce serait à peu près comme rentrer dans une de ces pièces enfumées (enfin je suppose, j'ai moi même oublié ce qu'était une pièce enfumée, en dépit de mes efforts de persévérance personnelle), pleines de bruit et de fureur, de corps et de visages, de rires, de cris, d'agitation, et d'essayer d'embrasser en un seul moment tout ce qui se trame, se dit et se vit. Expérience vertigineuse et intenable. Pourtant le chaos est dense, nourri, pensé, il construit et il avance --  c'est phénoménal. L'effet est physique, captivant, et aussi d'une incroyable étrangeté. Je ne me l'explique toujours pas: pourquoi tout semble si "différent", jusqu'au sens des mots, à l'articulation des phrases? Comme si nos cerveaux, notre langue, notre façon d'appréhender le réel et la pensée n'étaient plus les mêmes. A cause de tout l'acquis, justement, qui rend cette formidable énergie obsolète? Ou des oublis, des reculs, des tabous? Ou d'une perte généralisée de dynamique intellectuelle et activiste? Je ne sais pas, mais l'effet est curieux, entre cette étrangeté troublante, voire gênante, comme s'il y avait là-dedans un débordement presque... obscène à mes yeux de petite-bourgeoise-bobo etc, et la fascination envieuse pour cet inlassable mouvement des neurones et des corps, des concepts et des affects. (…) Juliette Joste


• novembre 2009  

WASSYLA TAMZALI
Une femme en colère
Lettre d'Alger aux Européens désabusés
Gallimard, novembre 2009

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Wassyla Tamzali, féministe algérienne interpelle les intellectuels occidentaux qui se sont battus pour l'universalité des droits de la personne humaine et se montrent aujourd'hui incapables de penser cette universalité au-delà de l'Europe. Eux qui ont défendu les principes démocratiques fondamentaux dans leurs pays, eux qui ont milité pour la décolonisation auraient-ils oublié leurs combats ?

Ce livre met en lumière le renoncement de la pensée européenne devant la montée en puissance des groupes communautaires. En prenant pour indices la condition des femmes, la liberté de conscience ou la diversité culturelle, l'auteur passe au crible les idées de tolérance, de « laïcité ouverte », d'«Islam modéré », de "droit à la culture »>, et leurs conséquences politiques dans les pays arabes et musulmans.

Wassyla Tamzali a publié en 2007, aux Editions Gallimard, Une éducation algérienne. Elle a été avocate à Alger, puis directrice des droits des femmes à l'Unesco, à Paris, Aujourd'hui, elle partage son temps entre l'écriture et les actions militantes au sein du mouvement féministe maghrébin et pour un dialogue entre les peuples de la Méditerranée
 

 

• novembre 2009 

  EVELYNE LE GARREC

Séverine (1855-1929)

Vie et combats d’une frondeuse


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Caroline Rémy dite Séverine (1855-1929) est née à Paris. Après un mariage forcé à 17 ans dont elle se libéra, elle devint la première femme journaliste de renom et grand reporter. Elle fut la collaboratrice et l’amie de Jules Vallès dont elle permit la relance de son journal Le cri du peuple, elle rêva avec lui d’une Ligue des droits de l’enfant. Féministe visionnaire, elle réclama pour les femmes le droit d’étudier, de divorcer et d’avorter car "l’avortement est une fatalité pas un crime". Vêtue en ouvrière ou en mineur de fond, elle s’engage "avec les pauvres toujours". Sa signature apparaît dans tous les journaux de l’époque. Elle participa en 1897 à l’aventure de La Fronde, premier journal entièrement féminin fondé par Marguerite Durand. Elle prôna l’abolition de la peine de mort, libertaire, antimilitariste, elle suivra l’affaire Dreyfus. Elle fut pionnière de l’antiracisme, dénonça dès 1925 les troupes fanatisées du fascisme et prit parti en faveur de Sacco et Vanzetti en 1927. L’auteure retrace la vie de 

cette femme exceptionnelle en complétant son hommage par un choix de 19 articles de Séverine publiés entre 1886 et 1903. L’ouvrage est illustré par des lavis de Colette Deblé, Isabelle Rome en a rédigé la préface et Bernard Noël,la postface.

Séverine est publié à L’Archipel.

 

 

• novembre 2009

Voltairine de Cleyre
D’espoir et de raison

écrits d’une insoumise

Textes réunis et présentés par Normand Baillargeon et Chantal Santerre

Éditions LUX

 

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« Il m’a souvent été demandé, par des femmes avec des maîtres décents qui n’avaient aucune idée des atrocités subies par leurs sœurs moins fortunées : « Pourquoi les épouses ne partent-elles pas ? » Pourquoi ne courrez-vous pas lorsque vos pieds sont enchaînés ? Pourquoi ne criez-vous pas quand vous êtes bâillonnées ? pourquoi ne levez-vous pas les mains au-dessus de la tête quand elles sont clouées de chaque côté de votre corps ? Pourquoi ne dépensez-vous pas des milliers de dollars quand vous n’avez pas un sou en poche ? Pourquoi n’allez-vous pas au bord de la mer ou à la montagne, pauvres folles brûlant dans la chaleur des villes ? S’il y a quelque chose qui m’irrite plus que n’importe quelle autre dans ce satané tissu de fausse société, c’est cette incroyable stupidité avec laquelle le frai flegme de la bêtise insondable demande : « Pourquoi les femmes ne partent-elles pas ? »


