600 slogans et 100 photos
rassemblés par
Corinne App, Anne-Marie Faure-Fraisse, Béatrice Fraenkel, Lydie Rauzier
Le livre en librairie le 15 novembre 2011
40 ANS DE SLOGANS FÉMINISTES 1970/2010
Éditions iXe, novembre 2011
Du souvenir aux photographies, aux mots re-trouvés, décryptés, datés et restitués en images et graphies, le livre 40 ans de slogans féministe constitue une somme… mais surtout un travail historiographique des plus importants réalisé sur ce nouveau féminisme qu’a constitué le MLF, ce féminisme d’après 1968 qui s’est engagé pour la libération de chacune et de toutes les femmes…
Un travail mené avec une rigueur qui sait que rien n’est jamais fini et qui nous livre avec générosité non pas sa lecture mais celle que nous en ferons, celle de chacune et de toutes. L’œil de l’objectif photographique et celui, subjectif, de la photographe, et les mots tels qu’ils ont claqué dans les rues, tels que nous les avons dansés. MRevel
Présentations :
Le 16 novembre 2011 à 19 heures à la librairie Violette & Co
Le 24 novembre 2011 à la librairie Ombres Blanches à Toulouse
…Pour tenir sur une durée de 40 ans et au-delà, il faut du souffle. Un grand souffle rageur et joyeux d’être collectif, que l’on sent vibrer dans les slogans et les photos ici rassemblés, manif après manif.
En filigrane, le livre dessine l’histoire de cette mobilisation de longue haleine, avec ses temps forts, ses raisons d’être et ses exigences…
Les photographes
Cathy Bernheim, Nicole Blaeke-Legreuley, Irène Bouaziz, Claire Bustarret, Odile Debloos, Micha Dell Prane, Catherine Deudon, Judith Ezékiel, Nicole Fernandez-Ferrer, Geneviève Fraisse, Manue Gallet, Dominique Gougé, Farida Hamak, Françoise Huguier, Isabelle Jourdan, Michèle Larrouy, Julien Lilièvre, Claudie Lesselier, Isabelle Marchand, Lydie Rauzier, Nelly Trumel.
La manifestation féministe innove dans la longue histoire des rassemblements militants. Cette culture a ses ateliers et ses savoir-faire : forgés au coin d’une langue efficace qui joue volontiers de l’ironie et de l’absurde, les slogans sont aussi des oeuvres graphiques. Ils sont cousus ou dessinés sur des banderoles, collés sur des pancartes, peints sur les vêtements et jusque sur les corps, sur les visages, sur les mains.
Jusqu'en 2010
Un dossier de textes propose des articles publiés à l’époque sur des manifestations “historiques”, mais aussi des entretiens avec des militantes d’associations constituées dans les années 2000, et précise les enjeux et les formes d’une mobilisation toujours actuelle.
Le groupe Yes We Scan - Association 40 ans de mouvement
Corinne App, Cathy Bernheim, Catherine Deudon, Anne Marie Faure-Fraisse, Farida Hamak, Lydie Rauzier, Michèle Revel, Perrine Rouillon.
Depuis sa création en septembre 2008, Re-Belles a fait plusieurs fois appel "à vos photos" comme mémoire de ces années 70 où libération des femmes rimait avec réappropriation de notre part artistique, entre autres… En effet, nous étions nombreuses à nous promener toujours avec notre bel appareil photo réflex et à jouer avec les ASA, les objectifs, la lumière, les visages…
Catherine Deudon nous a rejointes dans cet appel auquel vous avez répondu.
A l'automne 2009, le groupe Yes We Scan (Association 40 ans de mouvement) s'est donc réuni autour de cette matière et de ces projets :
- La sauvegarde de ce fond photographique en sommeil
- Le livre des slogans
- Le diaporama
- Des expositions
D'abord il fallait scanner une à une des dizaines de photographies sur papier (on n'a pas compté, cent c'est sûr ou peut-être deux cent ou plus). Perrine, Anne Marie et Lydie se sont mobilisées et ont passé des heures et des dimanches à ce travail de fourmi.
Mais que faire des planches de photos en négatif jamais tirées sur papier ?
Grâce à la subvention attribuée par la Mairie de Paris en 2010, nous avons pu faire numériser 2697 photographies oubliées qui dormaient dans des classeurs depuis les années 70. (On pense qu'il y en a d'autres qui dorment encore).
