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Samedi 25 - dimanche 26 septembre 2010
Festival Femmes en résistance
à l’espace municipal Jean Vilar, Arcueil. RER B Laplace (zone 2) ou Arcueil Cachan.
Projection samedi 25 septembre à 20h30 du film Une fille comme moi* réalisé par les résidentes du C.H.R.S les Univers’Elles, l'Association “FIT une femme, un toit“, et Sandrine Goldschmidt. Agées de 18 à 25 ans les filles du FIT sont venues à la rencontre avec les féministes de 2010… comme par exemple le 6 juin à la fête des 40 ans à la Flêche d'Or et on cherché la réponse à leur question : féministes pour quoi faire ?
Une fille comme moi*
Prendre la parole, la donner, la libérer, la faire circuler, se regarder, s’écouter, puis regarder les autres, les écouter, prendre conscience, sortir du « Je », fabriquer du « nous », cicatriser hier, construire demain en ayant appris à dire non ensemble, c’est ainsi que les résidentes du FIT ont écrit ce documentaire, c’est ainsi que Sandrine Goldschmidt l’a réalisé.
Telles des journalistes, elles se sont prêtées au jeu des débats, des grilles d‘interview à construire, des rendez-vous à prendre. Elles ont appris à filmer, prendre le son, cadrer et éclairer. Elles ont témoigné, fait témoigner.
Après plusieurs mois de travail en ateliers, celles qui m’ont jamais la parole l‘ont prise et l’ont donnée, surprenant chaque fois leurs interlocutrices par leur énergie de vie, par leur lutte acharnée contre la victimisation, par leurs actes qui font d’elles des résistantes à l’oppression.
Elles ont voulu dire qu’elles sont la relève, celle qui n’acceptera plus la torture, l’infamie, la soumission.
Elles ont conclu « aujourd’hui, moi, je suis féministe ».
http://www.associationfit.org/
http://resistancesdefemmes.wordpress.com/
Samedi
13h30 Ouverture
14h Femme, vieille et militante ! (résistance à la bêtise)
“The Time of Their Lives“, de Jocelyn Cammack, 2009, 69’
A trois, elles ont trois siècles, et rien perdu de leur énergie revendicatrice et de leur sourire. Pensionnaires d’une maison de retraite pas tout à fait comme les autres, elles sont de tous les combats.
16h Belles telles qu’elles ! (résistance à la bêtise)
“Arresting Ana“ de Lucie Schwarz , 26’.
Les blogs pro-Ana, entre incitation à l’anorexie et acte libératoire de jeunes femmes en souffrance ? Les interdire ? Se tromper de coupables ? Complexité d’une situation de mal-être des jeunes femmes.
"Berpekt Houdbaar, Sunny Bergman", 2008, 60’.
Rides, seins, nez, hanches, lèvres &. la chirurgie esthétique modifie, rabote, gonfle, découpe & jusque que dans les parties les plus intimes. Avec talent et humour, Sunny Bergman décortique et dénonce le business de la femme irréelle.
18h A la maison ou dans la rue : séance-débat autour des violences sexuelles.
“Pas à vendre“, de Marie Vermeiren, pour le Lobby européen des femmes. 26’
Suivi du dernier film de Carole Roussopoulos,
“Viol conjugal, viols à domicile“, 2009, 28’
Discussion, en partenariat avec Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe contre le viol et Osez le féminisme, qui prépare un nouveau manifeste contre le viol.
20h30 Féministes, pour quoi faire ?
Introduction théâtrale : Monologue de Médée, extrait du spectacle “Sages comme des images“, passé à Avignon. D’après Dario Fo et Franca Rame. Avec Rebecca Bonnet et la compagnie "La nébuleuse du crabe ª. recitsdefemmes@gmail.com
Une fille comme moi*, documentaire réalisé par les résidentes du C.H.R.S les Univers’Elles, Association “FIT une femme, un toit“, et Sandrine Goldschmidt, 2010.
Les résidentes du FIT sont souvent féministes sans le savoir, parce qu’elles ont posé des actes forts de refus de la société patriarcale. Elles partent à la découverte du rôle des associations féministes et d’un mouvement multiforme et d'un chemin qui pourrait bien changer à jamais leur vision de la société.
dimanche
13h30 "Pas un truc de gonzesse ?" (résistance à la bêtise)
“Mas Vale Mana que fuerza ?“, de Mari Carmen de Lara, 2007, 70’
Football, Boxe & Des femmes aussi performantes que des hommes ?
“Ella es el Matador“, de Gemma Cubero et Celeste Carrasco, 2009, 62’, Etats-Unis / Espagne.
