Dans cette page la liste (non exhaustive) des actions pour la journée internationale des femmes.
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MANIFESTATION À PARIS
LE JEUDI 8 MARS 18H30 À NATION > BASTILLE
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La Mairie de Paris
et Fatima Lalem convient chaleureusement les associations à célébrer
la Journée Internationale des Femmes le :
Mardi 6 mars 2012
De 9h à 18 h
A la Bellevilloise – 19, 21 rue Boyer 75020 –
Une journée pour réfléchir, se rencontrer, échanger, boire un verre autour du thème :
« 2012 : Enjeux de l’Egalité, Enjeux du Féminisme »
CI-DESSOUS LE PROGRAMME COMPLET
Attention : le nombre de places étant limité, nous vous remercions de vous inscrire au plus vite et avant le vendredi 2 mars au : 8mars.sg@paris.fr
Journée Internationale des Femmes,
6 mars 2012
« 2012 : Enjeux de l’Egalité, enjeux du féminisme »
Le constat avéré d’un nouveau souffle d’une militance féministe allant de pair aujourd’hui avec une infusion des idées au sein de notre société se heurte à une réalité quotidienne caractérisée par une inégalité structurelle entre les femmes et les hommes et une action politique décevante ; quels sont aujourd’hui les leviers favorables à une porosité des idées et des actions à tous les échelons de notre société ?
Cette journée comportera trois tables rondes dont la première s’organisera autour de chercheuses et de responsables associatifs, la seconde sera composée de responsables politiques et associatifs et la troisième de militantes féministes en lutte ici et ailleurs et d’associations mobilisées au niveau international.
9h00 Accueil des participants
9h30 Introduction de la journée
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Madame Lalem, Adjointe au Maire de Paris, chargée de l’Egalité femmes-hommes
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Martine Storti, Présidente de l’association “40 ans de mouvement” et écrivaine
10h Table ronde :
« Le décloisonnement des espaces de débats et de militance »
Le Féminisme, l’Egalité entre les femmes et les hommes, le Genre sont des concepts qui, par essence, transcendent tous les champs politique, social et économique, tous les domaines, l’histoire, l’art, le droit, la psychologie, la philosophie, les sciences etc…et interpellent tous les acteurs.
Si l’on veut décrypter ensemble ce qui se joue aujourd’hui autour de la déclinaison de ces concepts, si l’on veut mobiliser le corps social dans son ensemble et dans sa diversité sur leurs applications, n’est-il pas d’une nécessité impérieuse de décloisonner les espaces de débats et de militance ? Comment agir pour décloisonner ces mondes ? Comment créer les conditions favorables pour que les acteurs impliqués, les politiques, les syndicats, les associations, les pouvoirs publics, les chercheurs, les citoyenn-es confrontent leurs analyses et donnent à voir au-delà des cercles d’initiés ? Quels sont les leviers d’action ?
Intervenantes :
Rachel SILVERA : MAGE
Nicole CREPEAU : Fédération Nationale Solidarités Femmes
Thalia BRETON : Osez le Féminisme
Françoise PICQ : 40 ans de Féminisme (sous réserve)
11h30 Pause-café
11h45 Table ronde :
« L’action politique, de l’engagement collectif à la responsabilité individuelle »
Aujourd’hui, nous sommes loin d’une politique active et d’une culture intégrée du Genre dans notre société. Face à un corpus législatif et réglementaire quasi achevé sur les droits des femmes nous nous heurtons à une réalité quotidienne caractérisée par : des inégalités flagrantes dans tous les domaines entre les femmes et les hommes, un rapport de domination qui a la peau dure et un paysage d’individus, d’acteurs disparates, hétérogènes, somme toute encore peu nombreux , qui portent à bout de bras les enjeux de l’Egalité et du Féminisme.
Comment passer à une nouvelle étape et faire bouger les lignes ?
Comment les élus et les réseaux associatifs aujourd’hui impliqués peuvent-ils être force d’entrainement ?
Comment dégager des cohérences de toutes ces commissions femmes dans les instances politiques (collectivités territoriales, AN, SENAT, AFCCRE, etc.) et gagner en mobilisation ? Comment construire un rapport de force favorable à une égalité réelle comme une donne politique et structurelle de notre société ?