Cathy et Michèle se sont alors attelées à construire le diaporama dont vous avez vu l'ébauche à la Flèche d'Or le 6 juin 2010 pour la fête Liberté, Égalité, Sororité. Édition du DVD en cours.
Anne-Marie et Lydie ont continué au compte-fil et au "blow up" informatique leur recherche agathachristique des mots de désordre peints, gravés, bombés sur banderole, abri-bus ou carton et goudron, pixélisés ou pas, toujours inventés et renouvelés de manif en manif. Et toujours avec Corinne pour la construction du livre. www.agencecommeca.com/ et Béatrice pour l'analyse de cet "art de prendre la rue".
Les Archives Recherches Cultures Lesbiennes
Se sont associées au projet et ont mis à leurs archives à disposition, pour les vingt dernières années (1990/2010) et en particulier la présence de Lydie a été constante sur l'ensemble du projet. http://arcl.free.fr/
Restait à trouver un éditeur… Une éditrice !
Les éditions iXe
Créées en décembre 2010 par Oristelle Bonis avec déjà quatre livres en librairie :
PAGE DE PRESENTATION (¿ iXe ?)
Structure légère et indépendante, iXe est une maison d’édition dont la création, délibérément décidée en temps de crise économique, sociale et politique, trouve fortuitement à se concrétiser au terme de l’année 2010, riche en manifestations et commémorations autour des 40 ans du mouvement de libération des femmes.
iXe s’inscrit dans le paysage d’un féminisme contemporain traversé de lignes de force et de lignes de faille qui dessinent ses perspectives et orientent ses points de vue. Elle s’est formée au cours d’une expérience longue d’une vingtaine d’années, entamée aux éditions côté-femmes avec la publication de grands textes du féminisme matérialiste (Nicole-Claude Mathieu : L’anatomie politique ; Colette Guillaumin : Sexe, race et pratique du pouvoir), poursuivie ensuite à « La Bibliothèque du féminisme » (L’Harmattan).
Au début des années 1990, l’envie d’éditer reposait sur un double constat : les maisons traditionnelles avaient sacrifié leurs « collections femmes », et la production théorique encouragée par l’apparition des cursus d’études féministes ne trouvait pas de diffusion. Les choses à cet égard ont changé – en mieux, sous la menace du pire. Il se publie aujourd’hui beaucoup de livres, et beaucoup d’excellents, alors que nous vivons une époque inquiétante, brutale et régressive. Les catastrophes qu’elle produit et celles qu’elle annonce sont pour beaucoup, c’est sûr, dans ce regain d’activité éditoriale, intellectuelle et critique et dans les nouvelles mobilisations militantes.
iXe se crée pour participer à ce mouvement à sa manière, pour aider à consolider les lignes de force du paysage où elle habite et à en baliser les lignes de faille, signaler les intersections des formes multiples de l’oppression, tracer des tangentes dont les lignes de fuite dégageraient l’horizon des utopies.
La lettre sous laquelle elle s’affiche exprime la clandestinité, l’anonymat, le classé secret ou classé obscène, l’indifférenciation et la multiplication, le sexe, la sexualité, la potentialité de la sexuation. iXe endosse cette polysémie troublante en se plaçant par jeu sous le signe neutre de l’algèbre [iXe = l’inconnue de l’équation]. Elle s’attribue la marque du genre pour la poser en question.
Minuscule ou majuscule, x/X aux multiples significations dit le secret, l’anonymat, l’indifférenciation, et paradoxalement aussi le sexe, la sexuation, la sexualité.
Ecrite en toutes lettres, i-X-e, s’attribue la marque du genre pour en jouer sérieusement et la poser, à son image, en inconnue de l’équation, variable d’un langage algébrique idéalement neutre, universel.
iXe se décline en cinq collections, imaginées pour prolonger et élargir le travail accompli à « La Bibliothèque du Féminisme », dont elle est directement issue :
racine de ixe pour des textes radicalement féministes
xx-y-z sur les glissements du genre, leurs effets de brouillage ou de surdétermination des catégories de sexe
ixe prime pour la fiction et pour l’imaginaire
fonctions dérivées pour les récits de vie et les bouts de parcours, biographiques ou autobiographiques
la petite ixe pour des curiosités de toute nature, lettres, discours, tracts ou chansons