AVANT PROPOS DES BLOGUEUSES
Si la politique c’est, en résumé, l’art de s’organiser ensemble pour former une communauté qui avance.
Si encore de nos jours, dans nombre de pays, de régions, de cités, les femmes sont exclues de la politique.
Ce serait donc que les femmes sont exclues de la communauté ?
Pas étonnant alors qu’il y ait des féministes et que le féminisme soit une position au centre même du politique.
Si trop souvent le discours politique des femmes est mis en échec par la communauté (des hommes) politiques, il n’empêche que depuis 1945 en France, les femmes ont le droit de vote. En 2015 cela fera 80 ans ! Souhaitons que cet anniversaire soit une fête où nous pourrons ensemble nous réjouir de vivre dans un pays qui aura remédié au fait que les 2/3 de ses bas salaires soient ceux des femmes. Que leur rémunération annuelle, à travail égal, soit inférieure de 27% à celle des hommes. Qu’elles ne représentent que 39% des cadres. Que plus d’un millions d’entre elles déclarent avoir subi des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon sans toujours disposer des secours nécessaires pour lui échapper. Que 75000 femmes adultes soient victimes de viol chaque année…
Mais pour l’heure, le printemps est aux élections.
Après 2010 et les 40 ans du mouvement de libération des femmes qui ont permis aux féministes de toutes générations d’échanger leurs idées, des associations féministes se sont investies sous différentes formes pour questionner aussi bien les politiques que la politique.
En politique, sachons où est notre place !
http://www.associationfit.org/
Débat
Le jeudi 12 avril 2012,
Féminisme et politique
De 19h à 22h
au Centre Hubertine Auclert
7 impasse Milord, 75018 PARIS (Métro Porte de Saint Ouen)
S'INSCRIRE >>>
http://ellesprennentlaparole.blogspot.fr/2012/03/debat-feminisme-et-politique.html
CAR LA PLACE EST LIMITÉE…
À l'initiative de l’association 40 ans de mouvement, en partenariat avec des associations regroupées dans le collectif Féministes en mouvements, notamment Osez le féminisme, le FIT, une femme, un toit, Mix-Cité Paris, Ruptures et le Centre Hubertine Auclert.
L’objectif de cette rencontre est d’analyser et de débattre des rapports entre mouvement féministe et institutions politiques.
Trois temps dans cette rencontre :
>> Un retour sur l’expérience Féminisme et politique, initiative prise en juin 1981, au lendemain de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, et de la constitution d’un gouvernement de gauche avec un ministère des droits de la femme
Intervenante : Françoise Picq. (Avec présence dans la salle de femmes qui faisaient partie de l’association Féminisme et politique et qui avaient rédigé le texte Du pain et des roses : du socialisme pour les cuisinières ? des cuisinières pour le socialisme ? appelant à une réunion à la Mutualité en juin 81. Voir le texte de 1981 ci-dessous et la page
>> Un examen de l’action du ministère des droits de la femme, occupé par Yvette Roudy dans les gouvernements Mauroy et Fabius.
Intervenante Sandrine Dauphin, docteure en sciences politiques et enseignante à l’université Paris III, qui a notamment travaillé cette question, en particulier à travers son ouvrage : L’état et les droits des femmes (Presses universitaires de Rennes.2010)
>> A la lumière de ces expériences et de ces analyses, débat sur le moment présent. Sans être certaine, l’élection de François Hollande à la présidence de la République est probable. Il a promis un ministère des droits des femmes. Quelle attitude du mouvement féministe – du moins certaines de ces composantes – à l’égard de ce ministère ? Relations ? Liens ? Extériorité ? Soutien ? Indifférence ? Vigilance ?
Ouverture du débat : Martine Storti
S'INSCRIRE >>>
http://ellesprennentlaparole.blogspot.fr/2012/03/debat-feminisme-et-politique.html
CAR LA PLACE EST LIMITÉÉ…
• L'appel original de l'association féminisme et politique à la réunion du 9 juin 1981 à la Mutualité à Paris :
Monde
La bonne nouvelle en Birmanie
Aung San Suu Kyi mène son parti à la victoire.
Photo : Ye Aung Thu. AFP.
Élections législatives partielles en Birmanie le 2 avril 2012. Sur 45 sièges à pourvoir, 44 sont attribués à la Ligue Nationale pour la démocratie (LND), parti dirigé par Aung San Suu Kyi. Opposante au régime militaire, elle s’était vu refuser en 1990 les bénéfices d’une première élection victorieuse et assignée à résidence. Elle l’était encore fin 2010. Dimanche, elle a été élue députée de la chambre basse avec 36 autres membres de son parti (sur un total de 440 députés).
Un dénouement heureux à cette lutte acharnée contre un pouvoir militaire qui, après l’avoir gardée prisonnière pendant plus de 20 ans, avait fait voter en 2008 une loi garantissant à l’armée 25% des sièges au Parlement. Mais dans son discours, Aung San Suu Kyi a appelé à la prudence devant l’ampleur de la tâche qui attend les démocrates de son pays. Elle a dit que pour qualifier cette victoire, [elle] « n’utiliserai[t] pas le mot irréversible parce que rien n’est irréversible ».
Ce qui ne l’est apparemment pas, irréversible (en tout cas pas pour l’instant), c’est la mâle suspicion avec laquelle certains journalistes pourtant « progressistes », ont, en France, accueilli la nouvelle de l’accession d’une femme au pouvoir. Avant même d’en donner le détail, le titre de l’article de Libération rappelait que « Le plus dur reste à faire », celui du Nouvel Observateur affirmait que « Tout n’est pas joué », etc. Nous retrouvons là un lointain écho aux saillies sexistes contre la candidate du PS à l’élection présidentielle de 2007. Et comme dans un mauvais film, on aurait envie de dire aux signataires de ces mises en garde : « Cache ta joie ». Une interpellation qui frappe au-dessous de la ceinture. Tous les hommes et la plupart des femmes savent parfaitement ce que cela sous-entend.
C.B.