Intervenantes :
Michèle ANDRE : Sénatrice
George PAU-LANGEVIN : Députée
Geneviève COURAUD : Présidente de l’Observatoire du droit des femmes et de l’égalité des chances du Conseil général des Bouches-du-Rhône
Gisèle STIEVENARD : Adjointe au Maire de Paris chargée de la politique de la ville et de l’engagement solidaire
Viviane MONNIER : Directrice de l’association Halte Aide Aux Femmes Battues - HAFB
Marie CERVETTI : Directrice de l’association FIT "une femme, un toit", gestionnaire du CHRS les universElles
Suzy ROJTMAN : association Collectif National Droits des Femmes - CNDF
13h00 Pause déjeuner
14h30 Table ronde :
« Les droits des femmes sur le champ international, une dialectique à approfondir »
« Pas de démocratie sans égalité » : C’est le slogan lancé par les Tunisiennes pendant les manifestations. L’Egalité entre les femmes et les hommes constitue un enjeu démocratique fondamental c’est pourquoi les femmes sont aux avant-postes des révolutions passées ou en cours. L’expression de notre solidarité envers toutes ces femmes, par de multiples canaux, est le lien privilégié entre elles et nous. Là encore ne doit-on pas aller plus loin ? Dresser d’autres ponts, d’autres fronts communs ? Comment prendre en compte cette distorsion entre les préconisations d’instances internationales mettant la question des droits des femmes au cœur des politiques de développement, et le sort réel qui leur est réservé et qui, pire, se détériore dans la majorité des pays ? Au regard de toutes ces problématiques et de nos valeurs communes (laïcité, égalité, liberté, justice) ne doit-on pas questionner le féminisme d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs autour de sa dimension universelle ?
Intervenantes :
San BAN ACHOUR : Association Tunisienne des Femmes Démocrates
Sophie BESSIS : Chercheuse associée à l’IRIS
Wassyla TAMZALI : Essayiste
Chahla CHAFIQ : Sociologue, essayiste
Fériel LALAMI : Sociologue - GRESCO (Groupe de Recherche et d’Etude Sociologique du Centre ouest)
Fawzia BABA-AÏSSA : association Fond des Femmes pour la Méditerranée Isabelle Feuerstos : Institut Français de Géopolitique de l’Université Paris 8
Isabelle GILETTE-FAYE : Directrice de la fédération GAMS
Irène ANSARI : Présidente de la Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie
Sabine SALMON : Président de l’association Femmes Solidaires de Paris
15h45 Diffusion du film « On prend la campagne » de l’association Une femme, un toit
17h00 Conclusion par Fatima Lalem
17h30 Cocktail festif
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le jeudi 8 mars 2012 à 11h
une plaque sera déposée à la mémoire de
MADELEINE PELLETIER
au 80-82 rue de Gergovie, Paris 14ème.
Déroulement de la cérémonie
Programme
dévoilement de la plaque à la mémoire de la
Doctoresse Madeleine Pelletier
par Monsieur Pascal CHERKI, Maire du XIVème arrondissement au 80–82 rue de Gergovie, Paris XIV.
Interventions :
- Monsieur Pascal CHERKI, maire
- Madame Evelyne ROCHEDEREUX, présidente de CIBEL
- Madame Florence DAVID, membre du conseil d’administration de la Grande Loge Féminine de France
- Le Docteur Jean-Pierre MARTIN, membre du Conseil National de l’Union Syndicale de la Psychiatrie
- Madame Gislhaine RIVET, membre de la Ligue des Droits de l’Homme
ICI EXERÇA ET VÉCUT
LA DOCTORESSE
MADELEINE PELLETIER
(1874-1939)
COMBATTANTE FÉMINISTE
D’AVANT-GARDE
Née le 18 mai 1874 dans une famille désargentée mais élève brillante, Madeleine Pelletier reçoit une des premières bourses permettant à une femme d’étudier la médecine. Féministe, un temps membre du Parti socialiste, elle travaille avec Marguerite Durand et publie de nombreux articles en faveur du suffrage des femmes, de l’éducation ainsi que de l’accès aux métiers « réservés » aux hommes. Elle crée sa propre revue "La suffragiste", mais collabore aussi à d'autres journaux néo-malthusien et libertaires. Elle publie par ailleurs : "La femme en lutte pour ses droits" (1908), "Idéologie d'hier: Dieu, la morale, la patrie" (1910), "L'émancipation sexuelle de la femme" (1911), "L'éducation féministe des filles" (1914), etc. Elle adhérera au Parti communiste avant d'en être exclue (1926) et de revenir vers les libertaires. Elle participe alors à "L'Encyclopédie Anarchiste" et prend la défense de Makhno dans "La Fronde" (1927).