La pensée de Voltairine de Cleyre se caractérise par un profond antisectarisme. On retrouve, dans ce recueil, les deux thèmes centraux de son œuvre : l’abolition du capitalisme et la « question de la femme ». Loin d’être subsidiaire pour un projet de transformation radicale de la société, la question féministe est pour Voltairine de Cleyre au centre de la politique. Modifier en profondeur les relations hiérarchiques et autoritaires qui articulent notre société implique une réorganisation du rapport entre sphère publique et sphère privée, rapport au centre duquel se trouvent sexisme et patriarcat. Les positions de Voltairine de Cleyre, bien en avance sur leurs temps, anticipent le slogan des féministes du siècle suivant : « Le personnel est politique ». Le même rejet de l’essentialisme est à l’oeuvre lorsqu’elle aborde la question de la violence, engendrée bien plus par l’ordre social injuste (cautionné par l’Église et le gouvernement) que par les rébellions. Ses remarques sur le rôle joué par l‘institution pénale dans l’élargissement de la fracture sociale, l’engendrement et la pérennisation de la violence sont d’une retentissante actualité. De même pour celles concernant la légitimation, au sein même de la Constitution américaine, d’une certaine démarche de désobéissance civile, lorsque l’État se fait totalitaire.


Emma Goldman tenait Voltairine de Cleyre (1866–1912) pour « la femme anarchiste la plus douée et la plus brillante que l’Amérique ait jamais produit », et ce jugement avancé il y a près d’un siècle n’a toujours pas été infirmé.

Activiste, pionnière du féminisme américain, poétesse, musicienne, celle qui se définissait comme une « anarchiste sans qualificatif » propose une réflexion originale qui touche à un très large éventail de sujets – notamment l’économie, la libre pensée, la philosophie, la religion, la criminologie, la littérature et l’action directe non violente. L’oeuvre d’envergure de cette militante passionnée, expose les raisons de sa révolte, témoigne de son espérance d’un monde meilleur et demeure, aujourd’hui encore, d’une brûlante actualité.


Cet ouvrage, réalisé sous la direction de Normand Baillargeon et de Chantal Santerre, est le premier titre en français de Voltairine de Cleyre. Il réunit 16 essais majeurs qui couvrent l’ensemble de son parcours ainsi que 14 poèmes. Ces textes sont précédés d’une introduction substantielle et sont suivis d’une chronologie et d’une riche bibliographie.

 

 

 

• septembre 2009

Mouvements de presse

Michèle Laroche et Michèle Larrouy

édité par les ARCL


Sur la presse féministe et lesbienne des années 1970 à nos jours.

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Ce livre propose de vous faire découvrir la richesse de la presse lesbienne et féministe francophone parue des années 1970 à nos jours. Au premier regard, une diversité graphique, une richesse inventive des couvertures, une diversité des formats : revues, magazines, bulletins ou bulletines, menstruelles, feuilles d’infos, fanzines... Des journaux se revendiquant du Mouvement de libération des femmes aux journaux des divers courants des mouvements féminste et/ou lesbien ; des journaux d’informations culturelles aux feuilles de liaisons entre groupes lesbiens... La lecture des éditoriaux témoigne de la formidable diversité politique de tous ces courants. Ces journaux, ces revues, qui foisonnent dès 1974, sont, en effet, pratiquement tous élaborés dans la non-mixité et sortis des presses d’imprimeries souvent associatives et militantes, certaines même tenues par des imprimeuses. Ils ont permis la cirulation de pensées contradictoires ou croisées, lesbiennes, féministes, politiques "classiques", comme des entités entièrement élaborées.

Où trouver le livre :


PARIS

Librairie la brèche, Librairie flamarion, Librairie Les Mots à la Bouche, Librairie Violet and Co

Sur commande :  http://www.violetteandco.com/librairie/


ARCL C/O  Maison des femmes de Paris

163 rue de Charenton 75012 Paris

Sur commande :  Commander le livre


LYON

Librairie Terre des livres, Librairie la Gryffe


TOULOUSE

Librairie Ombres blanches

 

 

BORDEAUX à La maison des femmes

GRENOBLE à l’association Les voix d’elles

LILLE avec l’association Les flamands Roses

MONTREUIL maison des femmes de montreuil avec un DEBAT le 13 Mars

RENNES avec les FEE femmes entre elles

STRASBOURG à l’association la Lune


 


• le 5 février 2009


femmes / artistes, artistes femmes
Paris, de 1880 à nos jours

Catherine Gonnard / Élisabeth Lebovici, Éditions Hazan, 2007.     