Des taureaux, des hommes &. Comment exister dans cet univers symbolique et machiste ? Portraits de femmes qui se confrontent à la Bête.
16h “J’ai tué mon mari violent“, crime ou légitime défense : séance-débat
“Sin by Silence“, de Olivia Klaus, 2008, 52’ : Comment faire pour que les femmes qui se retournent contre leur mari après des années de violence conjugale ne se retrouvent pas derrière les barreaux pour le reste de leur vie ? L’exemple américain d’une lutte de 20 ans pour faire reconnaître les mécanismes de la violence conjugale
18h Féministes, pour résister à la bêtise humaine !
Séance de courts-métrages, drôles ou énergisants, pour montrer comment les femmes résistent à la bêtise humaine au quotidien ! Programme en ligne début septembre.
19H30 Apéro musical avec les Mam’selles Mallow
EXPOSITION de photos : "Tampons contre la bêtise", photographies, par Hélène Epaud.
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Jeudi 7 au dimanche 10 octobre 2010
Sisterhood is powerful
Au Nouveau Latina - 20, rue du Temple, 75004 Paris, tél. 01 42 78 47 86
En partenariat avec la Mairie de Paris (Observatoire de l’Égalité femmes hommes, Mission cinéma)
et le Cinéma le Nouveau Latina.
Séance d'ouverture le jeudi 7, deux séances vendredi 8 le soir, trois séances samedi 9, trois séances dimanche 10, clôture autour d'un verre dimanche soir.
Programmation proposée par Cathy Bernheim et Nicole Fernández Ferrer.
http://www.centre-simone-de-beauvoir.com
http://www.facebook.com/pages/Centre-audiovisuel-Simone-de-Beauvoir/322512114438
TO DELPHINE, WITH LOVE
Avant l’hommage que va lui consacrer la Cinémathèque française (du 22 septembre au 11 octobre), le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir tient à associer Delphine Seyrig à cette programmation consacrée à la lutte des femmes pour leur libération.
Voici 20 ans que Delphine est partie. S’est éteinte, comme on dit, pour autant qu’une telle lumière puisse s’éteindre. Comme une étoile morte, a dead star, elle continue de briller sur les écrans, dans les mémoires. Car au cinéma, les actrices ne meurent jamais : elles apparaissent et disparaissent au gré des modes, de la volonté des faiseurs de film et des aléas de la vie. Mais leur image ne meurt pas. Seuls meurent les supports, pellicules ou pixels qui s’effacent, dit-on, plus vite que le souvenir dans nos vies éphémères. Au cinéma le temps n’est rien qu’une convention–ce qu’ensemble nous tenons pour vrai, réel ou simplement, nécessaire. Le temps d’un film ou de l’éternité, c’est pareil. Mais Delphine était aussi une femme entêtée. L’éternité ne lui suffisait pas : elle voulait que les femmes soient heureuses, libres et débridées dans la vraie vie. C’est pourquoi, s’emparant de la vidéo, son premier geste a été de réclamer la libération d’une prisonnière politique (Inez, 1974). Puis elle a mis sa fantaisie au service de combats souvent jugés dérisoires par la société qui l’encensait par ailleurs (Maso et Miso vont en bateau, 1975 ou Scum Manifesto, 1976) ou dévoilé l’envers du décor dans lequel évoluaient les actrices de son époque (Sois belle et tais-toi, 1977). Des vidéos diffusées par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, qu’elle a contribué à créer avec Simone de Beauvoir, Carole Roussopoulos, Ioana Wieder et quelques autres, en 1982.
DE LA FORCE DES FEMMES
Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? Mais qu’est-ce qu’elles font, elles, les pires de toutes ? Elles dressent un toit. Elles marchent de Hendaye à Chypre et retour. Elles envoient des lettres chez elles ou ploient sous le poids de la rumeur… Mais elles ne rompent pas. « Rompez ! », ce n’est pas dans leur vocabulaire. Ce sont des femmes en marche, en lutte, en colère, ces féministes dites de la deuxième génération qui, un peu partout à travers le monde, font exploser les stéréotypes depuis quelques décennies. Du tract au théâtre, du marteau sans faux-cils à l’art comptant pour quelque chose (par opposition à « l’art comptant pour rien » cher à tant de conservateurs), leurs outils sont divers. Mais toujours, pour les suivre, les accompagner, il y a une caméra. Et bien souvent, derrière elle, le regard d’une ou de plusieurs femme(s).
