Le 26 juin 2010
40 ans du mouvement de libération des femmes
à la Marche des Fiertés
À l'heure dite, 14 heures, nous déployons la banderole…
Après maintes rencontres…
2 heures et demi après nous démarrons enfin…
7 heures du soir, à Bastille, épuisées mais "fières".
À l'an prochain !
Le 11 et 12 juin
La Marche Mondiale des Femmes
Le samedi 11 juin la manifestation de République
à la place Stalingrad.
Samedi matin et dimanche, les débats et le forum associatif à Montreuil
Et retour au 6 juin 2010
À la Flèche d'Or
La fête des 40 ans de mouvement
de libération des femmes
Alors c'était comment cette fête?
Les artistes arrivent, s'installent, règlent le son…
Et c'est parti !
L'accueil, la librairie, les vendeuses de badges, la technique, le bar et les associations se mettent en place…
Le jour a été long et la nuit courte.
Bravo et bonne nuit - G-… Je me réveille et j'ai tout de suite eu envie de vous dire simplement merci et bravo pour le grand moment de fête que vous avez construit avec compétence, patience et réussite. Merci de nous y avoir fait participer. A bientôt -D-… Écoutez, ce que vous avez fait est absolument fabuleux ! j'en reviens pas; moi qui, c'est connu, n'aime pas les "fêtes", je trouve que vous avez réussi à ressusciter, non, à ranimer, non plus, à faire passer un air de ....comment dire ? sororité ? plaisir ? de softness (français : douceur) dans la salle et sur les sourires des personnes qui étaient réunies là, comme on n'en avait pas vu depuis...presque quarante ans. Les diapos étaient extraordinaires, il faut absolument les repasser ailleurs (la musique de Poggi va admirablement bien avec), et en faire un dvd, ou plusieurs. En tout cas c'était formidable de les voir comme ça, dans ce lieu, à cette occasion. On part sur un petit nuage rose, et apparemment durable... -L- … Bravo à toutes pour ce chaleureux dimanche avec une dédicace spéciale à… -N-… Un petit message perso … vraiment bravo pour la journée, pour l'organisation formidable, pour votre présence à la fois attentive, et chaleureuse et tout et tout et donc je voulais encore vous dire merci merci! -S-… Merci pour cette belle journée de dimanche qui a permis à tant de femmes de se retrouver. Grand bravo et pleins de bises. -AM-… Un grand merci pour cette belle journée, pleine de joie, de richesse, de rencontres chaleureuses et de découvertes pour celles qui n’ont pas vécu ces premières années du mouvement. Du bonheur! -N- … Merci pour l'organisation de la fête de dimanche, et d'avoir bien voulu nous accueillir via Violette. Pour nous c'était une sacrée expérience. J'espère que nous aurons l'occasion de nous voir, cela me ferait très plaisir. -J-… oui merci à toutes pour ces beaux moments heureux, généreux et si réussis!! avec un spécial merci pour nos organisatrices, je vous embrasse toutes! -S-… Bonjour ! c'était une superbe journée de partages et de rencontres, j'y ai appris beaucoup de choses. Merci à vous. Avec plaisir de vous revoir bientôt, dites moi votre date, et j'essaierai de me libérer -H-… Je veux dire aussi à toutes que nous avons passé une très agréable journée ce dimanche. Toutes ces rencontres, en plus de tout le reste, ça a été vraiment très agréable. Nos remerciements a toutes les organisatrices. -N-… C'était vraiment super et si bien organisé ! Merci encore ! -S-… Hello, bravo pour cette journée réussie, je vous embrasse, et vous dis à bientôt, je dois vous envoyer l'adresse de mon site mais je ne la trouve plus!! à +++ -C-… Merci à toutes celles, etc... -plus les artistes - une découverte pour moi, et quelle découverte!- qui nous ont offert ce beau dimanche d'émotions. -F- … Salut à toutes, bravo, c'était une superbe journée!!! -H-… Ce mail pour vous dire merci c'était super et très dynamisant pour continuer:-)) -C-… Merci pour un moment très sympa dimanche. -M-… F… qui vous embrasse et vous dit « bravo » pour la réussite de la Flèche d’or -F-… Un grand merci pour cette belle belle belle fête! -F-…
et une BD de Jean Charles Sarrazin
qui a animé l'atelier de dessin des enfants le 6 juin.
Le 4 juin
Quarante ans de pratiques féministes
en Île-de-France
introduction
LES CHAÎNETTES MANQUANTES
La série d’événements qui se déroule autour de la célébration multiforme des «40 ans du mouvement » permet de rendre à nouveau visible une composante encore trop ignorée par les historiennes. Celles que j’appelle « les chaînettes manquantes » commencent à apparaître aux alentours de 1975 dans le mouvement. Elles forment des petits groupes d’intervention innovante sur des territoire délimités (imprimerie, musique, affiches, lieux de vie, ateliers divers), dans des structures éphémères, qui traduisent le féminisme en actes non répertoriés par les sciences politiques. De même que nous n’avons pas créé de parti, mais un mouvement, elles ne s’inscrivent dans aucune ligne prédéterminée. Elles sont, par excellence, de femmes en mouvement. Elles portent des noms improbables qui affirment haut et fort leur double appartenance : au mouvement féministe mais aussi, à la rupture épistémologique (j’aime cette expression, mais je ne suis pas sûre de l’utiliser à bon escient) de mai 68. Les Trava’Elles, les Répondeuses, les Babouches (qui « font du rock mou »), l’agenda Femmes et autres Gaffiches ont un mode de fonctionnement particulier en ce que chaque groupe définit le sien, détermine ses objectifs, et n’en rend compte à l’ensemble du mouvement que lorsqu’il vient présenter son travail. Les participantes de cette mouvance inscrivent dans le réel un certain nombre de principes clamés par les actions du mouvement et les interventions plus « politiques » de ses diverses tendances à la fin des années 70. Si on les voit si peu aujourd’hui dans la relation qui nous est faite de la belle histoire de « la deuxième vague du féminisme », c’est sans doute qu’engagées toutes entières dans le difficile exercice de concilier utopie et vie quotidienne, elles ont été englouties dans l’affrontement des blocs du féminisme et la marche forcée du libéralisme des années 80. Je pense que c’est en grande parie grâce à elles et à leurs façons d’être féministes que nous pouvons aujourd’hui trouver des interlocutrices qui savent de quoi on parle quand on dit « mouvement de libération des femmes ».
Cathy Bernheim