Ce livre que nous lisons de la fin au début et dans tous les sens depuis que nous l'avons découvert est devenu pour nous, blogueuses et féministes, l'un des ouvrages indispensables qui accompagnent la lecture historique de l'émancipation des femmes mais aussi celle de la pensée de la modernité, indissociablement liées. Une histoire (de l'art) dont les femmes ont modifié les codes en "devenant artistes"....« Mai 68 est arrivé, et j'ai réalisé que la peinture était finie, qu'il fallait travailler avec le quotidien, avec ce qui se passe, qu'il fallait en passer par l'intime. À ce moment là, l'intime était très mal vu ou plutôt, pas vu du tout » dit Annette Messager, interviewée pour le livre. 

Anne Querrien qui l'a lu à parution, nous en donne, à notre demande, une lecture dont la clarté et la lucidité permettra à toutes d'avancer, nous l'espérons, sur le fil étroit qui sépare l'art de la vie : les sépare pour mieux les réunir.



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Ce livre présente des femmes-sujets, peignant, sculptant ou œuvrant dans l'art d'autres manières, alors qu'elles sont souvent les objets du travail de l'artiste, y compris féminin. On n'y trouve pas d'essence féminine, constituée par le regard d'un sexe sur l'autre ou sur lui-même. Mais on s'étonne à la lecture, à la profusion des biographies et des citations, de la diversité des manières dont les femmes se sont formées comme peintres, sculpteurs, artistes, et imposées comme des professionnelles reconnues, d'abord à part puis au sein du milieu masculin. Le livre suit l'évolution chronologique mais insiste sur la singularité de chacune, sur sa manière propre de composer formes et matières, et de faire irruption dans son paysage artistique contemporain. Il n'y a pas de filiation des femmes artistes entre elles, de constitution d'un art féminin qui redoublerait en mineur la généalogie artistique masculine. Lorsque les femmes utilisent les travaux d'aiguille, la couture, le collage, et autres travaux manuels, c'est pour interpeller, comme d'autres, l'art dominant de leur temps, et non pour sophistiquer les pratiques supposées de leur sexe. Ces pratiques sont des ressources, non des assignations. 

Des femmes venues apprendre le métier d'artiste à Paris (fin du XIX siècle) 

Ces femmes artistes ne sont pas toutes françaises d'origine : pour la plupart, elles sont passées par Paris pour étudier, et y sont restées. Elles sont venues de province et surtout de l'étranger apprendre à Paris les gestes et les relations nécessaires à une carrière artistique, à la fabrication d'un art libéré des contingences de leurs origines. (A partir des années 1950 cette ambition d'une expression artistique autonome sera détrônée par la production d'un art à la fois beaucoup plus international dans son marché, et beaucoup plus local dans son recrutement, voué seulement à l'expression de la subjectivité individuelle sans recherche de formes à valeur universelle. L'enjeu d'une formation cosmopolite en diminue d'autant.)


Au début de la période étudiée, au XIX siècle, les femmes sont mises à l'écart des hommes dans des écoles séparées. L'exposition universelle de Chicago en 1893, avec son pavillon de la femme, est la première à se préoccuper de la production artistique des femmes, à les présenter comme des personnes qui travaillent, et pas comme des objets de contemplation. On ne peut pas en dire autant de l'exposition des arts de la femme qui a eu lieu à Paris en 1892, et qui cantonnait la femme dans la décoration, qu'elle en soit sujet ou objet. 

Le souci public de la femme, et pour les femmes « le souci de soi », marque le début d'une nouvelle ère pour les femmes dans l'art. Dès cette époque, et malgré le sexisme ambiant, des femmes vivent de leur peinture, chacune avec son style, avec ses objets de prédilection, avec ses formats, avec ses tours de main. Les auteures du livre mettent l'accent sur la formation, les académies, et accumulent les preuves que les plus célèbres d'entre elles, reconnues par le monde artistique dominant, sont les représentantes d'un milieu, d'une pratique collective, au sein de laquelle chacune produit à sa manière particulière.

L'exposition au regard des hommes (entre deux guerres) 

Dans la deuxième génération de ces femmes artistes, celle de l'entre-deux-guerres, le regard des femmes sur elles-mêmes change, elles se préoccupent du regard de l'autre, de celui du maître dans les cas extrêmes. Elles se rapprochent des hommes dans leur expression, se mettent à nu, s'observent, se comparent, se différencient. Il ne s'agit plus d'une affirmation autonome au moyen des instruments de l'art, mais d'une inscription dans le milieu de l'art, d'une affirmation en relation avec les autres artistes, notamment hommes. Couture, danse, création de formes nouvelles sont alors présentées par les femmes comme des figures avancées de l'art universel. Mais la promotion d'une « femme nouvelle » par la presse et l'ensemble des médias brise le miroir réflexif que constituait l'art pour les femmes qui en font profession. Leur production n'a plus vocation à les représenter, mais doit entrer en dialogue critique avec la société, et y conquérir des places qui n'ont plus vocation universelle, mais sont au contraire définies et limitées, et doivent se confronter à la représentation dominante de la féminité. Alors que la période est à l'encensement tout à la fois de l'art et de la féminité, elle est difficile pour les femmes artistes, voire dévalorisante. Faut-il alors produire à deux, avec un homme, ou de façon anonyme dans les œuvres collectives ? 