C’est ce qu’il faut pour monter en intensité : des regards et des femmes. Dessus, dessous, devant, derrière (la caméra). Et pour que le message soit puissant, il faut que les femmes aiment les femmes. Qu’elles les écoutent et qu’elles les enregistrent. Qu’elles les caressent du regard et qu’elles les filment du bout des doigts. Il faut que les femmes s’aiment. Ça y est, la rumeur enfle, des voix se font entendre de plus en plus distinctement. Entre celles qui s’exclament : « Depuis le temps qu’on vous le dit » et celles qui jamais au grand jamais n’accepteront les diktats de la masse, entre celles qui « Non merci, sans façon » et celles qui « aiment les hommes », quelle cacophonie ! Mais qui a dit qu’aimer ça se passait seulement derrière les portes closes, au fond d’un lit, dans la pén…(h)ombre ? Dessus, dessous, mais jamais à côté ? À deux mais jamais plus ? Qui a dit qu’aimer les femmes, c‘était ne pas aimer le reste de l’humanité ? Qui a dit que la fraternité n’avait pas de féminin ?
Les films que nous vous proposons ici vous prouvent le contraire.
Ils montrent que la force des femmes est d’être ensemble, de se battre ensemble, de rire ensemble. Ils affirment qu’elles peuvent partager toutes les choses de la vie sans en avoir honte. Ils démontrent que le gène du double débrayage n’existe pas : que le mot charpentier peut s’employer au féminin, que l’art des femmes parvient à faire trébucher le vieux monde macho dans ses propres voiles… Et qu’un regard peut être une arme efficace pour démolir les forteresses.
SISTERHOOD = SORORITÉ ?
En 1970 paraissait aux États Unis un recueil de textes intitulé « Sisterhood is powerful ». Membre du groupe des New York Radical Women et co-fondatrice du W.I.T.C.H., la poétesse Robin Morgan faisait preuve d’une largesse d’esprit qui prévalut longtemps dans les mouvements des femmes de la deuxième génération, en publiant une série de contributions disparates, mais dont l’ensemble donnait une photographie assez exacte de ce qui se passait alors chez les féministes américaines. De la charte presque réformiste du N.O.W. au SCUM Manifesto, le spectre était large, et le choix, vaste. Et le mot « sisterhood » qui couronnait cette démarche, devint emblématique de cette tolérance. Et cela d’autant facilement que la langue anglaise avait un autre mot, « sorority », pour décrire le lien entre deux sœurs. Par contre en France, le seul mot « sororité » par lequel se traduisent les deux termes, n’a jamais été vraiment revendiqué. Jusqu’à récemment où quelques intrépides ont sorti le slogan « Liberté, égalité, sororité » pour fêter l’anniversaire des 40 ans du mouvement de libération des femmes.
Cathy Bernheim
JEUDI 7 OCT.
20h
MAIS QU’EST CE QU’ELLES VEULENT ?
de Coline Serreau. France, 1975, 90’
Témoignages de huit femmes, ouvrières, paysannes, mères de famille qui s’interrogent sur leur vie, leur place dans la société… Elles se battent contre les inégalités, les préjugés,les conditions qui leur sont faites… Elles ne renoncent pas, et se livrent à la caméra les yeux grands ouverts sur le monde. En présence de Coline Serreau, réalisatrice (sous réserve) –
Projection suivie d’une rencontre autour d’un verre.
VENDREDI 8 OCT.
20h
LETTERS HOME
de Chantal Akerman. France, 1986, vidéo, coul., 104’
Pièce de François Merle : 11 février 1963, Sylvia Path, poétesse américaine,se donne la mort. Une longue correspondance la reliait jusque-là à sa mère. Projection suivie d’une rencontre avec Chantal Akerman et Ioana Wieder fondatrice du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
22h
Vidéo et Art. Séance concoctée et présentée par Élisabeth Lebovici, critique d’art
GUERRILLÈRE TALKS
de Vivienne Dick.Etats-Unis, 1978, S8, coul., 28’
Inspirée des Guérillères, de Monique Wittig et des recherches de la psychanalyste Luce Irigaray, Vivienne Dick, cinéaste (alors) punk et (déjà) féministe, s’est lancée à la recherche d’un langage révolutionnaire au féminin pluriel. Elle construit son cinéma devant nos yeux, ou du moins une forme de cinéma partagé avec ces guerrières --Lydia Lunch, Pat Place, Adele Bertei, Tina Lhotsky...-, qu’ont été ces femmes surgies comme des fusées sur la scène newyorkaise de la fin des années 70’s. Huit magasins de film super 8 non montés se succèdent, séparés par des entames rouges, laissant chacune
apparaître et occuper l’image et le son à sa guise, sans obéir à la voix de son maître. (E.L)
MY NECROPOLIS
de Moyra Davey,France, Canada, 2009, vidéo, coul., 30 min
Ce qui me plait dans l’oeuvre de Moyra Davey, artiste, écrivaine et vidéaste vivant à New York et ayant séjourné durant un an à Paris, c’est qu’elle partage chacune de ses hésitations, de ses interrogations dans ses productions, sans rendre celles-là plus intelligentes, plus belles, plus totalisantes, plus lêchées. Ainsi, dans My Necropolis, elle donne un texte à lire et à interpréter par ses proches: l’extrait d’une lettre de Walter Benjamin à Gershom Scholem (1931), que Davey cherche en vain à comprendre. L’enquête de Davey englobe des amies traductrices, des amieshilarantes mais aussi son fils et son
compagnon, englobant aussi des vues de cimetières parisiens et des tombes en particulier. Celles-là référent à l’écriture, aux écrivain(e)s, à la lecture, à la mélancolie. (E. L)
SAMEDI 9 OCT.