Pionnière du droit à l'avortement, elle est condamnée en 1939 pour avoir pratiqué des avortements. Mais déclarée irresponsable de ses actes. Elle qui avait commencé sa carrière comme psychiatre, est internée dans un asile où elle meurt le 29 décembre 1939.
- Madeleine Pelletier, une féministe dans l’arène politique, Charles SOWERWINE et Claude MAIGNIEN, Les Editions Ouvrières, Collection « La part des hommes », 1992.
- Madeleine Pelletier (1874-1939). Logique et infortunes d'un combat pour l'égalité, Paris, Côté-Femmes, 1992, direction Christine BARD
Evelyne ROCHEDEREUX – Présidente de CIBEL
MOTIVATIONS
Par l’apposition d’une plaque à la mémoire de la Doctoresse Madeleine Pelletier, sur le mur de l’immeuble du 80-82 rue de Gergovie, lieu de son premier Cabinet Médical, l’Association CIBEL a voulu rendre hommage à une féministe d’exception.
Nous célébrerons en Madeleine Pelletier :
• L’enfant, issue d’un milieu pauvre, autodidacte, qui a réussi grâce à son acharnement à briser les barrières de l’élitisme bourgeois et machiste en devenant médecin.
• L’étudiante en médecine qui par son combat, en 1902, a fait accéder les femmes au concours de psychiatrie jusqu’alors réservé aux hommes.
• La féministe qui a participé à toutes les luttes de son temps, dont la plus emblématique, celle pour le droit de vote des femmes. Mais aussi la radicale, l’intellectuelle d’avant-garde qui seule a pris parti haut et fort pour la contraception et l’avortement ; qui s’est exprimée inlassablement sur les causes de l’oppression des femmes ; qui avant Simone de Beauvoir a analysé les facteurs sociaux et psychologiques qui façonnent les êtres humains en femmes et en hommes.
• La provocatrice qui s’affichait en vêtements d’homme et cheveux courts et a donné, la première, un sens politique à ce geste : « Si je m’habille comme je le fais c’est parce que c’est commode, mais c’est surtout parce que je suis féministe ; mon costume dit à l’homme : « Je suis ton égale ».
• La femme engagée sur le terrain des luttes sociales qui a participé aux combats politiques, en ayant le courage d’affronter les partis misogynes de son temps : anarchistes, SFIO, PC. Elle a fait inscrire le droit de vote des femmes dans le programme de la SFIO.
• La franc-maçonne, républicaine et anticléricale, qui a intégré une loge mixte, mais dont la fougue en faveur de la mixité, malgré quelques succès, lui a aliéné de nombreux membres. Elle restera franc-maçonne toute sa vie, dans une loge indépendante.
• Enfin, nous voulons réparer l’injustice et la cruauté dont elle fut victime. En 1939 elle est accusée de complicité pour l’avortement d’une enfant de 13 ans, violée par son frère. Or, Un AVC en 1937 l’a laissée hémiplégique, donc incapable de pratiquer cet acte. Au cours du procès, elle est reconnue irresponsable avec toute l’ambiguïté que recouvre ce mot : soit « non responsable » de l’avortement, soit « irresponsable » car ne disposant pas de toute sa raison. Elle est condamnée à l’enfermement en hôpital psychiatrique, sous prétexte qu’elle est « un danger pour elle-même, pour autrui et pour l’ordre public ». Elle meurt dans la plus extrême solitude, désespérée, le 29 décembre 1939.
Le temps de Madeleine Pelletier est venu, elle fut d’avant-garde toute sa vie, aujourd’hui, elle est notre contemporaine.
UNE RENCONTRE CONVIVIALE
Suivra la cérémonie, autour du verre de l’amitié offert par CIBEL, au Restaurant-bar « Les Artistes », 77 rue Didot. Le nombre de places étant limité, nous vous demandons de vous inscrire en répondant à ce mail.
Si vous désirez déjeuner sur place au même restaurant (non pris en charge par CIBEL !) informez-nous en à l’avance afin que nous puissions réserver. Merci.
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Pour le 8 mars avec la Mairie du 3°
le lundi 5 mars 18h30 Table ronde : Mais qu'est-ce qu'elles veulent encore ?
le samedi 10 mars Une ballade conviviale, militante et animée dans la ville
RDV 14h devant la Mairie
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À Montreuil
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Dans le 12°