Comme le veut cette époque, les femmes se tournent vers l'abstraction, ou vers les nouvelles technologies de la photographies. Elles sont toujours de fidèles utilisatrices des outils artistiques du moment, voire, pour certaines, inventeuses de nouveaux instruments. Et elles sont toujours aussi différentes dans leurs expressions. 

Des femmes semblables aux hommes (après le seconde guerre mondiale) 

A partir de la Libération, la troisième génération se heurte à des obstacles nouveaux. Le regard public, et avec lui la commande institutionnelle, semblent se détourner d'elles. C'est du même coup la possibilité de l'autonomie financière qui disparaît, même si certains collectionneurs privés leur font place. Le travail doit alors se cantonner à l'intime. Fini les grandes fresques qui avaient égayé le court moment d'espoir de la fin des années 1930. La commande publique avait tari dès l'Occupation, tandis que les expositions se multipliaient pour qui voulait bien se soumettre aux exigences de la Société des femmes peintres. Celles qui n'avaient cure de peindre l'harmonie sociale sont passées à la Libération. Mais le mal est fait, la commande restera longtemps "française", "équilibrée", hostile à la création. 

Dans ce contexte la nouvelle génération de femmes artistes ne s'affirme plus comme femmes, mais en couple avec des hommes, et comme êtres humains, égales mais semblables, désingularisées. Beaucoup s'engagent dans une abstraction mesurée, pensée, quadrillée, livrée à l'affect de la maîtrise autant qu'à celui de la peinture ou de l'art. Les femmes artistes tracent ou forment des concepts, elles donnent à penser aux visiteurs, elles cherchent. Certains collectionneurs investissent dans le jeu surréaliste sur les figures féminines. Des galeries d'art contemporain, tenues par des femmes, les soutiennent. L'innovation dans l'art est alors féminine ; elles accompagnent les inventeurs quel que soit leur sexe. Face à l'envahissement de la vie quotidienne des femmes par les arts ménagers, les femmes artistes veulent faire le vide, s'abstraire, se confronter à l'espace, à la lumière, à la couleur, comme des entités pures. Elles veulent donner à voir, à toucher le sensible. Elles sont de nouveau nombreuses à venir des États-Unis, d'Amérique latine ou d'Europe de l'Est trouver à Paris les outils d'une expression moderne. Quelques-unes sont préoccupées par la violence coloniale et donnent à voir des corps déchiquetés. 

L'affirmation du caractère politique de l'intime 

Mai 1968 voit apparaître une quatrième génération d'artistes. Les revendications des femmes deviennent culturelles, les dépassent pour englober la civilisation. La valeur de l'intime se renverse devenant intensification du social jusqu'à sa pointe individuelle, la pointe où homme et femme passent de l'un à l'autre, où l'artiste se transforme en personnage de fiction

sans propriété assignable, où la coupure entre art et vie quotidienne vacille. L'identité fluctue derrière les masques, devient instrument de parade dans une société du spectacle assumée comme réalité. C'est l'époque des collectifs ou des coopératives de femmes qui s'exposent elles-mêmes, qui réhabilitent les vieux métiers ou les mythes ancestraux pour s'en draper et mieux les abandonner. Certaines femmes se saisissent d'une caméra, critiquent les médias, et fabriquent leur propre vision des évènements. Là encore le travail se fait à deux, à trois ou en groupe. Leur volonté de décentrement crée une nouvelle onde dans la documentation ou dans la fiction. Le corps comme surface sensible, comme objet de l'exploitation et lieu de la résistance, comme vecteur d'expression, est mis en jeu systématiquement, y compris dans sa vulnérabilité. L'expérimentation devient une constante.

La différence comme valeur de marché 

Et puis le pouvoir culturel s'installe et bride la cinquième génération. Il met tout sur le même plan, transforme tout en objets échangeables sur le marché. C'est le triomphe du pop art, sans la grâce américaine, de la figuration libre, de la déconstruction. Les femmes sont presque absentes de cette autocongratulation. Rares sont celles qui arrivent à affirmer publiquement leur pensée critique. De très forts modèles individuels de femmes s'affirment alors, comme chez les hommes ; on magnifie aussi dans des expositions les carrières de femmes déjà mortes depuis longtemps, ou déjà âgées, prises sur toute la planète. La femme prend alors corps comme une identité biologique, dans une mise en spectacle d'inspiration presque exclusivement masculine. L'histoire de ce siècle d'émancipation se referme sur une assignation à la différence vraisemblablement peu créative. Dans le monde global les femmes sont présentes, certes, mais avec quelle problématique? Les femmes ne se disent plus femmes. Les mouvements de femmes artistes n'ont plus de visibilité, ne produisent plus de communauté. Alors qu'à l'étranger la politique féministe est critique et ouverte, que le genre est mis en variation continue, en France le "bon sens républicain" bride l'expression des différences, homogénéise les représentations. L'art se déplace alors dans de nouvelles formes d'intervention temporaire : performance, festival, cinéma. Mais l'expression d'une sexualité non consensuelle est parfois traduite en justice. Les appartenances multiples des artistes sont requises de se fondre dans l'identité française pour recevoir droit de séjour. 