18h
SOME AMERICAN FEMINISTS
de Luce Guilbeault, Nicole Brossard & Margaret Wescott. Canada, 1980, 56’, coul
Luce Gulbeault s’entretient avec Rita Mae Brown, auteure et poète, Margo Jefferson, écrivaine et critique, Kate Millett, auteure et sculpteure, Lila Karp, écrivaine et professeure, Ti-Grace Atkinson, théoricienne et activiste féministe, Betty Friedan, auteure.
20h
INÈS
de Delphine Seyrig. France, 1973, vidéo, n/bl., 19’ 28
Delphine Seyrig dénonce avec force l’emprisonnement et les sévices dont a été victime Inès Etienne Romeu, militante brésilienne opposée à la dictature emprisonnée en 1971.
LA MARCHE DES FEMMES À HENDAYE
de Carole Roussopoulos & Ioana Wieder, France 1975, vidéo, n/bl., 30’
Mille femmes venues de toute la France se rassemblent à Hendaye le dimanche 5 octobre 1975 contre les exécutions de militants basques par le régime franquiste.
LA MARCHE DU RETOUR DES FEMMES À CHYPRE
de Carole Roussopoulos. France, 1975, vidéo, n/bl., 40’
Avec l’appui de délégations de femmes, venues du monde entier, les femmes chypriotes s’efforcent d’obtenir, par une marche pacifique, l’application de la résolution de l’ONU ordonnant le retour des réfugiés chez eux.
Projection présentée par Hélène Fleckinger, Association Carole Rousopoulos
22h
LA RUMEUR (THE CHILDREN’S HOUR)
de William Wyler. États-Unis, 1961, 35’, n /bl., 1h 44
Dans une petite ville de province, deux amies Karen Wright et Martha Dobie dirigent une institution pour jeunes filles, aidées par Lily, la tante de Martha, une ancienne actrice excentrique. Projection présentée par Cathy Bernheim, journaliste écrivaine.
DIMANCHE 10 OCT.
16h
RAISING THE ROOF
de Veronica Selver & Françoise Flamant. États-Unis, 2005, vidéo, coul. 30’
Les Seven Sisters un collectif américain de femmes charpentières, brisent les discriminations professionnelles et prouvent leurs talents.
MAIS QU’EST-CE QU’ELLES FONT ?
Groupe la Griffone, 198 ?, vidéo, coul., 42’
Des femmes créent, travaillent, mettent en commun ressources et combats.
ALLERS VENUES
de Vivian Ostrovsky. France, 1984, 16’, coul., 12’
À la campagne, un groupe d’amies vont et viennent entre poulets, chiens et chats. Projection en présence des réalisatrices des trois films.
18h
SÉANCE INA
Concoctée et présentée par Catherine Gonnard.
20h
YO LA PEOR DE TODAS
de Maria Luisa Bemberg. Argentine, 1990, 35mm, coul., 105’
Soeur Ines de la Cruz, non admise à l’université parce qu’elle était femme, rentre au couvent où elle devient, en proie à la misogynie du Mexique de l’époque, une des plus grandes savantes et poétesse de l’empire espagnol du XVIIe siècle.
Bravo à Nicole, Laetitia, Cathy, Marion la graphiste et toute l'équipe du Centre
pour cette très belle affiche, ce très beau dépliant,
ce programme que nous allons (re) découvrir… Michèle Dublog.
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Lundi 1er et 2 novembre 2010
22e festival international lesbien et féministe de Paris
Quand les lesbiennes se font du cinéma
Pour les 40 ans du mouvement de libération des femmes un hommage spécial à Carole Roussopoulos.
Programmation en cours…
Pour cause de travaux, le festival aura lieu cette année à
l'Espace Reuilly, 21 rue Hénard, 75012 Paris
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Et ne pas oublier la fête