La persistance du voyage vers le devenir-femme de l'art 

Pourtant l'affirmation des singularités, l'expression d'inquiétantes étrangetés, relancent la présence de l'art aujourd'hui. Des femmes continuent d'œuvrer dans le monde de l'art, et d'y accentuer chacune sa faille particulière. Chacune voyage, y compris sur place, et produit ses images, ses cartographies, trace l'espace psychique qui la relie au monde environnant. Leurs sœurs des années 1900 convergeaient vers Paris, comme foyer de la création du moment. Elles n'ont plus de centre, mais continuent d'œuvrer en parallèle au devenir-femme de l'art. Celui-ci est apparu en plein jour dans les années 1970 avec le mouvement de libération des femmes. Mais les institutions publiques et marchandes se sont employées à le contenir. La chute du mur de Berlin, la recomposition des appartenances, ouvre de nouveaux possibles. L'art féministe poursuit son avènement ; quel que soit le support, il rompt avec le mouvement dominant vers l'autonomie formelle. Il constitue désormais un enjeu. 

Ce mouvement des femmes artistes ou des artistes femmes s'incarne dans des centaines d'artistes femmes recensées par les auteurs. Cette note aurait pu se résumer à la longue suite des noms d'artistes évoquées ou présentées de façon plus détaillée. Le livre déroule un savoir encyclopédique sur la théorie des femmes artistes qui se sont mises en mouvement depuis la fin du XIX siècle. Les informations biographiques sont données sobrement, mais permettent de situer la problématique de chacune, notamment sa sortie du milieu qui lui a donné naissance. De nombreuses reproductions, y compris en couleurs, permettent de visualiser les différentes formes de travail, de concrétiser l'appréciation donnée. 

Malgré les 484 pages on a envie d'en savoir plus, de suivre telle ou telle artiste dans les livres indiqués en bibliographie, de réfléchir davantage au sens de ce mouvement des femmes artistes à Paris. Un mouvement objectif comme celui d'une vague, et composé par l'agencement de centaines de subjectivités déroulant chacune sa propre histoire. Le monde de ces femmes est dissensuel, le décrire souligne les fractures qui sont aussi perceptibles dans le monde de tous.

Anne Querrien

 

 

 

 

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FRANÇOISE FLAMANT, À tire d’elles. Itinéraires de féministes radicales des années 70. Presses Universitaires de Rennes.

Sociologue et économiste, militante du MLF, co-fondatrice de Musidora et animatrice de la journée « Grève des femmes » en 1974, Françoise Flamant présente le parcours d’une génération de femmes féministes dans les années 1970 – parcours qui est également le sien. Nées dans les années 1940, ces femmes françaises, américaines, anglaises, danoises, italiennes ont beaucoup voyagé en Europe occidentale et en Amérique du Nord et se qualifient de féministes « radicales ». (Anne-Claire Rebreyend, in Genre & Histoire, revue de l’association Mnémosyne).

http://genrehistoire.revues.org/index569.html

« A tire d’elles » raconte la vie de onze femmes qui furent interpellées, bouleversées, changées par l’irruption du nouveau féminisme des années 1970-1980 et qui s’y investirent. Une véritable révolution des mœurs et des cultures, portée par une intense circulation des idées et des personnes, était à l’œuvre. Elles choisirent leur vie avec jubilation et lucidité, animées par un fort sentiment de sororité, au-delà des divergences et des conflits.

Le monde s’ouvrait et tout devenait possible : parcourir des territoires inconnus, vivre sa sexualité, expérimenter des métiers d’hommes, franchir des frontières. Ce livre parle de ce temps- là et présente une polyphonie de voix, des variations multiples sur le thème de l’accomplissement personnel et du bonheur d’être libre.

• le 31 décembre 2008

Le 46e numéro de Prochoix vient de paraître.

 

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Au programme entre autres :
Un dossier sur le MLF.
Un entretien inédit de Monique Wittig sur la fondation du MLF.
Un point juridique sur l'affaire Vanneste et l'homophobie.
Un soutien inconditionnel au microcrédit.
Un reportage sur la proposition 8 en Californie .... (voir le sommaire ci dessous)

ProChoix est une revue trimestrielle indépendante. L’abonnement est le seul vrai moyen de nous soutenir.

 


Abonnement

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70 € pour les groupes et institutions (étranger : 90 €)
100 € ou + pour les abonnements de soutien 
Au numéro 13 euros (Port 3 euros France / 5 euros Europe / 7 euros hors Europe)

 

 

 

Sommaire : ProChoix° 46, décembre 2008.

MLF : le mythe des origines

Fin septembre, les rédactions reçoivent un communiqué des Editions des Femmes leur annonçant l'anniversaire du MLF deux ans en avance... A l'en croire, le mouvement de Libération des femmes aurait été fondé en 1968 par Antoinette Fouque (la propriétaire de cette maison d'édition). Les féministes ayant participé à ce mouvement, divers et dont le premier acte public remonte en réalité à 1970, hésitent entre franche rigolade et consternation : "Encore!" 

Antoinette Fouque — qui porte une vision tout à fait particulière du féminisme (mot qu'elle a longtemps méprisé) — a déjà tenté de s'approprier l'image de ce mouvement. En 1979, elle déposait le sigle du MLF à l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) malgré les protestations d'autres courants féministes. A l'époque, ils avaient dénonçé l"'imposture" et les méthodes sectaires de l'organisation à l'origine de cette OPA. Le communiqué de 2008 les oblige à reprendre du service. ProChoix leur a demandé de réagir, de se souvenir et de nous transmettre

Un dossier géré par Cathy Bernheim, Cassandre, Sophie Chauveau, Catherine Deudon, Marie-Jo Dhavernas, Françoise Picq, Nadja Ringart
 

• 2008 : l'inquiétante familiarité (Collectif)

• MLF : 1970, année zéro  (Françoise Picq) 

• Le féminisme pour les nuls  (Caroline Fourest)

• Antoinette Fouque a un petit côté sectaire  (Michelle Perrot)

• Cette boutique n'a rien d'obscur  (Anne)

• L'héritage féministe détourné  (Des femmes du MLF non déposé ni co-fondé)               

• Généalogie               

• La règle du jeu  (Cathy) 

• La naissance d'une secte  (Nadja Ringart)

• Fragments d'un discours amoureux                                           

• 1979 : l'Odysée de la marque  (Cassandre)   

• Les nouveaux compagnons de route  (Marie-Jo Dhavernas) 

• Un messianisme génésique  (Liliane Kandel) 

• La géni(t)alité des femmes

• 8 mars : visite au mausolée du MLF  (Annette Lévy-Willard) 

• Monique Wittig raconte...                                                    

 

Enquêtes et décryptages

• Au delà de l'homophobie : la pyramide des valeurs (Katia Guillermet, Guy Nagel)    

• Les Eglises à l'assaut de l'Union européenne (Véronique de Keyser)

• SOS Education au secours de Darcos (Nathalie Szuchendler)

• Californie : la proposition 8 (Clémence Ozel)

 

Cartes Blanches

• En finir avec Guantanamo (Caroline Fourest)                

• Faut-il attendre un krach identitaire ?                         

• Mon microcrédit ne connaît pas la crise                         

• Allez donc mourir ailleurs                        

• La démocratie des cerveaux disponibles                         

 

On a vu on a lu on en parle

 

ON A LU : 
L'arrivée de mon père en France (Martine Storti) - Les nations désunies. Comment l'ONU enterre les droits de l'homme (Malka Marcovich) - Femmes invisibles, leurs mots contre la violence (Smaïn Laacher) Chroniques par Claudie Lesselier

 

 

 

• le 26 décembre 2008

L'arrivée de mon père en France
Martine Storti
Editions Michel de Maule, 2008.

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« Quelque chose m’entraîne, me mène là où je ne savais pas que j’irais », constate Martine Storti à la page 122 de son récit.
Lucide, quoiqu’un peu déroutée, elle récapitule. « J’étais dans ce projet, en lien avec l’enjeu de l’émigration-immigration tel qu’il se manifeste en ce début de troisième millénaire, me rappeler que mon père avait été un émigré-immigré, essayer d’imaginer, puisque je l’ignore, comment il avait quitté son pays et comment il était arrivé en France. Sans doute aussi dire à sa place, lui donner les mots qu’il n’a pas eus, ou dont il n’a pas voulu, pour approcher la suite, qui se déroule bien après la guerre, et peut-être est-ce aussi la raison de ce travail, essayer de cerner ce qui reste pour moi énigmatique. J’étais dans les temps actuels, les temps de l’Europe une nouvelle fois aveugle à elle-même et à ce qu’elle fait, et dans un même mouvement, dans une affaire personnelle, une sorte de règlement de comptes, l’expression me convient, des comptes à régler, pour être quitte, surtout pour quitter cette affaire dans laquelle je dois encore séjourner, être quitte d’elle et la quitter. »

Elle résume ainsi son propos, dans la langue retenue, maintenue et raisonnable de quelqu’un qui aime, depuis longtemps, les beaux textes. Elle le fait aussi avec cette écriture précise, incisive et combative qu’on lui a connue en lisant ses articles dans Libération ou ses précédents livres.

 

Mais bien sûr, pour prendre son essor, un texte doit échapper aux intentions de son auteur. C’est ce qui se produit, dans un enchaînement qui nous entraîne alors jusqu'à la fin du livre et nous permet d'apprécier la qualité de cette voix singulière. Fille de la Raison et du 20° siècle, Martine Storti est aussi fille de Mai 68 et du mouvement des femmes. Elle parvient donc à décrire dans un même élan l’Histoire avec sa grande hache, avec son cours incessant qui entraîne les plus démunis dans sa tourmente, et la vie d’une petite fille observatrice et fine qui deviendra une femme en mouvement.

Elle brosse le portrait d’un père ouvrier qui n’a jamais rien dit de ce qu’il pensait, mais dont l’existence, a posteriori, se révèle porteuse de sens pour ceux qui lui survivent. D’une mère de famille d’une autre époque qui raconte sa vie en termes simples mais infiniment justes. D’une grand-mère à l’ancienne et à l’italienne, avec raviolis fait mains pour toute la famille. D’une tante frimeuse qu’on croirait sortie d’un film façon « Mon Oncle »… Ou encore d’un homme venu d’Afrique ou d’ailleurs, échouant épuisé sur une plage italienne après un long périple en mer. D’ombres errant autour de Calais en attendant quelque chose qui ne vient pas : le respect de l’État qu’ils traversent.

 

 

Le livre de Catherine Deudon

Un mouvement à soi

Images du mouvement des femmes 1970 - 2001

Éditions Syllepses 2003

 

 

DOCU SL792

 

 

"Depuis 30 ans, Catherine Deudon a suivi, l’appareil photo à la main, les mouvements de femmes en France . Elle en a saisi les moments collectifs. Elle a aussi capturé les portraits de ses figures

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Discussions, Rencontres, Colloques

 

 

 

/ séminaire

« VIDÉO DES PREMIERS TEMPS »

dont l'Association Carole Roussopoulos est partenaire et qui s'intéressera cette année aux

« Politiques de la vidéo : revendication d'autonomie et inscription institutionnelle ».    

Le séminaire aura lieu un lundi par mois, entre 17h30 et 20h, à la BnF, site Richelieu, en salle des commissions (5 rue Vivienne, 75002 Paris – Rez-de-chaussée – Métro : Bourse, Pyramides ou Palais-Royal).

 

 

/ séminaire

TRAVELLING FEMINISTE 

"PENSÉES ET USAGES CRITIQUES DES IMAGES"

Travelling Féministe est un laboratoire de recherche et d'expérimentation sur les usages féministes, queer, postcoloniaux des archives audiovisuelles, travaillant autour des ressources du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, fondé en 1982 par Carole Roussopoulos, Delphine Seyrig et Ioana Wieder.

programme en attente 

 

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http://www.institutemilieduchatelet.org/

 

 

/ Cycle de conférences : « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre »

 

/ Séminaire Sexe et Genre : pour un dialogue interdisciplinaire au carrefour des sciences de la vie et des sciences humaines 

 

/ Le Café de l’Institut Émilie du Châtelet

18h30 à 20h30 : Jardin des Plantes, Restaurant La Baleine, 47 rue Cuvier 75005 Paris

    

/ Conférence 

 

/ Assises de l'IEC 2012  


/ Colloque 

 

/ Journée Jeune recherche
de l’Institut Émilie du Châtelet

 

http://www.institutemilieduchatelet.org/

 

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Le Centre Hubertine Auclert

Centre francilien de ressources pour l'égalité femmes-hommes
7 impasse Milord, 75018 Paris

Centre de ressources

Causeries

Séminaires

Agendas/Actualités…

http://www.centre-hubertine-auclert.fr/

 

 

 

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Catégories

/ ACTUS / OPINIONS /

 

MANIFS / ACTIONS         

 

Le 8 mars c'est toute l'année!


 

 

 

 

 

 

 

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Figaro, ici, Figaro, là, Figaro en haut, et Figaro en bas !

 

Ce n’est pas le fameux air du Barbier de Séville,  mais la présentation tout aussi virile de la saison 2013-2014 de l’Opéra de Paris, que 10 activistes de la Barbe ont brièvement interrompue aujourd’hui.
Pour ne prendre que les opéras, sur 19 oeuvres programmées, 19 compositeurs, 19 virils librettistes, 19 metteurs en scène, et, 18 chefs d'orchestre masculins sur 19.
Depuis là scène où elles avaient rejoint Mr Christophe Ghristi directeur de la dramaturgie et la directrice du Ballet sortante Mme  Brigitte Lefevre (bientôt remplacée par Mr Benjamin Millepied), les barbues se sont félicitées de la bonne tenue virile du programme:
« Comme Rodolphe sut sacrifier Mimi à son art, de même vous savez faire place nette et ne laisser que le mâle talent s’exprimer et s’épanouir lorsqu’il s’agit de diriger.  A la baguette comme à la tête de votre noble établissement. "Riez" donc Messieurs – à l’instar de  la Marguerite de Faust - "de vous voir si beaux en ce miroir" que vous tend La Barbe".
 "à part Werther, les femmes sont pourtant à l 'honneur dans le répertoire" a bravement tenté Mr Ghristi alors que les barbues regagnaient les coulisses guidées par le service d'ordre.

Quelques chiffres :
 
Saison 2013-2014 de l’Opéra de Paris
    •    Opéras (sur 19) : 19 hommes compositeurs / 19 hommes librettistes / 19 hommes metteurs en scène / 18 hommes chefs d'orchestre
    •    Ballets (sur 19) : 19 hommes compositeurs / 15 hommes chorégraphes
    •    Concerts symphoniques (sur 8) : 8 hommes compositeurs / 8 chefs d’orchestre
 
Chiffres Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, 2012 :
    •    96% des opéras sont dirigés par des hommes
    •    70% des centres chorégraphiques nationaux sont dirigés par des hommes
    •    85% des centres dramatiques nationaux sont dirigés par des hommes
    •    95% des concerts sont dirigés par des hommes 

 

www.labarbelabarbe.org

 

labarbelabarbe@gmail.com


fb : groupe d’action féministe la barbe
tw : @labarbelabarbe

 

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DR-Simone de Beauvoir et Alice Schwarzer

 

 

OPINIONS                         

L'écho des actes

Dans le feu de l’action, il arrive que les actes dépassent la pensée. Évaluer la portée des événements et des actions entreprises pour leur répondre, prendre son temps, préciser son opinion. : autant de moyens de sortir de l’urgence de l’actualité pour s’éclaircir les idées.

+ ici > • Ne pas aller place des Vosges !  

 

INTERNATIONAL              

Yabiladies le magazine des maghrébines

  ici > http://www.yabiladies.com/articles/details/9448/femmes-arabes-annees-lumieres-liberte.html

 http://www.yabiladies.com/

Le plus.Nouvelobs

Révolutions arabes : la démocratie, incompatible avec le droit des femmes ?

Réminiscence de notre propre histoire, les révolutions arabes ?

Geneviève Fraisse nous livre son analyse :

 ici > http://leplus.nouvelobs.com/contribution/210393;revolutions-arabes-la-democratie-incompatible-avec-le-droit-des-femmes.html

Sur Radio Canada 

 ici > le-feminisme-musulman-nexiste-pas-Wassyla Tamzali 

  Toutes les vidéos du Congrès du 2, 3 et 4 déc 2010

 ici >  Le congrès international féministe 2010

 

MÉDIAS                                

> EGALITÉ-info

les femmes et les hommes font l'info

> Un nouveau blog

Feministes en tous genres

qui publie des entretiens et des articles sur le genre et la sexualité 

http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/

 > Une nouvelle émission

sur France Inter consacrée aux femmes

Désormais tous les vendredi à 9h

Les femmes, toute une histoire-F-Inter-dim16h-17h

 Présentée par Stéphanie Duncan

LES NOUVELLES news • , l'autre genre d'info

 

En marge du 6 octobre 1979

Le mouvement féministe d’après 68 en France est une histoire atypique et houleuse qui a laissé des traces… Pour moi, encore aujourd’hui, écrire en majuscules “MLF“ est une épreuve, une émotion et une interrogation. 

Pour comprendre, il faut revenir à la journée du 6 octobre 1979. Une Marche des Femmes est prévue pour que la loi Veil de 75, légalisant provisoirement l’avortement, soit confirmée lors de sa révision, prévue à la session parlementaire de l’automne 79. 

Boulevard Raspail (?), à l’heure dite, la foule des femmes est impressionnante et quand la manifestation a démarré nous sommes 40 à 50.000. Nous n’avions jamais vu ça. Je savais que des collègues à moi, instits. en Seine-Saint-Denis, avaient prévu de venir… Mais là, ces milliers de femmes de tous horizons, c’était le bonheur d’un aboutissement : “toutes les femmes“, sans drapeaux ni signes distinctifs. Elles sont dans la rue pour leur Liberté.

Mais voilà que des galopades bizarres se font sur les côtés. Un petit groupe habillé en vert et blanc. Certaines portent d’immenses lettres M, L, F, vertes aussi, d’autres distribuent des tracts, elles tentent de prendre la tête de la manifestation sans y parvenir, ouf ! C’est Psyképo pour les initiées ; le groupe psychanalyse et politique, librairie des femmes, éditions des femmes, Antoinette et ses groupies, on a l’habitude… Si ce n’est que… 

...Quelques jours plus tard nous apprenons que “Mouvement de Libération des Femmes – MLF“ a été déposé comme marque commerciale à l’Institut National de la Propriété Industrielle. 

Les tentatives d’Antoinette Fouque pour s’approprier le mouvement des "femmes" et du même coup de "les" déposséder de ce qu'"elles" viennent de conquérir ont commencé bien avant l’automne 1979 et continuent encore aujourd’hui. La dernière offensive était en octobre dernier. Pour en connaître les détails, les méthodes et les déjouer, vous pouvez lire les articles parus dans la presse nationale du mois d’octobre 2008.